A D O L E S C E N C E E T S A N T É… /…Par ailleurs, les situations de détresse decertains adolescents ont conduit les formateursà une formalisation écrite de leur pratique pédagogique,afin de constituer un fonds commun deconnaissances <strong>et</strong> de savoir-faire utile aux actionsfutures <strong>et</strong> nécessaire à leur propre analyse <strong>et</strong>réflexion.Enfin, c<strong>et</strong>te action menée auprès d’élèves issusde cultures <strong>et</strong> de religions différentes a permisaux animateurs de mieux appréhender l’importancede la formation requise pour les intervenants,<strong>et</strong> en particulier dans le champ social de lasexualité.Pour en savoir plus sur c<strong>et</strong>te action, vous pouvezcontacter Joëlle Durant, infirmière conseillère techniquedu recteur de Marseille (téléphone : 04 4295 29 50 ; courriel : ce.sante@ac-aix-marseille.fr)ou Joëlle Moulinas, infirmière de l’Éducation nationaledu lycée professionnel La Viste (téléphone :04 91 65 90 40).EXEMPLE D’ACTION N° 9La prévention du VIH, des infections sexuellement transmissibles<strong>et</strong> des grossesses chez les adolescents : l’exemple du programmeaméricain « Safer choices » (Choisir la sécurité)Dans le cadre de ce programme, financé par lesCentres de contrôle <strong>et</strong> de prévention des maladies,a été conçue, mise en place (de 1993 à1995) <strong>et</strong> évaluée une action de préventionauprès d’élèves de troisième <strong>et</strong> de secondevisant à réduire la part d’élèves ayant desrapports sexuels non protégés. L’améliorationdes connaissances sur le sida <strong>et</strong> les infectionssexuellement transmissibles (IST), l’acquisitiond’attitudes favorables quant à l’usage du préservatif,<strong>et</strong> le développement de la capacité àrefuser un rapport sexuel non désiré <strong>et</strong>/ou nonprotégé étaient des objectifs intermédiaires duprogramme.Ce programme était structuré en cinq axesd’intervention au niveau de la classe, de l’établissementscolaire <strong>et</strong> des parents :– La mise en place de vingt séances éducatives(dix chaque année) s’appuyant sur les compétencespsychosociales. Les enseignants encharge de ces séances sont formés pendantquatre jours <strong>et</strong> suivis tout au long du déroulementdu programme.– L’éducation par les pairs avec la constitution,dans chaque établissement, d’une équiped’élèves formés dont le rôle était de développerdes activités perm<strong>et</strong>tant de diffuser ausein de l’établissement scolaire des messagesde prévention sur l’infection par le VIH, lesinfections sexuellement transmissibles <strong>et</strong> lesgrossesses précoces. Il pouvait s’agir, parexemple, d’écrire des articles dans le journalscolaire, de tenir des stands, de placarder desaffiches, <strong>et</strong>c.– L’éducation des parents, par le biais notammentde l<strong>et</strong>tres d’information, de groupes d<strong>et</strong>ravail ouverts aux parents, d’activités visant àdévelopper la communication entre parents <strong>et</strong>enfants sur le VIH, les IST <strong>et</strong> la grossesse.– Le développement de liens entre l’établissementscolaire <strong>et</strong> l’environnement pour faciliterl’accès des élèves aux structures de préventionou de soins, en m<strong>et</strong>tant par exemple à ladisposition du personnel de l’établissement <strong>et</strong>des élèves des guides des ressources existantes,en instaurant un groupe de discussionentre les élèves <strong>et</strong> une infirmière d’hôpital surle dépistage des IST, <strong>et</strong>c.– La coordination de toutes les activités duprogramme par un Conseil scolaire de promotionde la santé réunissant professeurs, autresmembres du personnel de l’établissement,élèves, parents, membres de l’administration<strong>et</strong> représentants des collectivités locales.Ce programme a été évalué dans vingt établissementsscolaires de Californie <strong>et</strong> du Texas où près… /…92
L A S E X U A L I T É… /…de quatre mille élèves de seconde ont été suivispendant trente <strong>et</strong> un mois, de 1993 à 1996. Il apermis de réduire de moitié la fréquence desrapports sexuels non protégés au cours des troisderniers mois, de presque doubler l’usage dupréservatif au cours du dernier rapport sexuel <strong>et</strong>d’augmenter de 60 % l’usage de la contraceptionau cours du dernier rapport sexuel. En revanche,il n’a pas eu d’influence sur le nombre de rapportssexuels sans préservatif au cours des troisderniers mois, l’usage d’un préservatif au coursdu premier rapport sexuel, le nombre de rapportssexuels ou de partenaires au cours des troisderniers mois, l’âge du premier rapport. Leprogramme n’a pas non plus modifié l’usage desubstances psychoactives avant un rapportsexuel, ni le nombre de tests VIH ou IST.Pour plus d’informations sur le programme :http://www.<strong>et</strong>r.org/recapp/programs/saferchoices.htmAbsence de contraception, pilule du lendemain <strong>et</strong> IVGchez les jeunes filles scolariséesChez les jeunes filles scolarisées <strong>et</strong> étudiantes de 15 à25 ans, 5 % de celles qui sont potentiellement concernées par lacontraception 10 n’utilisent pas de moyens contraceptifs, alorsqu’elles ne désirent pas avoir d’enfant 11 .Près d’une sur cinq (17 %) de celles qui ont déjà eu unrapport sexuel a déjà pris la pilule du lendemain <strong>et</strong> une sur vingta eu une interruption volontaire de grossesse.Il semble aussi que certaines d’entre elles prennent desrisques répétés. Ainsi, 2 % de celles qui ont déjà eu recours à lapilule du lendemain ne font toujours rien, au moment del’enquête, pour éviter une grossesse, alors qu’elles ne désirent pasd’enfant.10. Sont potentiellement concernées par la contraception les jeunes filles qui onteu des rapports sexuels au cours des douze derniers mois <strong>et</strong> ne sont ni seules nienceintes au moment de l’enquête.11. Faute d’effectif suffisant, nous n’avons pu analyser leurs caractéristiques sociodémographiques.93