de marie de hongrie aux gilles de binche - Mémoires du Hainaut ...

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dimonte). Il faut compter avec les pillages, les ventes après décès, qui éparpillent les
œuvres dans des collections privées ou publiques d'Europe et d'Amérique !
Cette note était rédigée lorsque j'ai lu, dans l'ouvrage collectif Le palais de
Bruxelles. Huit siècles d'art et d'histoire, dans le chapitre Les collections, rédigé par
Micheline Soenen, pp. 134 et 135, des lignes fort intéressantes sur l'enrichissement
des collections sous Charles Quint et Marie de Hongrie. En 1531, écrit Micheline Soenen,
«Charles Quint fit une acquisition d'une grande importance. Les États généraux,
convoqués à Bruxelles, lui offrirent une suite de sept tapisseries figurant les épisodes
de la bataille de Pavie et immortalisant ainsi une de ses plus éclatantes victoires. A
maintes reprises cette tenture fut exposée à l'occasion des cérémonies importantes. En
1549, elle décora le château de Binche à l'occasion de la visite de Charles Quint et du
futur Philippe EL Quand, le 26 février 1556, l'amiral de Coligny vint à Bruxelles pour
y signer au nom du roi de France Henri II la ratification de la trêve de Vaucelles, Philippe
II l'accueillit dans la grande salle du palais, au milieu des tapisseries qui illustraient
la défaite et la reddition de François I er . Cette série se trouve aujourd'hui au
Musée di Capodimonte à Naples.»
28. CABANILLAS, 1549, édit. PÉREZ PASTOR, Madrid, 1895, p. 63.
29. ARCHIVES DE L'ÉTAT À MONS, plan, référ. C. 23, offrant la «vue d'Epinois [...];
partie de la ville de Binche, maladrerie [...]», d'après le catalogue des cartes et plans,
manuscrit de L. Devillers. L'état de la «Haute porte», au nord vers Bruxelles et la
chaussée Brunehaut, avec ses tours coiffées en poivrière, m'incite à supposer que ce
plan figuratif sans précision chronologique — on le suppose dessiné pour servir de
pièce complémentaire dans un procès — daterait d'avant 1554 et du sac de la ville. Le
bref bombardement après lequel se rendit la place s'est effectué du côté nord. Il serait
étonnant que l'ennemi français n'eût pas bouté le feu aux charpentes et planchers des
tours de la porte, centre de l'attaque. Le plan figuratif ne montre pas le «bolwerk», ou
retranchement circulaire en avant de la porte où se plaçaient arquebusiers et artilleurs.
Mais le dessin reste sommaire et la tour à droite percée dans le bas d'une ouverture
comme pour laisser passer un chemin ne figure-t-elle pas cet ouvrage retranché circulaire
que montre le plan de Deventer? La silhouette de la tour de Mariemont n'est pas
coiffée d'un toit mais d'une terrasse comme au milieu du XVI e siècle.
30. Notre connaissance de l'histoire de Mariemont se fonde sur l'excellente étude
de R. WELLENS, Le domaine de Mariemont au XVI e siècle (1546-1598), dans Annales
du Cercle archéologique de Mons, t. LXIV, 1958-1961, Mons, 1962, pp. 79-172. Ainsi
que sur des informations données sur le terrain par M. Yves Quairiaux, attaché à la
section d'Histoire régionale du Musée royal de Mariemont.
30bis. Dans son introduction, La prévôté de Binche, au tome X, Comté de Hainaut
VII, de la splendide édition des Albums de Croy, Bruxelles, 1991, l'un des historiens
auteurs des diverses introductions, M. Michel Revelard, insiste à juste titre sur «l'attrait
qu'exercent encore sur nous les paysages agraires et verdoyants évoqués par
Adrien de Montigny et son équipe», p. 17. Il évoque un voyage par la chaussée Brunehaut,
la «Haute chaussée» ou «Chaussée de Maestricht». En 1615, un magistrat de
Tournai, Philippe de Hurges, et un avocat de Lille, maître Denis Cresson, en partance
pour Cologne, empruntent près de Bray, cette antique voie de communication. Ils arrivent
à Péronnes, «assez bon petit village, auquel les voyageurs sont fort proprement
accomodéz de vin et de viandes» (cf. p. 17, n. 2, Voyage de Philippe de Hurges à