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Adolescence et santé - Inpes

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L A S E X U A L I T Éattitude est influencée par les pairs, il s’agit davantage d’une« transgression conformiste ».Durant les premières années de vie sexuelle, les jeunes fillesdisent plus fréquemment que les garçons avoir vécu un chagrind’amour. Le chagrin d’amour, s’il fait souffrir <strong>et</strong> peut constituer uneblessure narcissique, perm<strong>et</strong> à l’adolescent(e) de construire sa personnalité.Avoir un chagrin d’amour, c’est avoir eu une relation, avoir faitune rencontre, s’être lié <strong>et</strong> confronté à l’autre ; cela aide l’adolescent àgrandir, à s’autonomiser <strong>et</strong> à se détacher de ses parents 6 .En filigrane de ces émotions, de ces blessures, de l’intensitéde ces premières expériences, se pose pour l’adolescent la questionde la contraception <strong>et</strong>, plus largement, de la protection aucours des rapports sexuels. Ces réalités sont en eff<strong>et</strong> difficiles àgérer <strong>et</strong> peuvent conduire certaines adolescentes à recourir à lacontraception d’urgence, voire à l’IVG. Le Baromètre santé 2000fournit quelques éléments d’information sur ces différents aspectsde la sexualité des jeunes scolarisés.Durant lespremièresannées de viesexuelle, lesjeunes fillesdisent plusfréquemmentque les garçonsavoir vécuun chagrind’amour.Mener une action d’éducation à la sexualité : comment faire ?Mener dans une classe une séance d’éducation à la sexualité nécessite un cadre pédagogique <strong>et</strong> desrègles méthodologiques qui favorisent la participation active des élèves.Quels intervenants ?Les séances doivent être préparées avec l’équipe éducative volontaire <strong>et</strong> formée de l’établissement,en particulier les enseignants de sciences de la vie <strong>et</strong> de la terre, le médecin, l’infirmière scolaire,l’assistante sociale <strong>et</strong>, le cas échéant, les partenaires extérieurs compétents <strong>et</strong> formés à ce typed’intervention qui doit se faire en binôme.En cas de recours à des intervenants extérieurs, il est indispensable que les animations se déroulenten présence <strong>et</strong> sous la responsabilité pédagogique d’un membre de l’équipe éducative, afin d’assurerla continuité, l’accompagnement <strong>et</strong> le suivi de ces actions.Règles méthodologiques• Prévoir des interventions par p<strong>et</strong>its groupes en commun (15 à 17 élèves) pour favoriser un dialogueentre filles <strong>et</strong> garçons, <strong>et</strong>, le cas échéant, en groupes séparés garçons, filles. En eff<strong>et</strong>, une certainesouplesse d’organisation est nécessaire : la demande des élèves ou l’analyse de certaines situationsdans la classe peuvent conduire à mener un travail en groupes non mixtes pour perm<strong>et</strong>tre àchacun de s’exprimer plus librement. Dans ce cas s’impose une restitution du travail de chaquesous-groupe dans le groupe mixte.• Poser les règles de fonctionnement du groupe :– respect de la parole de chacun ;– respect de la sphère intime : perm<strong>et</strong>tre aux jeunes de poser des limites entre leur intimité, qui relèvede l’espace privé, <strong>et</strong> ce qui, dans l’espace public, peut être dit, vu, entendu <strong>et</strong> exercé dans le domainede la sexualité.… /…6. Difficile adolescence. Op. cit. : p. 38.87

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