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Les cahiers de Rhizome : La mondialisation est un déterminant social de la santé mentale3. Cf. ma thèse« La construction del’espace dyadiqueprimaire : de laritualité périnatale àune sémiologie despsychopathologiesprécoces » dir. R ;Roussillon et lesarticles cités enréférences| 68manifeste, il est interne, en construction dans lesystème nerveux, et résulte de l’expérience del’enfant dans ses transactions avec la mère ».Le pré requis à sa théorie du trauma, élaborée à lafin des années 90, était de confirmer qu’il existaitbien des états d’attachement transactionnels desynchronie affective. Ces états – positifs ou négatifs– étant régulés de façon interactive par la personnedispensant les soins maternels à l’enfant.Les neurosciences du développement reformulenten effet le principe psychanalytique (avecBion notamment) d’une action transformatriceexercée par le psychisme parental sur le psychismede l’enfant.Par cette activité empathique de compréhensionet d’interprétation, d’attribution d’intentionnalitédans un monde de représentations mentalespartagées, l’activité psychique de l’adulte inscritpar ses réponses les actes et états mentaux del’enfant dans un tissu de représentations de naturesensorielle et narrative, ce qui modifie en retour lavie psychique de l’enfant.Epigénétique et transmission : le type dematernage déterminant pour la résistanceau stressLes recherches sur les modèles animaux montrentdes découvertes saisissantes. Suomi, (cité par M.Robert, 2008) montre que le gène codant pour laprotéine de transport de la sérotonine existe enversion courte ou longue.Chez les macaques, soit les comportements maternelstendent à protéger les très jeunes petitsde l’intrusion des mâles violents (dans ce cas lespetits sont moins stressés et développent des conduitesd’apaisement et d’exploration), soit l’élevagese passe dans un contexte de peur et de désorganisationpermanente et les individus élevés dansde telles conditions deviennent plus sensibles austress et moins résistants. Il suffit donc d’une gé-nération pour modifier ce gène et c’est l’interactionprécoce avec la mère, et non la transmission héréditaire,qui fera que le nourrisson macaque aura laversion longue du gène, donc plus de sérotoninedans le sang, et par conséquent une agressivité,une dépressivité moindres. Ce gène existe aussisous ces deux versions chez l’homme, il est doncprobable que le bébé humain a aussi une versioncourte ou longue de ce gène selon la manière dontsa mère aura pris soin de lui.L’espace dyadique primaire : une cogénèsemultimodale asymétrique entre mère etbébéMes recherches 3 m’ont conduite à proposer unmodèle du lien mère-bébé qui tient compte desavancées scientifiques récentes.Socle initial de l’instauration des liens, le postpartumimmédiat recèle les fondements de ce queLaplanche à appelé la situation anthropologiquefondamentale, tant pour le bébé que pour la mèreet le père et que pour le socius.La matrice de la vie psychique subordonnée à« l’espace dyadique fondamental » procède dela complexe alchimie entre la tessiture del’investissement maternel et le tempéramentet les capacités de régulation <strong>original</strong>e du bébé,sans négliger la structure en abyme qui encadrele maternage. A travers les vicissitudesde cette construction - relevant parfois « d’unmalaise contemporain dans la culture périnatale» - je fais référence à la fonction régulatricedes rituels (relayés par les dispositifs de soinspérinataux actuels) qui offrent une scansion,et au travail psychique de l’enfantement. Lacommunication dyadique entre mère et bébé,dont le point d’orgue précoce se situe vers deuxmois avec les premières protoconversations, estabordée comme une co-genèse transmodaleet asymétrique complexe, à l’aide des théoriespsychanalytiques, mais aussi de l’évocation –complémentariste-d’autres champs épistémiquescomme la théorie de l’attachement, l’approchedéveloppementale et des neurosciences.Peut-on imaginer alors de passer d’une neurobiologiedu lien interpersonnel à une neurobiologiede la culture ? ||

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