de marie de hongrie aux gilles de binche - Mémoires du Hainaut ...

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90 illustré l'article d'Albert Van de Put, mentionné plus haut, face à la p. 52. Le premier dessin, «Divertissement dans la grande salle du palais de Binche, 1549. Combat des chevaliers et des sauvages. Enlèvement des dames», et un détail agrandi figurent dans J. JACQUOT, Fêtes et cérémonies au temps de Charles Quint, Paris, 1960. Le même dessin est reproduit en couleurs, par R. WANGERMÉE, La Musique flamande dans la société des XV e et XVI e siècles, Bruxelles, 1965, p. 55. Les deux dessins en couleurs, en format réduit, illustrent l'étude mentionnée de Pierre Dumon, hors-texte entre les pages 20 et 21. R. Wangermée et Philippe Mercier (La Musique en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, t. 1, 1980), avaient précédemment repris les deux dessins, en horstexte (entre pp. 372 et 373, 384 et 385). Le succès de diffusion de ces documents, depuis 1960, dans nos régions, s'explique, nous semble-t-il, par l'exactitude, la fiabilité de ces témoignages historiques et leur qualité artistique. L'auteur anonyme de la notice du Bulletin de la Bibliothèque royale Albert I er , annonçant cette acquisition, en souligne, p. 38, le «sens aigu du rendu de l'espace et un sens de la composition harmonieusement équilibrée». Pierre Dumon, déjà mentionné, les décrit techniquement (pp. 18 et 19) : «Il s'agit de dessins à la plume, au lavis gris brun et à l'aquarelle, rehaussés d'or. [...] Les filigranes sont semblables au numéro 1893 du répertoire de Briquet, que l'on trouve sur un papier utilisé à Avallon (Yonne), en 1551. Si, comme nous le verrons plus loin, les dessins sont très vraisemblablement l'œuvre d'un témoin oculaire, il semble néanmoins que les silhouettes de certains des petits personnages représentés aient été retouchées à une date ultérieure». Le premier de ces dessins, comme le second, ne comporte, sur l'original F. 12930 pl°, aucun texte. C'est d'ailleurs ce qui en a rendu l'identification méritoire alors que tous deux étaient, depuis 1759, dans une collection anglaise — celle de Sir Berkeley Lucy-Andrew Berkeley Drummond, ancêtre du major Cyril Drummond — où Albert Van De Put les a découverts. Les dénominations données sont variées suivant les auteurs. Nous lui laisserons le titre de P. Dumon, «Une mascarade dans la salle aux médaillons du château de Binche, le 28 août 1549». La traduction flamande Een maskerdans insiste, comme nous l'avons fait déjà à plusieurs reprises, sur le sens précis de «mascarade». Le mot n'a rien à voir avec l'usage populaire carnavalesque qui consiste à se livrer à mille facéties spontanées, sous le couvert du masque et d'accoutrements hétéroclites. Il désigne une forme de chorégraphie dramatisée, mimée et non parlée, sur un thème choisi auquel correspondent les déguisements élégants ou originaux, ainsi que des pas, et musique créés, ou non, pour la circonstance. Nous ignorons beaucoup de ce ballet, sinon son thème, la succession des parties et les déguisements. Mais quelle est la chorégraphie, son créateur et celui de la musique ? Ce créateur serait «Roger Pathie, personnage de cour et compositeur, qui était aussi organiste de la reine Marie», selon D. Heartz (Un divertissement de palais pour Charles Quint à Binche, dans J.
Salle d'apparat, dite aux médaillons, du palais de Binche. Le rapt de quatre dames vêtues à l'ancienne (hennins et robes à traînes médiévales) par des hommes sauvages. (Bibliothèque royale, Cabinet des Estampes, F. 12930 pl"). Jacquot, Fêtes et cérémonies au temps de Charles Quint, Paris, 1960, pp. 329- 330). D. Heartz avance cette attribution avec prudence. Il la corrige en ajoutant «Cependant on ne sait rien de la part que prit Pathie à la composition de la musique qui accompagnait les diverses réjouissances». Grâce à la publication de R. Wellens (Un compte relatif aux fêtes de Binche et de Mariemont en 1549, dans le Bulletin de la Commission royale d'Histoire, t. CXXIV, 4 e livraison, Bruxelles, 1959, pp. 275-297), on sait que «Roger Pathie, premier varlet de chambre de la Royne douaigière de Honguerie et de Bohême, régente et gouvernante» (p. 297), a joué le rôle d'homme de confiance de la reine pour le contrôle des dépenses militaires. Le Compte des dépenses militaires poulies fêtes de Binche et de Mariemont (1549-1550), édité par Robert Wellens, ne reprend pas les autres débours effectués que l'on retrouvera peut-être, à l'avenir, dans les acquits de la Chambre des Comptes. Ce cahier de 6 folios avait échappé à la sagacité des chercheurs alors qu'il se trouve aux Archives géné- 91
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