Tenth International Congress of Egyptologists Abstracts of Papers

XICE – Abstract of Papers
représentations égyptiennes de la constellation de la Tortue dans l’Égypte ancienne de
certaines représentations arabes de la constellation de la Lyre. Celle-ci, sur quelques
illustrations du Catalogue des étoiles fixes de Al-Sûfi, astronome arabe du Xe siècle,
comme sur les globes célestes contemporains, peut en effet être figurée comme une
tortue. Cette iconographie renvoie à l’instrument de musique de la lyre, dont l’hymne
homérique à Hermès nous rapporte la fabrication, également connu en Égypte dès le
Nouvel Empire. Chez les astronomes grecs, si la Lyre est connue sous ce nom peutêtre
dès le VIIE siècle avec Anacréon, en tous cas au Ve siècle avec Euctémon et
Démocrite, Aratos la nomme χελυς, “tortuex”, et Hygin situe plusieurs de ses étoiles
précisément par rapport à la carapace qui en constitue la caisse de résonance.
Les deux questions posées dans cette communication étaient les suivantes :
� La Tortue et les Deux Tortues sont-elles une seule et même constellation?
� La Tortue correspond-elle à notre constellation de la Lyre?
Il leur a été apporté des éléments de réponse sur la base d’arguments
iconographiques, étayés par des arguments d’ordre religieux et textuels, et enfin des
considérations du domaine de l’histoire naturelle. La présente communication vise à
les compléter par des arguments d’ordre astronomique. En effet, dans la
documentation de l’Égypte ancienne, la constellation de la Tortue est indéniablement
liée à la crue (d’après le grand hymne à Sobek de Komombo) et/ou au début de
l’année (d’après les représentations sur les plafonds des temples d’époque
ptolémaïque et romaine), ce qui correspond, précisément, à la culmination de Véga,
étoile la plus brillante de la constellation et de l’hémisphère boréal selon Ptolémée,
qui fait partie, avec Deneb du Cygne et Altaïr de l’Aigle, de notre “Triangle de l’été”.
Le parapegme de Géminos, qui fait suite à ses Commentaires aux Phénomènes
d’Aratos, rapporte les différents levers et couchers de l’étoile, confirmant l’attention
que lui prêtaient les astronomes grecs. Véga de la Lyre apparaît ainsi en corrélation
étroite avec Sothis: lorsque cette dernière fait son lever héliaque, Véga est installée
tout en haut de la voûte céleste depuis la tombée de la nuit, situation qui correspond
bien à celle de la Tortue par rapport à Sothis et Orion sur les représentations des
temples gréco-romains, et en particulier sur celui de la chapelle osirienne ouest n° 3
de Dendara.
Local priestly titles: a big picture
Edoardo Alessandro Guzzon
The Third Intermediate Period and the Late Epoch represent the messy historical
scenario for the development and the diffusion of the local and specific priestly titles,
one of the more peculiar and fascinating products of the late ancient Egyptian religion
(and of its administration). It can be noticed that these titles kept multiplying in the
most important priests’ protocols of titling, above all from the Twenty-fifth Dynasty
on and above all in the Lower Egypt. These definitions are phrases containing
mythological, religious and institutional allusions to a huge and vast field of tradition
and believes, linked to the most peculiar religion and to the culturally varied local
scenes, mirroring information that, above all from the Delta, is mostly lost, together
with the papyri that carried it, due to Lower Egypt highly risky environment
conditions for documents and monuments.
These titles, the surfacing part of the “iceberg” of a still unknown geographical
religion, contain implicit but extremely important keys to the interpretation of the
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