A D O L E S C E N C E E T S A N T ÉFIGURE 12Consommation d’alcool chez les jeunes scolarisés selon le cycle d’études60 %50 %50 %40 %38 %41 %34 %30 %20 %26 % 26 %21 %23 %14 %14 %10 %7 %6 %0 %Collège Lycée Enseignement supérieurN’a jamais consommé d’alcoolConsommation occasionnelleConsommation mensuelleAu moins une fois par semaineLes risques liés à l’alcoolSelon un test évaluant les risques de dépendance àl’alcool 18 , 4 % des jeunes scolarisés auraient un risque élevéd’avoir une consommation excessive ou une éventuelle alcoolodépendance.À titre comparatif, ce risque concerne 10 % des adultesde 26 à 75 ans, avec une prédominance des hommes sur lesfemmes (15 % contre 4 %). En revanche, chez les jeunes scolarisés18. Les risques d’alcoolodépendance sont évalués par le test clinique D<strong>et</strong>a,composé des quatre questions suivantes :– Avez-vous déjà ressenti le besoin de diminuer votre consommation de boissonsalcoolisées ?– Votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au suj<strong>et</strong> de votre consommation ?– Avez-vous déjà eu l’impression que vous buviez trop ?– Avez-vous déjà eu besoin d’alcool tôt le matin pour vous sentir en forme ?À partir de deux réponses positives, le risque d’une consommation excessive oud’une éventuelle alcoolodépendance est jugé élevé.80
L E S S U B S T A N C E S P S Y C H O A C T I V E S<strong>et</strong> les étudiants de 12 à 25 ans, on n’observe pas de différenceselon le sexe.Au collège, la part des élèves présentant des risquesd’alcoolodépendance est relativement faible (1 %), alors qu’aulycée <strong>et</strong> dans l’enseignement supérieur, environ 6 % des élèvessont concernés par ce problème. Ces résultats doivent néanmoinsêtre considérés avec prudence, dans la mesure où les potentialitésde dépistage des problèmes liés à l’alcool chez l’adolescent participantà ce type de tests sont actuellement en discussion 19 .En dehors des risques physiologiques que peut entraînerune consommation excessive prolongée, la prise d’alcool peut,chez les jeunes, être à l’origine d’accidents de la route, de rapportssexuels non protégés, de violence.Du fait d’un trop faible effectif, nous n’avons pas pu, à partirde notre enquête, étudier le rôle de la consommation d’alcool dansles accidents de voiture, ni les liens entre la consommationd’alcool <strong>et</strong> les rapports sexuels non protégés. En ce qui concerneles liens entre l’alcool <strong>et</strong> la violence, comme nous l’avons vu dansle deuxième chapitre, la consommation fréquente d’alcool (aumoins trois fois par semaine) augmente fortement le risque d’avoirdes comportements violents envers autrui, aussi bien chez les fillesque chez les garçons.EXEMPLE D’OUTIL N° 7« Paroles d’ados » : un outil pour lancer le débatC<strong>et</strong>te vidéo, présentant des témoignages degarçons <strong>et</strong> de filles âgés de 16 à 23 ans, est unoutil pour lancer un débat autour de thèmes aussidivers que l’ennui, le sentiment amoureux, boire,fumer, se protéger du sida, parler à ses parents.Chaque thème fait l’obj<strong>et</strong> d’une séquence de cinqminutes, concise <strong>et</strong> riche. On peut choisir d<strong>et</strong>ravailler seulement sur un thème, ou partir d’unthème pour en aborder d’autres.Les témoignages sonnent juste ; ils ne sont nicaricaturaux ni culpabilisants. Outil pédagogiquepour lancer un débat, c<strong>et</strong>te vidéo perm<strong>et</strong> aussiune meilleure compréhension des adolescents.Elle peut également être utilisée avec un grouped’adultes, parents ou professionnels.Paroles d’ados, une vidéo de trente minutesréalisée par Eric Bitoun en 2001.Prix : 14,33 euros.Skopia Films, 21 rue de Fécamp, 75012 Paris.Téléphone : 01 42 42 02 35.Télécopie : 01 42 42 08 34.19. Inserm. Alcool. Dommages sociaux, abus <strong>et</strong> dépendance. Synthèse <strong>et</strong> recommandations.Expertise collective, 2003 : p. 47.81