november-2010
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Opposite:<br />
Sonny Rollins.<br />
Below:<br />
Cleo Laine<br />
Page de<br />
droite : Sonny<br />
Rollins.<br />
Ci-dessous :<br />
Cleo Laine<br />
94 METROPOLITAN<br />
Sir John Dankworth, whom she married in 1958.<br />
“We crossed all borders,” says Laine. “For some<br />
reason, both myself and John were able to perform<br />
and communicate with people who, on the face<br />
of it, wouldn’t have been jazz lovers.”<br />
Sir John would have been appearing at the<br />
festival this year, but sadly he passed away in<br />
February. The concert will be an emotional<br />
affair; Laine will be performing with the couple’s<br />
children, singer Jacqui Dankworth and bassist<br />
Alec Dankworth. “We were joined at the hip,” she<br />
says of her husband. “He certainly would’ve been<br />
there, so we’re paying tribute to him.”<br />
Laine also believes her singing has improved<br />
with age. “Over the years, if you’ve got any<br />
intelligence at all, you get better,” she says.<br />
“Also, it helped being married to someone who<br />
was a pusher, who challenged me continually.<br />
That was a big part of our relationship – he<br />
was a challenger.”<br />
She sees no reason to stop or slow down.<br />
“If I didn’t love doing it, I wouldn’t keep doing it.<br />
And I can still sing. If I started to get an old-age<br />
wobble, I’d stop. John would’ve said that too:<br />
‘It’s about time you went out to grass!’”<br />
It’s remarkable when talking to all of these<br />
great artists that their enthusiasm remains<br />
undimmed after decades of playing and<br />
performing. The trick, it seems, is to always look<br />
and push forward. “I like to be challenged,” says<br />
Hancock, who has recently worked with Chinese<br />
classical pianist Lang Lang and the popular<br />
singer-songwriter Neil Diamond, neither of<br />
whom could be categorised as a jazz musician.<br />
“That’s the way I roll, the way I live. If I’m not<br />
challenged, why am I doing this?”<br />
Sonny Rollins expresses a similar<br />
commitment and focus after passing a recent big<br />
birthday. “Sometimes people ask me: ‘Oh gee,<br />
Sonny, I heard you practise. You still practising?’<br />
I say: ‘Yeah, I’m still practising, man, because I’m<br />
still alive.’ I’m still trying to do something right.<br />
When I come to play, I’m not going to just go<br />
de danse, de théâtre et de chant. Après un détour par les<br />
Jeunesses Communistes, elle s’acoquine avec les Sartre et<br />
autres Camus de la faune intellectuelle et artistique des<br />
cafés bohèmes du Quartier latin et se fait d’abord un nom en<br />
tant qu’actrice et égérie de magazines, avant que la chanson<br />
ne la rattrape. « Je suis tombée amoureuse du jazz après la<br />
guerre. Soudain, j’ai eu l’opportunité de rencontrer les plus<br />
grands… dont je n’avais même pas conscience qu’ils étaient<br />
‘grands’ : Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Martial Solal, le<br />
Modern Jazz Quartet, Miles Davis… J’ai été très, très gâtée… »<br />
Cette époque était un bouillon de culture où idées, musique<br />
et art côtoyaient avec bonheur politique et philosophie :<br />
« C’était une époque passionnante, raconte Gréco qui a<br />
« Je veux faire les choses<br />
bien, pas rejouer sans<br />
cesse les vieux succès »<br />
présenté Jean-Paul Sartre à Miles Davis. Très simple, directe,<br />
puissante. La jeunesse, peut-être ? » Soixante ans après, cette<br />
fougue ne l’a pas quittée : « Tant que je vis, je vis. Point. »<br />
La longue carrière de la chanteuse de jazz britannique<br />
Dame Cleo Laine a connu les mêmes rencontres décisives,<br />
rebondissements en série, le même entrain à relever de<br />
nouveaux défi s… Seule chanteuse nommée aux Grammy<br />
Awards dans les catégories jazz, pop et classique, classée dans<br />
le Top 10 dans les années 60 avec son hit You’ll Answer To Me<br />
et prima donna à Édimbourg dans Les Sept péchés capitaux<br />
de Brecht et Weill, elle a travaillé avec les plus grands, de Ray<br />
Charles à Frank Sinatra en passant par les stars du classique<br />
James Galway, Nigel Kennedy et John Williams.<br />
Au centre de tout ça, celui qu’elle a épousé en 1958, le<br />
musicien et compositeur Sir John Dankworth : « Nous avons<br />
fait voler en éclats les barrières. Pour une raison que j’ignore,<br />
John et moi avons su éveiller quelque chose chez des gens<br />
qui a priori n’avaient rien d’amateurs de jazz, dit-elle. »<br />
Le concert que donnera Dame Cleo au festival aura une<br />
signifi cation toute particulière, et pour cause : seront sur<br />
scène à ses côtés sa fi lle Jacqui Dankworth, chanteuse, et son<br />
fi ls Alec Dankworth, bassiste. Manquera Sir John, disparu en<br />
février dernier. « Nous étions inséparables, dit Dame Cleo. Il<br />
aurait adoré être présent, alors nous lui rendons hommage. »<br />
Dame Cleo estime elle aussi qu’elle chante mieux avec<br />
l’âge : « Avec un peu d’intelligence, on ne peut que s’améliorer<br />
avec le temps. Mon mari me poussait toujours à me dépasser.<br />
Notre relation reposait en grande partie sur cela. »<br />
La retraite, ou semi-retraite ? Vous n’y pensez pas ! « Je ne<br />
continuerais pas si je n’y prenais pas plaisir. Je chante encore<br />
bien. Si j’avais les trémolos d’une vieille dame, j’arrêterais.<br />
John aurait dit : ‘Il est temps de prendre ta retraite !’ »<br />
Remarquable chez ces légendes vivantes, leur ardeur,<br />
intacte après des décennies de scène. Ce qui fait la différence,<br />
c’est cette envie de se dépasser, toujours. Hancock, qui a<br />
récemment collaboré avec le pianiste classique chinois Lang<br />
Photography: Getty Images, Retna