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Journal of Film Preservation - FIAF

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El autor, que fue nombrado director<br />

de la Cinémathèque Française<br />

durante la crisis de 1968, nos <strong>of</strong>rece su<br />

punto de vista sobre la tormentosa<br />

historia del archivo. Remontándose a<br />

los orígenes de la Cinémathèque y a<br />

los de la creación de la <strong>FIAF</strong> antes de<br />

la Segunda Guerra Mundial, aporta<br />

información detallada sobre las<br />

actividades de Henri Langlois durante<br />

la ocupación nazi en Francia, y sobre<br />

su ambigua relación con Frank Hensel,<br />

un importante <strong>of</strong>icial en el Ministerio<br />

Nazi de Información y Propaganda,<br />

que fue al mismo tiempo el<br />

presidente del Reichsfilmarchiv de<br />

Berlín y el primer presidente electo de<br />

la <strong>FIAF</strong>. A la Cinémathèque se le<br />

proporcionó espacio en el mismo<br />

edificio donde se encontraba el<br />

Reichsfilmarchiv y trabajaron en<br />

estrecha colaboración.<br />

Hasta mucho tiempo después de la<br />

Liberación, nada se supo de las<br />

actividades de la Cinémathèque<br />

durane 1942 y 1943. Barbin afirma que<br />

la revista Cahiers du Cinéma se tragó<br />

la versión de los hechos <strong>of</strong>recida por<br />

Langlois, ignorando, 25 años después<br />

de lo ocurrido, el apoyo <strong>of</strong>recido por el<br />

gobierno de Laval, las subvenciones de<br />

Vichy y la colaboración con las<br />

autoridades alemanas. Tras la<br />

Liberación, Henri Langlois pidió al<br />

gobierno que continuara con la<br />

subvención a la <strong>FIAF</strong>, a la que la<br />

Cinémathèque había seguido<br />

perteneciendo durante la ocupación,<br />

afirmando, sin embargo, que la <strong>FIAF</strong><br />

había suspendido sus actividades a<br />

partir de 1940 y que las estaba<br />

reanudando en aquel momento. Esta<br />

versión fue aceptada de hecho por las<br />

autoridades, que hicieron así la<br />

versión <strong>of</strong>icial que exoneraba a la<br />

Cinémathèque de cualquier<br />

complicidad embarazosa.<br />

Según el autor, a lo largo de los años<br />

cincuenta no hubo ningún debate<br />

sobre los objetivos y tareas<br />

prioritarias de la Cinémathèque. Hubo<br />

algunas quejas sobre la desaparición<br />

de películas y documentos, como por<br />

ejemplo las de J.-P. Mauclaire, que<br />

había confiado a la entidad su<br />

colección de Méliès que desapareció<br />

en 1945. Mauclaire preguntó en vano<br />

durante la asamblea de 1946 por el<br />

“catálogo de las películas que la<br />

Cinémathèque tenía el mandato de<br />

proposées. Quelques tentatives des responsables au cabinet du<br />

ministre, au Centre national du cinéma et au Contrôle d’État<br />

représentant les Finances se heurtèrent à l’indépendance farouche<br />

d’une association dont les organismes dirigeants n’avaient pas pour<br />

autant la maîtrise des décisions. La nomination d’administrateurs<br />

chargés de mieux assurer la gestion quotidienne et d’aider ainsi le<br />

secrétaire général se solda par des échecs successifs. Un service public<br />

restait dans les mains d’un seul fondateur puisque Georges Franju, Jean<br />

Mitry et Pierre-Auguste Harlé ne faisaient plus partie du conseil.<br />

La crise de 1968<br />

Pendant l’année 1967, tous les éléments de crise s’accumulèrent : le 31<br />

mai, le ministre de l’Économie et des Finances écrivait à son collègue<br />

des Affaires culturelles pour lui demander une remise en ordre de la<br />

Cinémathèque, l’établissement d’un inventaire et la fin d’une attitude<br />

d’obstruction. Cette lettre resta sans réponse. Au cours de la réunion du<br />

conseil d’administration du 18 juillet, l’expiration des mandats des<br />

directeurs artistiques et administratifs fut évoquée. Le commissaire du<br />

gouvernement, André Holleaux, proposa la nomination d’un délégué<br />

général pour assurer la direction; le nom de Joseph Maternati, délégué<br />

d’Unifrance <strong>Film</strong> à New York, fut cité, ce qui provoqua aussitôt des<br />

démarches auprès d’André Malraux qui désavoua le 5 octobre son<br />

représentant et arbitra en proposant de confirmer Langlois pour un an<br />

à son poste. En outre, le directeur administratif, Claude Fabrizzio, devait<br />

être remplacé par un candidat choisi dans une liste présentée par Henri<br />

Langlois. André Holleaux ayant transmis cette décision au ministre des<br />

Finances, celui-ci informa le ministre des Affaires culturelles que dans<br />

ces conditions il s’opposerait à tout versement de subventions pour<br />

l’exercice 1968. Malraux changea de position à nouveau et réunit les<br />

intéressés le 17 décembre. Langlois se refusa à toute réforme et conclut<br />

qu’il préférait « voir à la Cinémathèque un responsable avec des<br />

pouvoirs plutôt que lui-même sous la tutelle d’un directeur financier ».<br />

Ce qui fut considéré comme une démission alors que ce n’était qu’un<br />

repli tactique (34) . Une assemblée générale fut convoquée le 19<br />

décembre 1967 et complétée début janvier par une réunion de<br />

cooptation conforme aux statuts. Marc Allégret, président sortant, ne<br />

fut pas réélu et de nouvelles personnalités furent recrutées pour<br />

soutenir Langlois. Ambroise Roux, Jean Riboud et François Truffaut<br />

rejoignirent le conseil d’administration. C’est dire que la « crise de 1968 »,<br />

préparée pendant de longs mois, voire des années, ne fut pas une<br />

surprise. L’ attitude d’Henri Langlois peut sembler difficile à définir. Il ne<br />

souhaitait pas rendre public le nombre réel de films qu’il avait<br />

engrangés et se refusait à tout inventaire. Depuis de nombreuses<br />

années, il avait adopté la formule du dépôt gracieux qui retirait à<br />

l’association toute propriété sur les films ou les documents que les<br />

déposants auraient pour la plupart volontiers donnés. Cette politique<br />

lui permettait à tout moment d’organiser le retrait des dépôts et de<br />

recourir à l’interdiction de projeter les films. Il s’en était ouvert douze<br />

ans auparavant à la fondatrice du musée du Cinéma de Turin : « Lorsque<br />

quelqu’un vient me donner un document, je le prie de revenir sur sa<br />

décision et de le déposer […] en expliquant la différence qui existe entre<br />

don et dépôt permanent […] de façon à ce que plane sans cesse la<br />

menace par laquelle si vous retirez vos collections, ces messieurs n’auront<br />

24 <strong>Journal</strong> <strong>of</strong> <strong>Film</strong> <strong>Preservation</strong> / 67 / 2004

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