de marie de hongrie aux gilles de binche - Mémoires du Hainaut ...
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l'U.L.B., nous a aimablement communiqué ces renseignements bibliographiques et<br />
ces remarques critiques (lettres <strong>de</strong>s 14 et 30 mars 1957). Il ajoute que, dans ce texte, le<br />
mot «In<strong>de</strong>s» ne peut désigner que le Mexique (conquis en 1519-1522), non le Pérou<br />
(campagnes <strong>de</strong> 1530-1535).<br />
Mais ces considérations critiques paraissent presque secondaires au regard <strong>de</strong> l'argument<br />
<strong>du</strong> silence <strong>de</strong>s textes, <strong>de</strong>s documents écrits ou figures, qui est essentiel.<br />
Il est possible, après tout, qu'en septembre 1957 Madame De Boom ait compris la<br />
hardiesse <strong>de</strong> son hypothèse. En tout cas, dans Les Voyages <strong>de</strong> Charles Quint, pp. 131-<br />
132, son texte «sage» ne fait plus <strong>de</strong> liaison incongrue entre les fêtes <strong>de</strong> Binche et le<br />
carnaval avec ses Gilles.<br />
Cet intéressant inventaire, en ce qui nous concerne, s'étend sur plusieurs pages, cf.<br />
H. MICHELANT, op. cit., pp. 61-64. Il énumère <strong>de</strong>s armes, <strong>de</strong>s pièces d'armures indiennes,<br />
<strong>de</strong>s ornements vestimentaires, <strong>de</strong>s bijoux, <strong>de</strong>s pierres précieuses, <strong>de</strong>s plumes,<br />
<strong>de</strong> l'or, <strong>de</strong> petites cloches d'or, <strong>de</strong>s «heaulmes, le <strong>de</strong>vant couvert d'or et le <strong>de</strong>rrièr garny<br />
<strong>de</strong> plumage jaulne et verd», <strong>de</strong>s mante<strong>aux</strong> <strong>de</strong> plumes et d'or, «<strong>de</strong>ux tocques en la<br />
manière <strong>du</strong> pays», etc. Il y a lieu <strong>de</strong> compléter mes affirmations en recourant à Micheline<br />
SOENEN, Les Collections, dans l'ouvrage collectif Le Palais <strong>de</strong> Bruxelles. Huit siècles<br />
d'art et d'histoire, Bruxelles, 1991, pp. 190-208. M. Soenen y donne, en une<br />
excellente synthèse, un aperçu <strong>de</strong>s collections <strong>de</strong> nos souverains et <strong>de</strong> leurs gouvernantes<br />
générales. Cette synthèse est fondée sur une bibliographie recommandable.<br />
265. J. SCHOONJANS, dans la collection Nos gloires, éditée par la société Historia,<br />
t. ni, n° 204, Les filles <strong>de</strong> Binche. Le petit texte mentionné doit expliquer l'image qui<br />
se situe au-<strong>de</strong>ssus. Ce n'est évi<strong>de</strong>mment qu'un livre <strong>de</strong>stiné <strong>aux</strong> enfants. Mais est-ce<br />
une raison pour déformer la réalité historique ?<br />
266. Biaise CENDRARS, Caramurù, dans la revue La Table ron<strong>de</strong>, n° 47, pp. 23-24.<br />
L'écrivain était un <strong>de</strong>s grands noms <strong>de</strong> la littérature française <strong>de</strong> son époque (1887-<br />
1961). A bien <strong>de</strong>s égards, il annonce le surréalisme. Il fait aussi figure <strong>de</strong> précurseur,<br />
me semble-t-il, dans le domaine <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scription ethnographique où la réalité <strong>de</strong> ce<br />
qu'il décrit se <strong>marie</strong> à la fantaisie et au rêve surréaliste. On conseillera <strong>de</strong> s'en amuser<br />
non <strong>de</strong> s'en inspirer.<br />
267. Carlo BRONNE, Le Miroir <strong>de</strong> la Belgique. Quand les autres nous jugent,<br />
Bruxelles, 1957, p. 60.<br />
268. Ville <strong>de</strong> Binche. Son histoire, son carnaval, édit. Ramgal, Thuillies, s.d.<br />
[1949]. Le texte est donné à la fin, p. 13, comme étant <strong>de</strong> Paul Van<strong>de</strong>rborght, homme<br />
<strong>de</strong> lettres. L'auteur reprend à son compte les affirmations <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux écrivains d'Amérique<br />
latine. M.J. <strong>de</strong> José Nunez y Dominguez, ministre <strong>du</strong> Mexique, et M. Fernando<br />
Paz Castello, ministre <strong>du</strong> Venezuela, «affirment que la danse <strong>de</strong>s Gilles est une danse<br />
d'Indiens», (p. 11). De même «Monseigneur Cento, Nonce apostolique qui séjourna en<br />
Amérique <strong>du</strong> Sud, a trouvé, lui aussi, une étrange ressemblance entre les Gilles <strong>de</strong><br />
Binche et les danseurs péruviens». Importe-t-il <strong>de</strong> rappeler que, <strong>de</strong>vant le mutisme <strong>de</strong>s<br />
documents d'époque nombreux et divers, ces témoignages plus ou moins sollicités ne<br />
disent rien <strong>de</strong> plus que ce que chacun peut apprécier <strong>de</strong> ses propres yeux grâce à la<br />
magie <strong>de</strong>s reportages photographiques ou filmés ? Il est un peu court, le syllogisme<br />
qui consisterait à raisonner comme suit : Les Gilles ont <strong>de</strong>s plumes, or les Indiens, eux<br />
aussi, ont <strong>de</strong>s plumes, donc les Gilles sont <strong>de</strong>s Indiens ! Et pourquoi voudriez-vous<br />
que <strong>de</strong>s hôtes chaleureusement reçus ne consentent pas, même au prix <strong>de</strong> pieuses sub-