Schola Europaea European School Brussels II

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PANORAMA
et des connaissances désormais accrues
mais instables et incertaines.
La diffusion de l’Internet et des instruments
liés au net a contribué à donner un nouvel
élan à la formation, notamment dans
le domaine scolaire. Aujourd’hui, nous
assistons déjà à une phase très avancée
de formation à distance, une phase
que les experts n’hésitent pas à définir
comme « troisième génération », après
celle à distance par correspondance et
celle multimédiale des années 80 et 90
(CD-rom et premiers sites web). Le grand
changement qui a eu lieu par rapport
aux deux précédents types de formation
concerne au moins deux dimensions :
la dimension technologique, qui permet
d’apprendre à travers le net et à travers
un réseau en communication constante
et continue,
la dimension sociale, qui met en
communication des personnes qui
ont des intérêts communs et qui
partagent leurs connaissances (d’où la
« communication») en créant un nouveau
réseau de relations et de collaboration.
Nous pouvons affirmer que cette petite
(ou grande ?) révolution culturelle non
seulement met à zéro les distances
géographiques entre les apprenants,
mais – ce qui est d’ailleurs un des
éléments les plus importants – anéantit
définitivement les « distances sociales »
grâce à la «socialisation» du processus
d’apprentissage, qui se réalise dans
les connaissances, la participation,
l a c o o p é r a t i o n , l a r e c h e r c h e e t
l’expérimentation partagées. Si jadis
la formation (et plus généralement
l’apprentissage) était un processus
qui se tenait dans une relation d'UN
(celui qui connait et qui transfère les
connaissances) vers LES AUTRES (les
élèves, les apprenants, les auditeurs,
bref le modèle classique de lectio),
avec les transformations de ces temps,
ce processus se configure comme un
échange continu d’informations entre
les uns et les autres pour aboutir à une
construction commune des savoirs. Au
niveau des enseignants et des étudiants
le parallélisme est intuitif : le centre et
l’attention sont désormais déplacés vers
l’apprenant qui détient un rôle actif dans la
construction de son propre savoir.
Le concept d’e-learning change la façon
de concevoir et d’organiser les contenus
formatifs : si dans le modèle classique
de formation in praesentia le matériel
de formation était constitué uniquement
par le savoir du formateur et par les
instruments que celui-ci pouvait et voulait
transmettre ou mettre à disposition, et si
dans le modèle de formation de «deuxième
génération» ces instruments et ce matériel
étaient encore fixes et rigides, dans le
nouveau modèle de formation à distance
en e-learning les learning objects peuvent
être structurés d’une façon ouverte avec la
possibilité de les réviser et de les mettre
à jour constamment.
Les avantages d’une formation en
e-learning ne se limitent pas uniquement
à ces changements que nous avons
essayé ici d’illustrer, mais concernent aussi
d'autres aspects :
indépendance par rapport au temps :
chacun peut accéder à une formation
on-line indépendamment du jour, de
l’heure et de la période;
indépendance par rapport à l’espace :
comme on l’a déjà mis en évidence,
les barrières géographiques sont
neutralisées;