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de marie de hongrie aux gilles de binche - Mémoires du Hainaut ...

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Notes<br />

213<br />

175. Carlo BRONNE, Des Gilles <strong>aux</strong> Incas, éditorial <strong>du</strong> quotidien Le Soir, Bruxelles,<br />

64 e année, n° 215, jeudi 3 août 1950, pp. 1-2.<br />

176. Edouard VAN DEN CORPUT, La reine Marie <strong>de</strong> Hongrie et les fêtes <strong>de</strong> Binche<br />

au XVI e siècle. Premier acte <strong>de</strong> V abdication <strong>de</strong> Charles Quint. Origine probable <strong>du</strong><br />

carnaval <strong>de</strong>s Gilles. Cette communication n'était pas prévue au programme <strong>du</strong><br />

congrès archéologique et historique d'Enghien (7 au 10 août 1898). Le sénateur<br />

bruxellois la présenta le mardi 9 août, dans la matinée. Elle suscita l'intervention <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux historiens hainuyers, Ernest Matthieu et Kaisin. Ceux-ci connaissaient bien les<br />

archives communales <strong>de</strong> Binche, le premier pour y avoir travaillé, le second, pour les<br />

avoir classées. E. Matthieu eut le mérite <strong>de</strong> citer, extraite <strong>de</strong>s Archives communales <strong>de</strong><br />

Binche, la lettre <strong>du</strong> 23 pluviôse an II, soit le 11 février 1795, c'est-à-dire le mercredi<br />

qui précè<strong>de</strong> le Dimanche gras ou Quinquagésime 15 février (c'est un jour où, vers le<br />

soir, sortent les masques ; la mascara<strong>de</strong>, en effet, est permise, comme dans une large<br />

partie <strong>de</strong> l'Europe, <strong>de</strong>puis le 2 février, fête religieuse <strong>de</strong> la purification <strong>de</strong> la Vierge, et<br />

fête civile où, <strong>de</strong> temps immémorial, se renouvelle le magistrat <strong>de</strong> la ville). C'est le<br />

plus ancien texte qui concerne et prouve l'existence <strong>du</strong> Gille à Binche. En 1795, le<br />

costume est considéré comme connu, habituel ou traditionnel : «en habit <strong>de</strong> masque<br />

qu'on dit icy habit <strong>de</strong> Gille». Quant à Kaisin, il fournit une mention <strong>du</strong> XVII e siècle<br />

qui prouve la célébration <strong>de</strong> la fête à cette époque. Matthieu et Kaisin sont d'excellents<br />

historiens. Mais l'époque, si elle apprécie l'histoire, considère le folklore comme une<br />

matière peu digne d'étu<strong>de</strong>. On ne s'étonnera pas <strong>de</strong> leur analyse superficielle. C'est<br />

l'époque qui le veut !<br />

L'écho <strong>de</strong> cette discussion se répercute dans Ernest MATTHIEU (publié par),<br />

Compte-ren<strong>du</strong>. Congrès Archéologique et Historique d'Enghien, 7 au 10 août 1898,<br />

2 e fascicule, Enghien, 1900, pp. 242-247. La communication y est repro<strong>du</strong>ite, pp. 378-<br />

387; l'auteur, pp. 387-401, y a joint une tra<strong>du</strong>ction personnelle <strong>de</strong> la Litera anonyme<br />

italienne, qui appartient à sa bibliothèque. Cette Litera, datée Da Bins, il di 31 d'agosto<br />

1549, a été signalée, cf. op. cit., p. 401, «comme le seul exemplaire connu par feu<br />

Ch. Ruelens, conservateur <strong>de</strong> la Bibliothèque <strong>de</strong> Bourgogne, dans le Livre belge, publié<br />

à Bruxelles, en 1888.» Ch. RUELENS, Le siège et les fêtes <strong>de</strong> Binche (1543 et<br />

1549), Mons, 1878, pp. 43-120, a publié déjà cette lettre italienne, avec une tra<strong>du</strong>ction,<br />

une intro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong>s notes. Assez curieusement pour un conservateur à la Bibliothèque<br />

royale <strong>de</strong> Belgique, il omet <strong>de</strong> mentionner la bibliothèque où se conserve l'imprimé<br />

italien et sa référence. S'agit-il <strong>de</strong> l'exemplaire <strong>du</strong> sénateur bibliophile que celui-ci<br />

a acquis après le décès <strong>de</strong> Ruelens ? Ce qui expliquerait que (p. 381) Van <strong>de</strong>n Corput<br />

dans sa communication, déclare avoir ignoré l'existence <strong>de</strong> la publication <strong>de</strong> Ch. Ruelens,<br />

antérieure à sa tra<strong>du</strong>ction personnelle : «Ignorant qu'une analyse <strong>de</strong> cet opuscule<br />

rarissime avait été insérée dans les publications <strong>de</strong>s Bibliophiles belges, j'en ai préparé<br />

une tra<strong>du</strong>ction française littérale que j'ai l'honneur d'offrir au Congrès».<br />

En date <strong>du</strong> 24 février 1900, le bourgmestre Eugène Derbaix écrit à Ernest Matthieu<br />

: «Cher Ernest, j'ai lu avec intérêt la polémique. Mais je n'ai pas encore vu ta<br />

<strong>de</strong>rnière réplique. Je trouve la thèse Van <strong>de</strong>n Corput, fantaisiste et romantique, mais<br />

sans aucun fon<strong>de</strong>ment historique ou archéologique».

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