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de marie de hongrie aux gilles de binche - Mémoires du Hainaut ...

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on les signala par la suite à l'Alcazar <strong>de</strong> Madrid où ils furent finalement détruits<br />

dans un incendie» 113 . Cette affirmation exigerait peut-être un examen<br />

approfondi <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux toiles <strong>du</strong> Titien que nous avons vues au Prado. Elles<br />

étaient en médiocre état et reléguées, peu visibles, dans un escalier : le n° 427<br />

montre «Ticio» 114 enchaîné avec un aigle qui lui dévore le foie; le n° 426 illustre<br />

le mythe <strong>de</strong> Sisyphe portant un bloc <strong>de</strong> pierre sur les épaules. Ce qui<br />

correspond <strong>aux</strong> figurations <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux table<strong>aux</strong> esquissés sur notre <strong>de</strong>ssin.<br />

Dans le fond <strong>de</strong> la salle, une cheminée (l'autre, qu'on ne voit pas, se trouve<br />

en face) en marbre <strong>de</strong> Rance, très caractéristique <strong>du</strong> style à l'antique <strong>de</strong> la Renaissance,<br />

avec ses quatre colonnes toscanes qui supportent «une pierre <strong>du</strong><br />

<strong>de</strong>ssus», suivant Alvarez, <strong>de</strong> quatorze pieds <strong>de</strong> long, ornée <strong>de</strong> sept triglyphes<br />

au bas <strong>de</strong>squels se voient <strong>de</strong>s gouttes. Au-<strong>de</strong>ssus, sur le manteau, un buste en<br />

bas-relief s'inscrit dans un cercle. Sous le médaillon, un cartouche sur lequel<br />

on lit, en be<strong>aux</strong> caractères romains, VESPASIANO AUGUSTO. De part et<br />

d'autre <strong>du</strong> cartouche et <strong>du</strong> médaillon <strong>de</strong> Vespasien, les armoiries d'albâtre et<br />

«chappe<strong>aux</strong> <strong>de</strong> triomphe», œuvres <strong>de</strong> Jacques <strong>du</strong> Brœucq 115 . Les <strong>de</strong>ux écus<br />

armoriés sont entourés <strong>du</strong> collier <strong>de</strong> la Toison, avec le bélier en bas, sous la<br />

pointe. Celui <strong>de</strong> gauche, sommé <strong>de</strong> la couronne impériale, montre l'aigle bicéphale<br />

<strong>de</strong>s Habsbourg. Celui <strong>de</strong> droite est surmonté d'une couronne royale; il<br />

est rempli d'armoiries <strong>de</strong> dimensions si ré<strong>du</strong>ites que le <strong>de</strong>ssinateur n'a pu<br />

qu'en tracer une esquisse rudimentaire impossible à décrire. Le mur <strong>du</strong> fond,<br />

le seul visible sur le <strong>de</strong>ssin, est traversé, <strong>aux</strong> <strong>de</strong>ux cinquièmes <strong>de</strong> sa hauteur,<br />

par une galerie à la balustra<strong>de</strong> en bois. Au-<strong>de</strong>ssus <strong>du</strong> médaillon à l'effigie <strong>de</strong><br />

Vespasien, court cette galerie latérale. Contre le même mur <strong>du</strong> fond, et encadrée<br />

par <strong>de</strong>ux portes Renaissance <strong>aux</strong> linte<strong>aux</strong> et à l'entablement en marbre <strong>de</strong><br />

Rance, une peinture dont nous ignorons l'auteur représente la lutte d'Apollon<br />

et <strong>de</strong> Marsyas rivalisant d'habileté à jouer <strong>de</strong> la lyre et <strong>de</strong> la flûte. «Et <strong>du</strong><br />

même côté qu'occupait la cheminée que nous avons décrite, il y avait une<br />

gran<strong>de</strong> et large estra<strong>de</strong> haute <strong>de</strong> trois marches. Elle était entourée <strong>de</strong> balustres<br />

ou <strong>de</strong> gros montants peints en marbre et en porphyre» " 6 . Calvete signale que,<br />

<strong>de</strong> cette estra<strong>de</strong>, l'empereur, les <strong>de</strong>ux reines et le prince ont vu les fêtes et soirées<br />

dansantes qui se firent dans la salle. C'est là aussi qu'ils prirent leurs repas,<br />

parfois ensemble» 111 . Effectivement, le <strong>de</strong>ssin montre, sur cette estra<strong>de</strong>, à<br />

droite <strong>du</strong> <strong>de</strong>ssin, et en partant <strong>de</strong> la gauche, la reine Eléonore reconnaissable<br />

par sa corpulence (elle est née en 1498), l'empereur, Marie <strong>de</strong> Hongrie à la silhouette<br />

plus mince que sa sœur aînée, à la robe noire, à la coiffe blanche avec<br />

les <strong>de</strong>ux ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> toile qui tombent sur la poitrine, en enfin, à l'extrême<br />

droite, dans l'angle <strong>du</strong> mur, le prince Philippe au vêtement moins sombre que<br />

celui <strong>de</strong> son père, et avec <strong>de</strong>s parements garnis <strong>de</strong> fourrure, le prince a <strong>de</strong>s<br />

chausses rouges que laisse voir son vêtement. On remarquera la fidélité <strong>de</strong>s esquisses<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux reines. La reine Marie est en habits <strong>de</strong> <strong>de</strong>uil, sans bijoux,<br />

avec la seule note blanche <strong>de</strong> sa lingerie. On pourrait comparer, si on le vou-<br />

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