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Journal of Film Preservation - FIAF

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1964, cuando un director del gabinete<br />

de Malraux pidió una auditoría de las<br />

instituciones beneficiarias de fondos<br />

del gobierno: el IDHEC, Unifrance, el<br />

Festival de Cine de Cannes y la<br />

Cinémathàque Française. Esta<br />

auditoría, que no encontró ninguna<br />

oposición en las otras instituciones,<br />

fue interpretada en la Cinémathèque<br />

como el comienzo de una campaña de<br />

persecución. Un informe de un<br />

inspector de hacienda, François<br />

Heilbronner, ponía de manifiesto la<br />

urgente necesidad de conservar las<br />

películas en los almacenes de Bois<br />

d´Arcy, de realizar un inventario de las<br />

colecciones y un organigrama de la<br />

institución. Finalmente, también<br />

reclamaba el acceso público a las<br />

colecciones, principalmente a la<br />

biblioteca, y la necesidad de<br />

establecer un depósito legal para las<br />

películas. A lo largo de 1967, los<br />

elementos de crisis se fueron<br />

acumulando. André Malraux modificó<br />

su actitud hacia Henri Langlois en<br />

varias ocasiones. El ministro de<br />

hacienda hizo saber al ministro de<br />

cultura que si las reformas requeridas<br />

no eran llevadas a cabo, se opondría al<br />

pago de cualquier subvención en<br />

1968. En el curso de una reunión en el<br />

mes de diciembre, Langlois rechazó<br />

cualquier reforma e hizo unas<br />

declaraciones que fueron<br />

consideradas como una renuncia,<br />

cuando se trataba tan sólo de una<br />

respuesta táctica. “La crisis de 1968”,<br />

que se había estado gestando a lo<br />

largo de meses, incluso de años, no<br />

fue una sorpresa.<br />

El autor resume un procedimiento<br />

judicial, mantenido en secreto, que<br />

jugó un papel muy importante en<br />

este intento de reformas. En 1946,<br />

René Tréfousse solicitó una<br />

indemnización por la pérdida durante<br />

la Ocupación de los negativos de las<br />

películas producidas por Éclair entre<br />

1909 y 1920. Henrí Langlois testificó la<br />

total desaparición de las películas<br />

Éclair, lo que llevó a una denuncia de<br />

Tréfousse y Langlois por infringir las<br />

leyes. La situación embarazosa que se<br />

produjo cuando una parte de las<br />

películas perdidas fue hallada en la<br />

sede de la rue Courcelle provocó la<br />

decisión, según el autor, de buscar un<br />

nuevo presidente y un nuevo director.<br />

El consejo de administración que se<br />

reunió en febrero de 1968 nombró a<br />

d’expertise présentée par Langlois fut rejetée le 5 juillet 1967 par la<br />

Cour d’appel. Ce qui permettait de prévoir le jugement de cette affaire<br />

au cours de la session 1967-68 et inquiéta les autorités peu soucieuses<br />

de voir le responsable en exercice de la Cinémathèque française<br />

condamné dans une affaire d’escroquerie aux dommages de guerre.<br />

C’est probablement la cause principale de la décision des pouvoirs<br />

publics d’improviser la recherche d’un nouveau président et d’un<br />

nouveau directeur artistique. Le conseil d’administration réuni le<br />

vendredi 9 février 1968 devait désigner Pierre Moinot à cette présidence<br />

et me confier (par 12 voix et 11 abstentions) la direction artistique et<br />

technique. Le ministre des Affaires culturelles ne réussit pas à faire<br />

accepter les réformes nécessaires; les manifestations de rue et la<br />

campagne de presse aboutirent à un échec de la volonté de<br />

redressement. Le gouvernement capitula devant l’habileté tactique<br />

d’Henri Langlois. Je n’eus pas le temps ni les moyens de mettre en<br />

œuvre une politique cohérente : il est parfois ingrat d’être insomniaque<br />

au milieu des somnambules. Le cadre limité de cette étude ne permet<br />

pas de revenir plus longuement sur cette tentative avortée où l’État se<br />

montra incapable de faire connaître sa position, pourtant parfaitement<br />

légitime, comme la suite des événements le démontrera. L’ historique<br />

de cette affaire a été reconstitué par Patrick Olmeta dans une thèse<br />

publiée par le CNRS et par Raymond Borde (38) . Le procès, en<br />

correctionnelle, à l’origine de cette répétition générale de mai 1968, ne<br />

vint en jugement que le 22 juin 1973. René Tréfousse fut condamné à 18<br />

mois de prison avec sursis (39) . La justice avait donc attendu six années<br />

pour clore une poursuite, ce qui lui permettait de rejoindre<br />

l’impuissance du ministre de la Culture. Le traumatisme de l’échec<br />

d’André Malraux, ressenti par les milieux politiques, explique la<br />

prudence qui suivit. Dès qu’un nouveau problème se manifestait, on<br />

augmentait la dotation budgétaire sans chercher à résoudre les<br />

problèmes de fond. La réaction de Georges Pompidou, Premier ministre<br />

en 1968, est symptomatique : « Le renvoi était injuste et maladroit.<br />

Langlois était brouillon mais en somme fort efficace […]. Malraux a pris<br />

une décision saugrenue : si Langlois se retrouvait dans son désordre et si<br />

chacun s’en accommodait, pourquoi intervenir ? À quoi bon susciter, pour<br />

si peu, l’hostilité des intellectuels qui n’aiment rien tant que protester et<br />

signer des pétitions (40) ? » L’ information insuffisante du Premier<br />

ministre correspondait dans l’ensemble à ce que l’on pourra observer<br />

ensuite dans les milieux gouvernementaux, de droite comme de<br />

gauche, souvent paralysés par la crainte des réactions de la presse.<br />

Les hypothèques de la succession<br />

Après la mort d’Henri Langlois le 13 janvier 1977, les présidents se<br />

succédèrent sans parvenir à réformer sensiblement le fonctionnement<br />

de la Cinémathèque du fait de l’attachement du conseil<br />

d’administration aux méthodes du passé. Dans un premier temps, deux<br />

décisions du fondateur allaient lourdement hypothéquer la gestion :<br />

dans le but de ne pas utiliser les installations de Bois-d’Arcy, pourtant<br />

construites par l’État dans cette intention, Langlois avait signé un<br />

contrat d’utilisation des blockhaus de la société Auvidulis. Ce contrat,<br />

établi à l’insu du conseil d’administration, fut révélé lorsque Auvidulis<br />

présenta sa facture, provoquant la démission de quatre membres du<br />

Conseil : Henri Alekan, William Novik, Max Douy et Pierre Prévert. Cette<br />

crise financière conduisit le ministre de la Culture, Michel d’Ornano, à<br />

26 <strong>Journal</strong> <strong>of</strong> <strong>Film</strong> <strong>Preservation</strong> / 67 / 2004

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