A D O L E S C E N C E E T S A N T ÉLes comités d’éducation à la santé <strong>et</strong> à la citoyenn<strong>et</strong>é (CESC) :un dispositif favorisant la mise en œuvre de l’éducation préventiveen matière de conduites à risque <strong>et</strong> de dépendancesLe dispositif des CESC, créé par la circulaire ministérielle n° 98-108 du 1 er juill<strong>et</strong> 1998, se situe dansla perspective d’une approche globale de l’éducation à la santé, prenant en compte les besoins del’élève <strong>et</strong> assurant son suivi dans <strong>et</strong> hors l’école.– Au sein des établissements scolaires, il est un outil fédérateur d’actions impliquant, outre lesmembres de la communauté scolaire, les familles <strong>et</strong> les élèves qui, responsabilisés, deviennentacteurs de prévention.–À l’extérieur des établissements, il est le relais le mieux adapté pour participer à la politique de laville, aux contrats locaux de sécurité, à la prévention des toxicomanies, <strong>et</strong> pour devenir, au niveaulocal, l’un des interlocuteurs privilégiés dans ces domaines.Dispositif centré sur l’établissement scolaire, le CESC, présidé par le chef d’établissement, organisedes actions de prévention à l’intérieur de l’établissement en lien avec l’environnement immédiat, enassociant aux membres de la communauté éducative les élèves, les parents <strong>et</strong> les partenaires extérieurs,dans une logique de réseau <strong>et</strong> de renforcement des liens.Inscrites dans le proj<strong>et</strong> d’établissement, les actions de prévention m<strong>et</strong>tent l’élève au cœur de la relationadulte-élève : l’élève devient responsable <strong>et</strong> acteur de sa propre prévention. Soutenu par des équipesd’adultes pluricatégorielles de la communauté éducative fortement impliquées, <strong>et</strong> formé pour c<strong>et</strong>temission d’acteur de prévention, l’élève développe à son tour une attitude positive dans une démarchevalorisante en matière de santé <strong>et</strong> de citoyenn<strong>et</strong>é, profitable à tous <strong>et</strong> au climat de l’établissement.L’ensemble des actions proposées par les CESC sont sélectionnées avec le concours des groupes depilotage départementaux (coordinateur du CESC académique, chef de proj<strong>et</strong> Mildt, conseiller techniquesanté <strong>et</strong> social, chef d’établissement…) qui ont au préalable défini avec les partenaires extérieurs unepolitique académique, notamment dans le cadre de la prévention des conduites addictives, en lien avecle chef de proj<strong>et</strong> « toxicomanie » désigné par le préf<strong>et</strong>. La souplesse de ce dispositif perm<strong>et</strong> notammentde regrouper toutes les structures existantes dans un même proj<strong>et</strong> en créant des groupes de travailspécifiques à chaque action en fonction des besoins propres à son secteur, dans une approche globalede prévention <strong>et</strong> d’éducation à la santé <strong>et</strong> à la citoyenn<strong>et</strong>é de l’élève dans son environnement.En 2002, 74 % des établissements en étaient déjà dotés.Pour plus d’information sur ce dispositif :http://www.eduscol.education.fr, rubrique « vie scolaire <strong>et</strong> éducation à la citoyenn<strong>et</strong>é ».LA POLYCONSOMMATION ET LES MÉLANGESDE PRODUITS PSYCHOACTIFSLa polyconsommationSont considérés ici comme polyconsommateurs répétés lesjeunes déclarant un usage très fréquent d’au moins deux desproduits que sont l’alcool 20 , le tabac 21 <strong>et</strong> le cannabis 22 . C<strong>et</strong>te20. Consommation d’alcool au moins trois fois durant la dernière semaine.21. Au moins une cigar<strong>et</strong>te par jour.22. Consommation de cannabis au moins dix fois par an.82
L E S S U B S T A N C E S P S Y C H O A C T I V E Sconsommation n’est pas forcément simultanée. La polyconsommationrépétée, telle que nous venons de la définir, concerne près de16 % des jeunes scolarisés de 15 à 25 ans. 2 % sont polyconsommateursde tabac, d’alcool <strong>et</strong> de cannabis, 3 % d’alcool <strong>et</strong> de tabac,10 % de cannabis <strong>et</strong> de tabac <strong>et</strong> 0,5 % d’alcool <strong>et</strong> de cannabis(fig. 13).FIGURE 13Pourcentage de polyconsommateurs répétéschez les jeunes scolarisés de 15 à 25 ansTabagismequotidien18 %10 %3 %2 %< 1 %5 %Consommationd’alcool au moinstrois fois durantla dernière semaine3 %Consommationde cannabisau moins dix foispar anLa polyconsommation des élèves <strong>et</strong> étudiants de 15 à 25 ansest plus fréquente chez les garçons (18 %) que chez les filles(13 %), <strong>et</strong> concerne davantage, dans les deux cas, les plus âgés. Eneff<strong>et</strong>, au collège, 7 % des élèves de 15 ans <strong>et</strong> plus sont des polyconsommateursrépétés, alors qu’ils sont 15 % au lycée <strong>et</strong> 18 %dans l’enseignement supérieur.À la polyconsommation répétée de ces trois produits (alcool,tabac, cannabis) s’ajoute parfois, sans qu’il y ait nécessairementmélange (c’est-à-dire consommation en une même occasion), uneprise de médicaments psychotropes tels qu’antidépresseurs, tranquillisants<strong>et</strong> somnifères. C’est ainsi que chez les jeunes scolarisés<strong>et</strong> les étudiants de 15 à 25 ans, près de 3 % ont été à la foispolyconsommateurs répétés <strong>et</strong> consommateurs de médicamentspsychotropes au cours de l’année.Les mélanges de produits psychoactifsDans ce domaine, nous ne disposons d’informations quesur le mélange alcool-cannabis. Chez les jeunes scolarisés <strong>et</strong> lesétudiants de 15 à 25 ans, un sur cinq déclare avoir déjà consomméen une même occasion de l’alcool <strong>et</strong> du cannabis. C<strong>et</strong>te pratiqueconcerne davantage les garçons que les filles.83