de marie de hongrie aux gilles de binche - Mémoires du Hainaut ...
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213. Une notice <strong>de</strong> Léon Frédéricq, dans la Biographie Royale <strong>de</strong>s Sciences, <strong>de</strong>s<br />
Lettres et <strong>de</strong>s Be<strong>aux</strong>-Arts <strong>de</strong> Belgique, tome XXVI, Bruxelles 1936, pp. 290-291, nous<br />
renseigne sur la carrière <strong>de</strong> cet homme intelligent, curieux <strong>de</strong> tout, poète, grand voyageur,<br />
amateur et collectionneur d'objets d'art, <strong>de</strong> table<strong>aux</strong>, et bibliophile. Il naquit en<br />
1821 et mourut en 1908. Fils d'un professeur à l'université <strong>de</strong> Bruxelles, il fit <strong>de</strong>s<br />
étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pharmacie qu'il compléta à Bonn, conquit le gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> docteur en sciences<br />
(1848) puis <strong>de</strong> docteur en mé<strong>de</strong>cine (1856), et <strong>de</strong>vient, après <strong>de</strong>s voyages en France,<br />
Espagne, Portugal, Algérie et Maroc, professeur, à partir <strong>de</strong> 1871, à l'université <strong>de</strong><br />
Bruxelles. «Ce fut l'un <strong>de</strong>s plus brillants professeurs <strong>de</strong> la faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine.» Voir<br />
aussi (Hervé HASQUIN, SOUS la direction <strong>de</strong>...) Dictionnaire d'Histoire <strong>de</strong> Belgique,<br />
Bruxelles, 1988, p. 472.<br />
214. Cette communication, non prévue au programme <strong>du</strong> congrès, est défen<strong>du</strong>e par<br />
Van <strong>de</strong>n Corput, le mardi 9 août 1898. Elle donne lieu à une discussion à laquelle<br />
prennent part <strong>de</strong>ux historiens haynuyers E. Matthieu et Kaisin. L'écho <strong>de</strong> cette séance<br />
et <strong>de</strong> cette discussion résonne encore dans les pages 242 à 247, <strong>du</strong> 2 e fascicule, <strong>du</strong><br />
Compte-ren<strong>du</strong>, publié par Ernest Matthieu, secrétaire général <strong>du</strong> congrès, édité à Enghien,<br />
chez Spinet, en 1900. Le texte <strong>de</strong> la communication <strong>de</strong> Van <strong>de</strong>n Corput est repris<br />
dans le même fascicule que précé<strong>de</strong>mment, pp. 378-401. Il est accompagné <strong>de</strong> la<br />
tra<strong>du</strong>ction textuelle <strong>de</strong> l'italien <strong>de</strong> la. Litera anonyme, qui appartenait à la bibliothèque<br />
<strong>du</strong> sénateur bruxellois et qui constitue le fon<strong>de</strong>ment essentiel <strong>de</strong> sa communication.<br />
L'exemplaire <strong>de</strong> la Litera est probablement celui <strong>de</strong> Ruelens, racheté par Van <strong>de</strong>n<br />
Corput, après le décès <strong>de</strong> Ruelens. Il se trouve aujourd'hui au Musée royal <strong>de</strong> Mariemont.<br />
215. Van <strong>de</strong>n Corput est laconique sur ses sources d'information. Il n'a pas travaillé<br />
sur les archives <strong>de</strong> la ville; il dédaigne, comme la plupart <strong>de</strong> ses contradicteurs, les enquêtes<br />
sur place. A part «sa» Litera, qu'a-t-il lu <strong>de</strong>s relations <strong>de</strong>s fêtes que l'on<br />
connaissait à son époque ?<br />
Au moment <strong>de</strong> sa communication, Ed. Van <strong>de</strong>n Corput ignore que sa Litera anonyme<br />
<strong>de</strong> 1549 a été publiée et tra<strong>du</strong>ite par Charles Ruelens (Le siège et les fêtes <strong>de</strong><br />
Binche (1543 et 1549), n° 25 <strong>de</strong>s publications <strong>de</strong> la société <strong>de</strong>s Bibliophiles belges<br />
séant à Mons, Mons, 1878, 121 pages). Cette ignorance est un indice <strong>de</strong> la façon <strong>de</strong><br />
travailler <strong>du</strong> sénateur bruxellois, plus poète imaginatif et lyrique qu'historien, ou<br />
ethnologue. De Ch. Ruelens, conservateur <strong>de</strong> la Bibliothèque <strong>de</strong> Bourgogne, il ne<br />
connaît que les lignes où on signale que la Litera italienne qu'il possè<strong>de</strong> est «le seul<br />
exemplaire connu», cf. la revue bibliophilique Le livre belge, Bruxelles, 1888. L'étu<strong>de</strong><br />
précé<strong>de</strong>mment citée <strong>de</strong> Ch. Ruelens, Mons, 1878, Van <strong>de</strong>n Corput ne la connaît pas. Il<br />
avoue, p. 381, «Ignorant qu'une analyse <strong>de</strong> cet opuscule rarissime avait été insérée<br />
dans les publications <strong>de</strong>s Bibliophiles belges [...]», c'est-à-dire dans l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Ruelens<br />
!<br />
216. Van <strong>de</strong>n Corput ne connaît pas les sources d'information qui, en 1898, étaient<br />
pourtant à sa disposition. Où va-t-il quérir cette affirmation que «les historiens <strong>du</strong><br />
temps se sont montrés fort réservés à l'endroit <strong>de</strong>s réjouissances» ? Au contraire, nous<br />
savons combien les relations contemporaines <strong>du</strong>es à <strong>de</strong>s témoins oculaires sont enthousiastes.<br />
L'historien doit même parfois se méfier <strong>de</strong> cet enthousiasme et savoir le<br />
critiquer ou l'analyser. On soupçonne que le sénateur bruxellois a été la victime <strong>de</strong>s<br />
gasconna<strong>de</strong>s et gaillardises <strong>de</strong> Brantôme qui a eu le talent, pour conter et amuser son