de marie de hongrie aux gilles de binche - Mémoires du Hainaut ...

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Dans ce même fonds de Vienne, il y a une description des fêtes de Binche,
du 22 août au 30 août 1549, sous la référence : Wien, Haus -, Hof- und Staatsarchiv,
Hs B.l,231 ,fol. 80 r. (oben) - fol. 97 v. (oben). Nous n'avons pas eu le
temps de lire le texte en entier. Les sondages faits aux fol. 80 r° et 97 paraissent
indiquer qu'il s'agirait d'une copie tardive, soit du texte allemand de 1550
(cf. S.G. et L.M., 1991), soit du même texte corrigé légèrement d'après une
version postérieure, de 1566, du Thurnierbuch de Georg Rùxner. Ces menues
corrections ne sont pas nombreuses ; elles ne portent, pour la plupart, que sur
des adaptations phonétiques ou graphiques du texte de 1550. Il est impossible
de juger sans avoir pris le temps et la peine de lire l'ensemble du manuscrit en
le comparant à l'original de 1550 ou à sa version de 1566.
Les narrations de l'ensemble du voyage du prince, d'Espagne vers les
Pays-Bas, ainsi que les descriptions isolées des festivités de Binche
Certaines d'entre elles, huit au total, sont contemporaines de l'événement.
Elles ont été rédigées et, pour la plupart, imprimées de 1549 à 1552. Elles
émanent de témoins oculaires, c'est-à-dire de personnes qui, pour l'essentiel,
ont assisté aux fêtes de Binche.
La première lettre, en français, date du 5 mai 1549. Elle fait une allusion rapide
aux fêtes qui auront lieu à Binche et qui sont reportées d'un mois. La lettre
est signée par Adrien Cléments qui l'adresse à Jean Carrette, président de
la Chambre des Comptes à Lille dont A. Cléments était le clerc. Le document
est conservé aux Archives départementales du Nord, à Lille, Chambre des
comptes, Lettres reçues et dépêchées, B. 17 988. L'éditeur de ce document est
P. Piétresson de Saint-Aubin (Les «Lettres reçues et dépêchées» de la Chambre
des Comptes de Lille, extrait du Bulletin du comité flamand, 1933, n°4,
p. 9). Cette «lettre reçue» est un original.
Dans le même fonds des Archives départementales du Nord, à Lille, sous la
référence B. 17 990, P. Piétresson de Saint-Aubin a retrouvé la copie contemporaine
d'une seconde lettre, en français; elle est anonyme; on ignore, en outre,
le nom du correspondant (art. cité, pp. 16-22). Cette seconde lettre, on le
voit, est relativement longue. Elle fourmille de traits pittoresques, ou de moqueries
contre l'outrecuidance espagnole. Elle est datée de «Byns, ce pénultième
d'aoust XLIX». Cette lettre du 30 août 1549 se présente comme un
témoignage personnel, au langage direct, se plaignant, d'entrée de jeu, du coût
de la vie à Binche et du «mauvais logis» qu'on y trouve. Pas de flatteries inconsidérées.
Un compte rendu, qui semble sincère, de ce que l'auteur a vu et
dont il souligne lui-même, avec honnêteté, les limites chronologiques. Il a ainsi
manqué l'arrivée à Binche, le 22 août, au soir, du cortège impérial et princier
venant de Beaumont. De même, il quitte Binche, le vendredi, et ne voit ni