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Rapport d'activités 2022-2023_final

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60<br />

2°/ Ce délai engage une réflexion de stratégie. Mireille Bélis, chercheur associé à l’École, a<br />

complété un catalogue des textiles des grottes avec des commentaires techniques et historiques.<br />

Le texte atteint 60 pages sans l’illustration à produire ici, à l’École. Fidanzio a récusé son étude<br />

parce que périphérique à la stricte étude des trois grottes concernées. Le sujet trop copieux<br />

pour la Revue biblique, est trop mince pour un Cahier. Parce que les 60 pages de l’étude, que<br />

j’ai faite de la poterie, risque fort de subir la même demande de retrait, j’envisage de proposer à<br />

Fidanzio de retirer la partie commentaire de mon étude et de lui laisser la stricte description de<br />

la poterie. Je conviens qu’il a en partie raison.<br />

Alors l’étude, novatrice, de M. Bélis ajoutée à la mienne peut alors faire l’objet d’une parution<br />

séparée que je proposerais aux Cahiers archéologiques de la RB, indépendante de la série<br />

allemande du rapport <strong>final</strong>. À plus forte raison quand j’ai sollicité Valentine Roux (CNRS/CRFJ)<br />

pour conduire une étude morphologique des couvercles de jarres à manuscrits qui périme l’idée<br />

de de Vaux d’une centralité qumrânienne de la production. Son étude de 30 pages a été ajoutée à<br />

ma présentation de la poterie. La multiplicité des ateliers de fabrication est évidente et le fait<br />

rejaillit sur le concept de « communauté de Qumrân ». Notre travail commun est abondant et<br />

peut fort légitimement paraître intrusif dans une stricte description envisagée « à l’américaine ».<br />

V. Roux est prête à étendre, sans attendre, son examen aux jarres elles-mêmes et aux bols. Le<br />

volume Bélis, Roux, Humbert est viable. Il reste à discuter avec Fidanzio.<br />

E / - Anthropologie physique des restes humains du cimetière de Qumrân.<br />

Emma Conlon, boursière de l’AIBL 2021-<strong>2022</strong>, fréquente l’École biblique depuis quelques<br />

années avec un sujet, bien précis d’anthropologie physique sous l’angle sanitaire, des restes<br />

humains du cimetière de Qumrân. La collection de l’École biblique qui compte sept individus<br />

devrait être augmentée par les dix-neuf individus conservés au Musée de l’Homme (Paris), cédés<br />

par le Service des Antiquités jordanien en 1953. L’École biblique a signé un contrat de<br />

coopération avec le Musée du Quai Branly. À ce titre, Philippe Charlier, chargé de la recherche<br />

au Musée du Quai Branly est venu diriger une session à l’École d’un examen exhaustif des restes<br />

de la série locale.<br />

Dans le même mouvement, Ph. Charlier a mené l’examen complet des restes humains des<br />

tombes fouillées par l’École au Mont des Oliviers en 2011. Cette étude, nécessaire à l’étude des<br />

travaux d’archéologie préventive menés à l’Eleona, débloque la publication envisagée.<br />

F / - Publication de l’archéologie de Qumrân (seconde partie)<br />

J’ai bien conscience que la seconde partie de la publication du site, la partie centrale de la ruine,<br />

semble en panne. Un tiers du potentiel est déjà rédigé. La difficulté vient de la manière d’aborder<br />

le sujet. La partie centrale est essentiellement le grand carré que je publie comme la maison<br />

aristocratique hasmonéenne. J’ai développé, en anglais, l’argument architectural dans un article<br />

des Actes du colloque de Chemnitz (2017 et parution 2019) qui a suscité une réelle sympathie<br />

scientifique. J’insère le cœur de Qumrân dans une typologie de l’architecture aristocratique de la<br />

région, qui comprend les modèles hérodiens et pré-hérodiens. Je dois donc le reprendre dans la<br />

seconde partie du rapport <strong>final</strong>. Mais ayant abordé la discipline de la « métrologie<br />

topographique » d’une manière simple, je fais face aujourd’hui à un développement rapide de la<br />

discipline et je ne peux me permettre de demeurer en décalage. Ici, dans le cadre du laboratoire<br />

d’archéologie, nous avons investi des moyens différenciés et les progrès se font à grands pas.<br />

Gérard Thébault, qui nous guide sur cette nouvelle piste, a publié son étude d’Apamée sur<br />

l’Oronte et est sur le point de publier celle, décisive, de Doura-Europos. Il a récemment livré,<br />

dans nos Cahiers de la RB Sur les pas des arpenteurs romains, pour expliciter la théorie. La<br />

méthode est nouvelle et D.-M. Cabaret l’a appliquée avec virtuosité à l’urbanisme de Jérusalem,<br />

dans une publication dans les Cahiers, vite traduite en anglais.<br />

Le grand carré architectural, hasmonéen de Qumrân est une réplique du plan du Palais du<br />

Stratège de Doura-Europos (daté un peu avant 100 av. J.-C.). J’hésite à avancer sur ce point<br />

précis sans l’aval et la collaboration de G. Thébault. Le projet « seconde partie » n’est pas en<br />

panne pour autant. À répétition, il est l’occasion d’un examen pédagogique, minutieux, lors du<br />

séminaire Qumrân annuel.

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