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On entend souvent évoquer la formidable évolution qu’a connue la mission du Juriste d’entreprise au fil de ces dernières années, évolution qu’illustrent et corroborent les multiples enquêtes sur nos missions et responsabilités, notre positionnement hiérarchique, notre formation, ou encore nos rémunérations. Ce n’est pas le lieu ici de s’engager dans ce débat, d’autant que nul aujourd’hui ne cherche sérieusement à contester la réalité de cette évolution. Mais la triste disparition, en juillet dernier, de Raymond Sié, fondateur de l’<strong>AFJE</strong>, nous donne l’occasion d’un coup de chapeau à ceux qui, visionnaires de notre profession, ont su voici plus de quarante années, anticiper toute l’importance que celle-ci, alors réduite à quelques praticiens recrutés essentiellement pour la gestion des dossiers contentieux, allait progressivement prendre dans les entreprises. Le premier numéro du Bulletin de l’<strong>AFJE</strong>, édité en 1970, s’ouvrait sur un avantpropos de Raymond Sié dans lequel celui-ci en définissait ainsi le cahier des charges : « démontrer que les juristes d’entreprise sont des témoins attentifs et des créateurs ». A cet avant-propos, succédait un formidable article d’un Universitaire de la Faculté de Liège, dans lequel on lit notamment ceci : « Etre juriste d’entreprise, c’est avant tout une aptitude à rencontrer d’autres hommes, c’est croire aux alliances nécessaires entre le juriste et l’économiste, le juriste et l’ingénieur, le juriste et le comptable (1) » . Dirait-on aujourd’hui les choses d’une autre ou de meilleure façon ? Ces phrases, et bien d’autres encore que l’on pourrait extraire de ce document d’archives, mais que l’espace réduit de cet éditorial ne permettent pas de reproduire ici, témoignent de la solidité du socle sur lequel s’est bâtie l’<strong>AFJE</strong> voici presque un demi-siècle, époque où la mission du Juriste interne se cantonnait peu ou prou au suivi des contentieux de l’entreprise. Par une intéressante coïncidence, c’est précisément à l’activité contentieuse, quasiment fondatrice de notre profession, qu’est consacré le dossier spécial de ce numéro de Juriste d’Entreprise Magazine. Pour ancienne qu’elle soit, cette mission a connu sa propre évolution. Dans la complexité du monde des affaires, le contentieux se caractérise et se valorise aujourd’hui au sein des entreprises par sa composante stratégique, qu’il s’agisse de la décision de l’engager – ou de le laisser venir – ou de la manière de gérer les diverses – et souvent complexes – étapes de la procédure. A ceux d’entre nous qui évoluent dans ces arcanes, il était important de donner la parole, en particulier dans le contexte actuel d’un possible rapprochement avec la profession d’avocat. Traiter de contentieux, c’est en effet se positionner dans un lien de partenariat nécessaire et étroit avec l’avocat, à qui nous fournissons la matière de son dossier et avec qui, forts de notre connaissance de l’entreprise et de son secteur d’activités, nous coopérons pour que le litige soit traité au mieux des intérêts de l’entreprise et en cohérence avec sa stratégie. Jean-Charles Savouré Président de l’<strong>AFJE</strong> (1) Charley del Marmol : Rôle du Juriste d’entreprise. L’article peut être consulté dans son intégralité sur le site de l’<strong>AFJE</strong>. ÉDITORIAL Juriste d’Entreprise Magazine N°11 – Novembre 2011 3