Tenth International Congress of Egyptologists Abstracts of Papers

XICE – Abstract of Papers
iconographique semble avoir voulu transférer la lecture d’une image de divinités
mortes issues de différents lieux sacrés d’Egypte (Abydos et Memphis) et d’une
image complète de Thot sous ses deux formes les plus connues (Thot-l’ibis /le
babouin) à la figuration plus locale de celui-ci nommément désigné et vivant (Thot).
Les textes et les images expliquent donc une théologie propre à cette région mettant
en avant le culte du dieu Thot sous différentes formes, sans négliger d’autres dieux du
panthéon égyptien. Comme un roi l’aurait fait, Petosiris semble rendre à cette divinité
un culte funéraire. Les deux formes du dieu Osiris agissent différemment, l’une
écoute (le babouin), l’autre tranche (l’ibis), insistant ainsi sur les deux visages
justiciers de Thot. On constate également deux autres aspects de la façade, l’un social,
l’autre rituel. A l’est, Petosiris demande aux vivants de prononcer son nom, acte
social qui légitime le grand prêtre de Thot dans la sphère humaine ; à l’ouest les
prophètes évoquent rituellement le ka de Petosiris, sphère sacrée. Ces deux aspects
sont donc complémentaires pour affirmer les fonctions de Petosiris à Hermopolis.
Enfin, sur la façade de la tombe, la rose des vents est multiple. En effet, il faut ajouter
aux priorités sociale et rituelle (est-ouest), complémentaires, une orientation inversée
des uraei à l’entrée de la tombe pour des raisons qu’il restera à déterminer. On
constate alors qu’aux orientations réelles de la tombe s’ajoutent des orientations
virtuelles qui enrichissent les degrés de lecture de la façade du monument et donnent
un sens global et plus précis à l’ensemble du tombeau du grand prêtre de Thot.
L'étonnante mixité du monument démontre bien que nous avons affaire à un
édifice dont le concepteur avait pour but de mettre en avant certains goûts artistiques.
Il est probable que cet éclectisme reflète les circonstances politiques de l'époque, et le
souhait de Petosiris de bien se faire voir parmi les gens influents de passage tantôt
perses, tantôt grecs. Il est possible que ce snobisme fût aussi important que le souci du
propriétaire des lieux d'ouvrir son esprit à d'autres cultures. Comme l'étude de certains
textes du pronaos nous l'a montré, il n'en demeure pas moins qu'à ces exotismes,
l'égyptien Petosiris a combiné le respect de la mise en oeuvre d'un programme
théologique tout à fait local. Il reste à déterminer grâce à l'étude des textes de la
chapelle si le programme iconographique du reste de la tombe suit fidèlement la
tradition, ou si d'autres surprises sont à espérer dans ce monument
In life as death: funerary deposits as remnants of social and political change in
Late New Kingdom Thebes
Kathlyn Cooney
During the turmoil of the Late Bronze age in ancient Egypt —including mass
migrations, invasions of Sea Peoples and Libyans, the loss of the Syria-Palestinian
empire, and the decline of mineral and metal mines, Egypt suffered from political
decentralization and repeated economic collapses. Theban Egyptians had to adapt
from well-endowed systems of monolithic political and religious institutions and turn
towards different strategies of rule, strategies that were based on decentralized power
structures and a newly formulated reliance on local community. Theban funerary arts
of the Ramesside Period are actually remnants of solutions to a variety of problems
within a complex social landscape, reflecting a variety of innovative and defensive
strategies —particularly against tomb robbery and the desecration of human remains
in the burial. The Twentieth Dynasty coffin in particular is a survival of a complex
negotiation between two opposing forces: 1) on the one hand: extreme economic,
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