L'architettura delle città fluviali - Intranet di Ateneo - Università degli ...

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Esso percorre il Laos dal nord al sud; sulle sue rive si snodano
una serie di città: l’antica capitale reale di Louang Prabang,
Sayaboury, Vientiane, Savannakhet, Paksé prima che il fiume
penetri la Cambogia per dispiegare il suo delta nel sud del
Vietnam.
Nel Laos il fiume collega tra loro tutte le città di una certa importanza,
ed il rosario di alcune pianure coltivabili che egli cura
con parsimonia. Egli collega anche alcuni assi secondari
che aprono i loro affluenti verso l’interno del paese tracciandosi
degli accessi talora difficili in un paesaggio di montagne, incuneati
all’interno di terre senza sbocco diretto verso il mare.
Le cascate che crea al sud alla frontiera della Cambogia, rinforzano
questo isolamento e questa “insularità terrestre” e rendono
impossibile ogni navigazione verso o dal mare.
Il fiume serve qui d’asse d’orientamento, è per rapporto al
tratto verso il monte neua ed a quello verso valle tay che si riferisce
ogni lao a scala locale ed a scala dell’universo e non ci
deve sorprendere che queste parole siano state utilizzate sia
per designare il nord ed il sud che per indicare “la testa del villaggio”
e la sua “coda” evocando la gerarchia tra l’alto ed il basso,
a monte dove s’installano i fondatori ed a valle dove si sviluppa
poi il villaggio.
Non c’è niente di strano quando si sa che i luoghi privilegiati
sono quelli delle “foci” pak, meglio gli angoli interni a valle dei
confluenti, limitati a monte dal corso dell’affluente secondario.
Sovente la città prende per nome quello dell’affluente che essa
associa a quello della foce come a Pakhou, Paksong, Paksé
alle foci dei fiumi Hou, Song o Sé.
Il Mekong, il Laos, le città ed i fiumi secondari
A Vientiane la città sposa l’angolo esterno della curva disegnata
dal fiume che s’inclina verso il sud allargandosi, liberando
un largo banco di sabbia. Molto estesa in lunghezza, essa
si sviluppava su di uno stretto cuscinetto di sponda che le piene
rinforzavano ad ogni straripamento. Dietro alla pianura,
troppo spesso al disotto del livello delle piene, la città viveva al
ritmo incerto degli straripamenti del fiume, dove talora, e seguendo
le stagioni, la terra e l’acqua si confondono in una comunione
intima dai contorni sfumati. Il lavoro dell’uomo è un
vano tentativo di fissare dei limiti, sempre precari, tra la terra e
l’acqua. Dapprima è la concezione dell’abitazione su palafitte a
creare un piano sopraelevato a circa due metri dal suolo. C’è
Mékong. Axe de pénétration des populations thaies descendues
de Chine du sud il est la vraie colonne vertébrale du pays
et de la partie centrale de l’Asie du sud-est continentale. Il parcourt
le Laos du nord au sud; et s’égrainent sur ses rivages
une série de villes: l’ancienne capitale royale de Louang Prabang,
Sayaboury, Vientiane, Savannakhet, Paksé avant que le
fleuve ne pénètre au Cambodge puis étale son delta dans le
sud du Vietnam.
Au Laos le fleuve relie entre elles toutes les villes d’une certaine
importance, et le chapelet des quelques plaines cultivables
qu’il ménage avec parcimonie. Il relie aussi les
quelques axes secondaires qu’ouvrent ses affluents vers l’intérieur
du pays en se frayant des accès parfois difficiles dans
un pays montagneux, enclavé à l’intérieur des terres sans débouché
direct vers la mer. Les chutes, qu’il crée à la frontière
avec le Cambodge au sud, renforcent cet isolement et cette
“insularité terrestre” et rendent toute navigation vers ou depuis
la mer impossible.
Le fleuve sert ici d’axe d’orientation, c’est par rapport à
l’amont neua et à l’aval tay que se réfère tout lao à l’échelle locale
mais aussi à l’échelle de l’univers et il n’est alors pas surprenant
que ces mots aient été utilisés aussi pour désigner le
nord et le sud, mais aussi pour désigner la “tête du village” et
sa “queue” évoquant la hiérarchie entre le haut et le bas,
l’amont ou s’installent les fondateurs et l’aval vers lequel se développe
ensuite le village. Rien d’étonnant à cela quand on sait
que les sites privilégiés sont ceux des “embouchures” pak,
mieux les angles intérieurs aval des confluents, limités en
amont par le cours de l’affluent secondaire. Souvent la ville
prend alors pour nom celui de l’affluent qu’elle associe à celui
de l’embouchure comme à Pakhou, Paksong, Paksé aux
confluents des rivières Hou, Song ou Sé.
Le Mekhong, le Laos, les villes et fleuves secondaires
A Vientiane la ville épouse l’angle extérieur de la courbe que
dessine le fleuve qui s’incline vers le sud en s’élargissant, dégageant
un large banc de sable. Très allongée elle se développait
sur un étroit bourrelet de berge que les crues renforçaient
à chaque débordement. Derrière la plaine, trop souvent en
dessous du niveau des crues, vivait au rythme incertain des
débordements du fleuve, où parfois, et suivant les saisons, la
terre et l’eau se confondent dans une communion intime aux