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NICOLAS RÉMÉNÉ<br />
dans la chaîne de valeur agricole, soit dans la transformation,<br />
soit dans la commercialisation. Aujourd’hui, on est à peu près<br />
à 120 milliards de FCFA de financement en faveur des PME.<br />
Les particuliers, les salariés, représentent à peu près 25 % de<br />
nos activités. C’est beaucoup. Cette diversification vers cette<br />
catégorie de clientèle relève de notre volonté de trouver des ressources<br />
pour financer l’agriculture. Parce que les particuliers ont<br />
de l’épargne. Il faut leur offrir des produits adaptés, en matière<br />
de logement, d’équipements, afin de les capter.<br />
Combien pèse le secteur agricole au Mali ?<br />
Quatre-vingts pour cent de la population travaille dans le<br />
monde rural. Environ quatre à cinq millions de producteurs et<br />
leurs familles en vivent. C’est énorme. D’où l’immense impact<br />
sur les populations quand le secteur est sinistré.<br />
Parlons des effets du terrorisme et des zones sous<br />
« occupation » islamiste ? L’agriculture en pâtit aussi ?<br />
Oui. Mais il y a encore des zones agricoles dans ces endroits,<br />
entre Mopti et Gao. Car le fleuve traverse et irrigue tout le Mali.<br />
Nous les financions avant. Aujourd’hui, certains périmètres<br />
sont encore utilisés. Mais nous n’y avons plus accès. Car l’une<br />
des règles pour octroyer des financements, c’est de se rendre<br />
sur place. Il faut aller voir les terres, les personnes. Nous continuons<br />
seulement à accompagner nos clients historiques qui sont<br />
à jour de leurs engagements. Sinon, nous disposons au niveau de<br />
l’Office du Niger d’environ 2 millions d’hectares aménageables,<br />
dont moins de 300000 sont aménagés. Il reste encore un gros<br />
potentiel. Si vous prenez la zone de Mali-Sud, elle représente<br />
énormément d’espace pour la culture du coton ou des céréales.<br />
En fait, sur l’ensemble du territoire, nous pouvons disposer de<br />
terres cultivables. On a suffisamment d’eau et de terres pour<br />
développer l’agriculture dans toutes les zones.<br />
Comment se porte le secteur bancaire ?<br />
On assiste à une montée en puissance<br />
de la dématérialisation des transactions.<br />
Au 31 décembre 2021, on comptait 14 banques et trois établissements<br />
financiers. Avec un bilan total de plus de 43258 milliards<br />
de FCFA et un produit net bancaire de 250 milliards<br />
de FCFA, la structure financière des banques du Mali est de<br />
AFRIQUE MAGAZINE I <strong>422</strong> – NOVEMBRE 2021 67