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something so everyone has a chance to identify it. Dawn is<br />

good for smaller birds, a bit later on is better for birds of prey.<br />

Early starts are in the blood of any birder – it’s a time when<br />

you can feel alone, even in London.”<br />

McKenzie describes the city’s birding community as an<br />

active one made up of about 500 keen watchers. But there<br />

seems to be a distinct lack of women. While there are some<br />

prominent female birders, it’s a predominantly male pursuit.<br />

“There’s an element of machismo involved,” he says. “Perhaps<br />

women see ranks of hairy men all wearing khaki and think<br />

it’s not for them. People think it’s a genteel sport but it can<br />

get very intense; I’ve known of punch-ups over rare birds.”<br />

Sam Twiddy is a different character entirely. Recently<br />

returned to London after a welcome stint in rural Devon,<br />

he’s a man after outdoors experiences in a city where he feels<br />

a little trapped. He saw the Tower 42 blog online and asked<br />

to come up. Last week was his fi rst time. “Returning to earth<br />

afterwards feels weird and the trudge to work is diffi cult,<br />

but it’s worth the early start,” he says. “I sit in a grey offi ce<br />

all day and so coming up here is a release.”<br />

We stand and look out over the city, which is now under<br />

daylight and busy. We watch suddenly small bendy buses<br />

snaking through the streets, and the tiny fl uorescent beetle<br />

forms of cyclists powering along. Crowds of people swarm<br />

over London Bridge and solo pedestrians cast long shadows<br />

across sun-drenched pavements.<br />

Whether you’re a bird obsessive, a London lover or just<br />

a reluctant urbanite craving nature, this is a pretty special<br />

place to be. Twiddy is right: returning to earth afterwards is<br />

strange. Back at ground level I feel a bit dizzy, as if I’ve just<br />

left behind a secret world, where the views are wide and<br />

the birds roam free.<br />

Contact David Lindo at urbanbirder@theurbanbirder.com<br />

106 METROPOLITAN<br />

l’approche décalée de l’ornithologie adoptée par David<br />

Lindo, il est de tous ses projets parfois délirants. Il n’aime<br />

rien tant que de se laisser aller à la rêverie du haut de<br />

la Tour 42, et observer les oiseaux le détend, même s’il<br />

reconnaît venir davantage pour le spectacle de la ville que<br />

pour la rencontre avec des espèces rares : « Cela fait 40 ans<br />

que je vis à Londres, et elle me surprend toujours. Regardez<br />

comme Saint-Paul paraît minuscule vue d’ici. »<br />

D’autres au contraire sont mus par le désir d’ajouter de<br />

nouvelles espèces à leur palmarès de spécimens observés.<br />

C’est cette excitation de la chasse qui pousse Des McKenzie<br />

à surmonter le vertige auquel il est sujet : « Un ornithologue<br />

veut voir le plus d’oiseaux possible. Cet automne ça se passe<br />

plutôt pas mal, il faut avoir de la chance et être en forme.<br />

C’est un point d’observation génial, pour les Londoniens<br />

comme pour les ornithologues. »<br />

« On regarde partout et on crie quand on voit quelque<br />

chose, comme ça tout le monde peut essayer de l’identifi er.<br />

Les petits oiseaux, on les voit plutôt à l’aube ; les oiseaux de<br />

proie viennent plus tard. Se lever tôt, on a ça dans le sang,<br />

nous les ornithologues : même à Londres, c’est le moment où<br />

on peut se sentir vraiment seul au monde. »<br />

Selon McKenzie, Londres compte 500 ornithologues<br />

actifs. Cette communauté compte peu de femmes. S’il existe<br />

quelques ornithologues en jupons, observer les oiseaux reste<br />

majoritairement une histoire d’hommes. « Nous devons être<br />

un peu machos. Peut-être ces hordes d’hommes poilus en<br />

kaki effraient-elles les femmes ? Les gens ont l’image d’une<br />

activité de gentleman, mais les esprits peuvent s’échauffer :<br />

j’ai déjà vu des passionnés se battre pour des histoires<br />

d’oiseaux rares. »<br />

L’approche de Sam Twiddy est<br />

totalement différente. Après un<br />

passage apprécié par la campagne<br />

du Devon, le voilà rentré à Londres,<br />

avide de grand air dans cette<br />

ville où il se sent à l’étroit. C’est<br />

la première fois qu’il vient, après<br />

être tombé sur le blog Tour 42<br />

et avoir demandé s’il pouvait se<br />

joindre au groupe. « Ça fait bizarre<br />

de redescendre sur terre, et c’est<br />

Peregrine falcon<br />

dur d’aller au travail, mais ça vaut<br />

vraiment le coup de se lever tôt. Je Faucon pèlerin<br />

passe mes journées assis dans un<br />

bureau gris. Monter ici, c’est une bouffée d’oxygène. »<br />

La ville est maintenant claire et active. Les formes<br />

miniatures des bus ondulent telles des serpents le long des<br />

rues, poursuivies par les gilets fl uos de cyclistes ressemblant<br />

à de petits scarabées agiles. La foule envahit London Bridge,<br />

tandis que sur les trottoirs ensoleillés se dessinent les<br />

longues ombres des piétons. Fou des oiseaux, amoureux<br />

de Londres ou citadin malgré vous, c’est un endroit à part.<br />

Sam a raison : le retour sur terre est très étrange. J’ai un peu<br />

la tête qui tourne, comme si je venais de quitter un monde<br />

secret, fait de vues extraordinaires et d’oiseaux en liberté.<br />

urbanbirder@urbanbirder.com, t42bsg.blogspot.com<br />

and read his blog at t42bsg.blogspot.com Illustrations: Nick Hardcastle

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