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| Clinique de la Mondialité : vers une géohistoire de la rencontre cliniquefamiliaux, sociaux, institutionnels, qui eux contiennentchaque individu se définissant l’un parrapport à l’autre.Ainsi, se penser passe par les cinq dimensionssuivantes : Mondiale, Nationale, Groupale (famille,fratrie, institution…), Intersubjective (dansla relation à l’autre) et Intrapsychique (relationde soi à soi, registre de l’intime). La questioncentrale de l’identité aujourd’hui n’est donc plus« qui suis-je ? » ou « que suis-je ?», ni même« où suis-je ? » mais « où en suis-je ? », interrogationqui force à se saisir de soi, de sonévolution dans le monde. Le concept de « transitionnalité(Winnicott, 1975) sur l’aire intermédiaired’expériences entre monde interne etmonde externe ainsi que celui de « symbolisation» (Roussillon, 2001) sur la mise en sens del’expérience subjective vécue peuvent, à conditionqu’ils soient mondialisés, aider à éclairerces processus identitaires complexes.Ces niveaux, paliers et interrogations s’inscriventdans une clinique de la mondialité où le sujet singulierprend conscience de la part mondiale enlui et de sa place dans le monde, par-delà la famille,la société et le pays d’origine ou d’accueil.Le schéma suivant permet de visualiser cettecomplexité clinique interculturelle au cœur desdispositifs cliniciens.Schéma de la clinique de la mondialitéRisquer la rencontre cliniqueLa rencontre clinique est un risque pour lepatient et pour le professionnel. Elle est leréceptacle de souffrances diverses et peut aussiêtre à l’origine d’autres souffrances si elle n’estpas pensée avant, pendant et après. Penser larencontre clinique revient à penser les différentsniveaux de transfert : micro, méso et macro. Ilconvient de se décentrer de soi, et ses habitudespour s’ouvrir à l’altérité. Il convient de penserailleurs. Ainsi que le souligne N. Lapierre (2004),« Un mouvement entraînant l’autre, il est bon dechanger de position pour changer de point devue. Sortir de soi d’abord: se réjouir et s’étonnerd’être si divers, se regarder agir, sentir son corpset suivre ses pensées dans leurs états successifs.Bref, se quitter un peu, se retrouver, sereprendre dans une conscience réflexive qui estaussi conscience vagabonde, une sorte de rêverie,de jeu d’associations, d’ « entre-deux » entrela rive des sens et celle de la raison (…). Et puis,sortir de soi : filer vers l’horizon, découvrird’autres contrées, abandonner le confort rassurantdes coutumes, car cela permet de déshabituerses idées, de déplier des questions enfouiessous d’illusoires convictions ».Une géohistoire de la rencontre clinique s’imposeaujourd’hui dans le contexte de la mondialisation.L’efficacité de nos pratiques institutionnelleset sociales dépend de cette posture cliniquemondiale.||| 73

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