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Dynamisme 231 - Union Wallonne des Entreprises

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SPÉCIAL SOCIAL<br />

Ces nouvelles compétences vont impacter<br />

différemment les divers métiers de l’entreprise et<br />

dans certains cas extrêmes, en créer de nouveaux.<br />

Dans ce cas, l’action comporte deux étapes :<br />

identification <strong>des</strong> compétences intéressantes, par<br />

une démarche de surveillance de l’environnement<br />

(contact clients/fournisseur, veille technologique,<br />

séminaires & foires…) ; et transposition de<br />

celles-ci en «contenu de formation» au départ par<br />

<strong>des</strong> consultants spécialisés et ensuite par une<br />

appropriation plus large au travers de structures<br />

plus ouvertes comme les centres de formations<br />

généralistes (exemple : Cefochim).<br />

Dans le secteur de la chimie et <strong>des</strong> sciences de la vie,<br />

on peut citer les nouvelles compétences liées tant à<br />

l’essor de la chimie verte que la gestion de projets de<br />

recherche collaboratifs et/ou interdisciplinaires.<br />

Une série de problèmes peuvent se présenter au<br />

sujet <strong>des</strong> compétences de rupture. Par exemple,<br />

l’adoption de ces compétences ne se fait que progressivement,<br />

il est donc parfois compliqué d’atteindre<br />

une masse critique pour organiser <strong>des</strong> formations.<br />

Essenscia wallonie a développé <strong>des</strong> solutions<br />

sectorielles en vue d’anticiper ces nouvelles<br />

compétences :<br />

• Opportunité <strong>des</strong> projets de formation <strong>des</strong> pôles<br />

de compétitivité qui permettent d’expérimenter<br />

de nouveaux contenus et mo<strong>des</strong> de formation.<br />

Par exemple, expérimentation de l’alternance<br />

dans le supérieur (projet Biowin), alternance<br />

en formation dans les Centres de compétences<br />

(Biowin), opérateurs de production et<br />

laboratoire en chimie verte (Greenwin)<br />

• Relais <strong>des</strong> industriels vers les opérateurs de<br />

formation (Cefochim) et de l’enseignement (tant<br />

pour les hautes écoles et les universités)<br />

• Information et orientation aux étudiants sur les<br />

compétences utiles : certaines compétences sont,<br />

à notre point de vue, également une responsabilité<br />

de l’étudiant (ex : apprentissage <strong>des</strong> langues)<br />

• Lobbying politique pour le développement<br />

de compétences utiles : expérimentation<br />

en laboratoire en secondaire, immersion<br />

linguistique, alternance, collaborations<br />

écoles/entreprises,…<br />

• Veille dans leurs domaines de compétences.<br />

ESSENSCIA<br />

Diamant Building,<br />

Boulevard Auguste Reyers 80 - 1030 BRUXELLES<br />

02/238.97.11 | www.essenscia.be<br />

La Fédération de l’Industrie<br />

Alimentaire (FEVIA)<br />

Même si la fédération ne finance pas directement<br />

d'étude prospective, rester en contact avec les<br />

entreprises alimentaires sur ce sujet est un réel<br />

enjeu pour la fédération !<br />

Comme action concrète démontrant ces contacts,<br />

on doit citer celle qui a eu lieu en 2009 par les<br />

conseillers formation de l'Initiative de Formations<br />

Professionnelles de et pour l’industrie alimentaire<br />

(IFP), le fonds sectoriel de formation de l'industrie<br />

alimentaire.<br />

Ces conseillers ont ainsi réalisé plus de 400 visites<br />

auprès de 200 entreprises. Ils ont également<br />

animé plus de 40 plateformes régionales qui ont<br />

réuni environ 300 entreprises. D'autre part, FEVIA<br />

Wallonie (l’aile régionale de FEVIA) et l'IFP ont mis<br />

en place, depuis un an, trois plateformes régionales<br />

regroupant <strong>des</strong> responsables ressources humaines<br />

de l'industrie alimentaire. Ces nombreux contacts<br />

leur permettent évidemment de rester très informés<br />

de l'évolution <strong>des</strong> métiers et <strong>des</strong> compétences<br />

afférentes pour le secteur. Ainsi, chaque année,<br />

l'offre de formation de l'IFP est ajustée afin<br />

de correspondre aux nouvelles compétences<br />

recherchées par les employeurs.<br />

L'IFP publie chaque année, dans son rapport<br />

d'activités, <strong>des</strong> tendances et <strong>des</strong> perspectives sur<br />

les métiers de l’industrie alimentaire. Le rapport<br />

2010 devrait prochainement être disponible et<br />

téléchargeable sur leur site internet<br />

(www.ipv-ifp.be/publications).<br />

Autres acteurs importants : le Centre de compétences<br />

wallon FormAlim et le pôle de compétitivité<br />

wallon WagrALIM. Dans leurs missions de veille,<br />

ils contribuent également à la réflexion.<br />

FEVIA<br />

Avenue <strong>des</strong> Arts 43 - 1040 BRUXELLES<br />

02/550.17.40 | www.fevia.be<br />

L’Office wallon de la formation<br />

professionnelle et de l’emploi<br />

(FOREM)<br />

La question de la mise à jour <strong>des</strong> formations,<br />

et en particulier lorsqu’il s’agit de formations<br />

préparant à l’exercice d’un métier, pour qu’elles<br />

continuent à être en phase avec les besoins du<br />

marché et <strong>des</strong> individus, est un problème à la fois<br />

complexe et délicat.<br />

Complexe, parce qu’il fait appel à de nombreuses<br />

sources en matière de prospective, de veille et<br />

d’analyse <strong>des</strong> données brutes qui en ressortent.<br />

Délicat, car tôt ou tard se pose le choix d’investir<br />

dans certaines directions plutôt que d’autres,<br />

ce qui, particulièrement lorsque ces choix<br />

nécessitent <strong>des</strong> ressources techniques et<br />

humaines très spécifiques nécessite de réduire<br />

autant que faire se peut le risque d’erreur.<br />

En matière de veille, les sources les plus<br />

utiles concernent l’évolution <strong>des</strong> technologies,<br />

l’évolution <strong>des</strong> normes et règlements ainsi que<br />

l’évolution <strong>des</strong> marchés.<br />

Au niveau de l’évolution <strong>des</strong> technologies, le<br />

cas <strong>des</strong> TIC est évidemment exemplaire, mais<br />

d’autres domaines tels que la montée en<br />

puissance <strong>des</strong> technologies vertes, par exemple,<br />

(mobilité durable, Performance énergétique <strong>des</strong><br />

bâtiments) sont aussi d’une importance capitale.<br />

Au niveau de l’évolution <strong>des</strong> normes et règlements,<br />

on peut citer à titre d’exemple l’impact de<br />

certaines directives européennes comme celle qui<br />

rend obligatoire la formation <strong>des</strong> travailleurs du<br />

secteur du transport et en définit le cadre.<br />

Au niveau de l’évolution <strong>des</strong> marchés, on peut<br />

retenir à titre d’exemple le développement<br />

important, et en particulier au niveau wallon, <strong>des</strong><br />

entreprises du secteur <strong>des</strong> biotechnologies.<br />

Les sources les plus souvent utilisées sont de<br />

natures diverses :<br />

• Les sources européennes d’abord. En matière<br />

d’évolution <strong>des</strong> métiers et <strong>des</strong> besoins<br />

en compétences, les étu<strong>des</strong> du Cedefop,<br />

par exemple, constituent <strong>des</strong> sources<br />

internationalement reconnues (New skills<br />

for new jobs, Skills for green jobs,…<br />

www.cedefop.europa.eu ).<br />

• Les orientations régionales, ensuite. Les<br />

pôles de compétitivité wallons constituent,<br />

bien sûr, une formidable opportunité de faire<br />

évoluer l’offre de formation dans <strong>des</strong> directions<br />

validées par le gouvernement, donc avec un<br />

risque limité de poser <strong>des</strong> choix qui ne se<br />

confirmeraient pas dans la durée.<br />

• Par ailleurs, le développement de plus en plus<br />

fréquent de partenariats avec les universités<br />

et les centres de recherche, permet également<br />

d’anticiper certains besoins de formation pour<br />

le futur proche.<br />

• Bien sûr, les rapports fréquents avec les<br />

entreprises elles-mêmes constituent aussi une<br />

source très importante d’information.<br />

• Enfin, la fonction de veille qui a été mise<br />

en place dans les centres de compétence<br />

depuis plus de 10 ans apporte aussi son lot de<br />

précieuses informations.<br />

Certains métiers nouveaux apparaissent, mais<br />

cela reste l’exception. Par contre, quasiment<br />

tous les métiers sont tôt ou tard appelés à<br />

évoluer et les compétences requises pour les<br />

exercer correctement doivent évidemment<br />

faire l’objet <strong>des</strong> mêmes adaptations. C’est<br />

ainsi que tous les métiers du secteur de la<br />

Construction – et, dans une certaine mesure<br />

ceux de l’Industrie – font aujourd’hui l’objet de<br />

mises à jour qui se prolongent par une adaptation<br />

systématique <strong>des</strong> référentiels de formation<br />

correspondants. La définition <strong>des</strong> référentiels<br />

métiers est prise en charge par les partenaires<br />

sociaux et tout particulièrement au niveau <strong>des</strong><br />

secteurs professionnels dans le cadre du Service<br />

Francophone <strong>des</strong> Métiers et Qualifications. Tous<br />

les opérateurs de formation sont invités à travailler<br />

sur cette base commune de manière à garantir un<br />

maximum de mobilité aux élèves ou stagiaires tout<br />

au long de leur carrière professionnelle.<br />

Au-delà <strong>des</strong> évolutions techniques, l’accent<br />

est mis de plus en plus sur les compétences<br />

comportementales. Il ne s’agit plus uniquement<br />

d’adapter l’offre pour qu’elle suive l’évolution<br />

<strong>des</strong> techniques ou <strong>des</strong> marchés, mais aussi<br />

pour que ceux qui vont exercer ces métiers<br />

soient conscients <strong>des</strong> attitu<strong>des</strong> professionnelles<br />

attendues (ponctualité, esprit d’équipe,<br />

respect <strong>des</strong> consignes,…)<br />

Même si le besoin de s’adapter, d’évoluer n’est pas<br />

nouveau, on constate malgré tout aujourd’hui une<br />

multiplication et une accélération <strong>des</strong> processus<br />

de changement. Ceci constitue sans conteste une<br />

difficulté majeure pour les opérateurs de formation,<br />

dans la mesure où cela demande <strong>des</strong> moyens<br />

de plus en plus importants, <strong>des</strong> ressources de plus<br />

en plus nombreuses en matière de développement,<br />

avant d’être à même de dispenser les premières<br />

formations. Et ceci, à un moment où malheureusement<br />

les ressources se font de plus en plus rares.<br />

Afin de réduire l’impact de ces développements,<br />

les différents opérateurs publics s’associent de<br />

plus en plus souvent afin de mutualiser le poids<br />

de ces investissements.<br />

Un autre problème concerne la rareté <strong>des</strong> ressources<br />

humaines compétentes pour assurer ces<br />

développements et mettre en œuvre les premières<br />

formations. Les quelques ressources disponibles<br />

sont d’habitude prioritairement attirées par les<br />

entreprises et la question de la formation du<br />

personnel enseignant (professeurs et formateurs)<br />

n’en est que plus cruciale. Le recours momentané<br />

à <strong>des</strong> ressources externes constitue une autre<br />

forme de réponse permettant aux opérateurs de<br />

bénéficier <strong>des</strong> compétences de spécialistes.<br />

Enfin, la meilleure ressource pour obtenir<br />

l’information, l’analyser, proposer le changement<br />

et participer à sa mise en œuvre est le formateur<br />

lui-même. Ici, la question de la résistance au<br />

changement ne se ressent guère. La fierté de<br />

rester «au top» dans son métier et de transmettre<br />

à son élève ou à son stagiaire les compétences<br />

adéquates constitue vraisemblablement le moteur<br />

le plus précieux pour garantir que les formations<br />

de demain seront au moins aussi pertinentes que<br />

celles que nous connaissons aujourd’hui.<br />

FOREM<br />

Boulevard Tirou 104 - 6000 CHARLEROI<br />

www.leforem.be<br />

L’Institut wallon de Formation en<br />

Alternance et <strong>des</strong> Indépendants et<br />

<strong>des</strong> Petites et Moyennes <strong>Entreprises</strong><br />

(IFAPME) (9)<br />

Pourquoi, en formation, envisager<br />

l’anticipation <strong>des</strong> compétences <br />

Durant <strong>des</strong> siècles, l’apprentissage d’un métier,<br />

fondé sur un horizon temporel à très long terme,<br />

se transmettait à l’identique d’un artisan à l’autre.<br />

Lorsque l’anticipation <strong>des</strong> compétences fait son<br />

apparition, elle se réfère à l’hypothèse d’une<br />

technicité croissante <strong>des</strong> activités engendrant<br />

une plus grande abstraction du travail.<br />

(9) Article rédigée par Christophe<br />

Mattart, expert méthodologique<br />

à l’IFAPME.<br />

30. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .31

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