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Spatial Distribution and Characterisation of the Sediments of the Estuary of
Comoe River (Grand-Bassam, Côte D’ivoire) 818
Abstract
A sedimentological study was carried out at the estuary of Comoe river with the
perpose of determining, using the granulometric and mineralogical characteristics, the
origin, the transport process and the space distribution of sediments. In the estuary of
Comoe river, one distinguishes in the downstream sector a prevalence of mud and fine
sands. In the upstream sector sands are mainly middle to coarse in size. The muds are
localised in the vicinities of the banks while sands are in the principal channel of the river.
The mineral found in the sediments is characterised by heavy minerals (the
amphibole, tourmaline, diopside and epidote) and light minerals (quartz and feldspaths).
The morphoscopy of the quartzs revealed the prevalence of rounded and bright
particles, representing a fluviatile transport at a relatively long distance.
Keywords: sediment, sand, estuary, Comoe, Grand-Bassam, Côte d’Ivoire
1. Introduction
Les estuaires, zones de rencontre entre le fleuve et la mer, présentent une dynamique assez complexe
(LE NORMANT, 1995). En effet, les dépôts des particules transportées par les eaux fluviales et
marines façonnent la morpho-structure des paysages estuariens.
En Côte d’Ivoire, ABE (1995) et WOGNIN (2004) ont mis en évidence les conséquences de la
dynamique de l’embouchure du fleuve Bandama. Celles-ci se traduisent par un déplacement progressif
de cette embouchure vers l’Ouest.
Au niveau de l’embouchure de la Comoé à Grand-Bassam, zone de rencontre entre l’Océan
Atlantique, la lagune Ebrié et le fleuve Comoé, la dynamique hydrosédimentaire est encore plus
spectaculaire si bien que les dépôts successifs de sédiments donnent naissance à un banc de sables qui
rompt le contact naturel entre le fleuve et l’océan (KOFFI et al., 1991). Des travaux de dragage ont été
effectués pour ouvrir cette embouchure qui s’est toujours refermée quelques années plus tard
(TASTET, 1979; ABE et al., 1996; ABE, 2005). Ainsi, des opérations d’ouverture ont respectivement
eu lieu en 1987, 1990 et 2005 après les colmatages observés en 1975, 1989 et 2003. Aujourd’hui, cette
embouchure reste toujours fermée et entraîne le confinement du milieu estuarien, la surcharge des eaux
fluvio-lagunaires et l’envahissement des plans d’eau par les végétaux flottants (SANKARE et ETIEN,
1991; SANKARE et al., 1991). Ces travaux de dragage se sont soldés par des échecs à cause de la non
maîtrise de la dynamique sédimentaire qui contrôle le fonctionnement de cette embouchure. Les
travaux de ABE et al. (1996) ont révélé que le caractère irrégulier des débits du fleuve Comoé pourrait
expliquer, en partie, cette fermeture. En effet, selon ces auteurs, la réduction significative des débits de
ce cours d’eau pendant les périodes d’étiage, notamment au cours de ces dernières décennies du fait de
l’influence des fluctuations climatiques, favorise les phénomènes de sédimentation. La conjugaison des
dépôts fluviatiles et du transit littoral occasionne le colmatage rapide de l’embouchure du fleuve
Comoé.
Cependant, ces études ne mettent ni l’accent sur la caractérisation des sédiments du fond au
niveau de l’embouchure ni sur la dynamique sédimentaire. Or, l’approche géologique permet de
comprendre les multiples variations historiques et de reconstruire les étapes d’évolution de
l’environnement (AMEY et al., 2007).
L’objectif de cette étude est de caractériser les sédiments déposés à l’estuaire du fleuve Comoé
afin de connaître leur origine, leur mode de transport et leur répartition spatiale.