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Adolescence et santé - Inpes

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L E S P R O B L È M E S D E S A N T É M E N T A L Eplus nombreux que les autres (15 % contre 7 %) à avoir pensé ausuicide. En revanche, il n’y a pas de lien entre les pensées suicidaires<strong>et</strong> le fait d’avoir eu soi-même des comportements violents.C<strong>et</strong>te absence de relation entre pensées suicidaires <strong>et</strong> violence agiepeut paraître surprenante dans la mesure où, nous le verrons plusloin, il existe un lien fort entre la violence agie <strong>et</strong> le fait d’avoir faitune tentative de suicide au cours de sa vie.La familleLa satisfaction ou l’insatisfaction par rapport à la vie familialesemble jouer un rôle fondamental. Les jeunes scolarisés quidisent être mécontents de leur vie de famille sont huit fois plusnombreux à avoir eu des pensées suicidaires pendant l’année queceux qui s’en disent très satisfaits (26 % contre 3 %).De la même manière, l’attention <strong>et</strong> l’écoute des parentsparaissent un critère important. Ainsi, les jeunes scolarisésfréquemment félicités par leurs parents sont moins nombreux àavoir pensé au suicide que ceux qui ne sont jamais ou rarementfélicités par leurs parents. Il en est de même pour ceux qui déclarentbénéficier d’une écoute régulière de la part de leurs parents.La qualité des relations au sein de la famille est donc déterminante,<strong>et</strong> semble même dominer d’autres facteurs. En particulier,la structure de la famille dans laquelle vivent les jeunes n’est pasassociée aux pensées suicidaires, dès lors qu’est prise en comptela satisfaction de ces jeunes par rapport à leur vie de famille. Lefait de vivre avec ses deux parents ou dans une famille monoparentaleou recomposée ne joue pas, en soi, sur les pensées suicidaires.Ce qui compte, c’est la satisfaction du jeune par rapport àc<strong>et</strong>te famille, quelle qu’en soit la structure.L’écoleSi l’ambiance familiale apparaît très importante, le rapportqu’entr<strong>et</strong>ient l’élève avec l’école joue également un rôle essentiel.Les jeunes scolarisés ayant eu des pensées suicidaires sont aussi,bien souvent, ceux qui disent ne pas aimer ce qu’ils font à l’écoleou dans le cadre de leurs études. Fortement lié à l’insatisfactionvis-à-vis de l’école, l’absentéisme n’apparaît pas, en soi, lié auxpensées suicidaires ; c’est le fait d’être insatisfait qui prime. Aucunlien, en revanche, n’apparaît ni avec le redoublement ni avec lafilière scolaire.L’environnement socialLe manque d’aisance dans les relations avec les autres apparaîtaussi fortement lié à la souffrance psychique. Les jeunes scolarisésse déclarant peu ou pas à l’aise avec les autres sont plusnombreux à avoir pensé au suicide que les jeunes se sentant trèsà l’aise avec leur entourage (11 % contre 5 %).La satisfactionou l’insatisfactionpar rapportà la vie familialesemble jouerun rôlefondamental.Le manqued’aisance dansles relationsavec les autresapparaît aussifortement liéà la souffrancepsychique.43

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