Consulter sa thèse - URPS médecins Ile-de-France
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Il définit l’examen par : « ce qui est possible <strong>de</strong> voir, <strong>de</strong> toucher, d’entendre ; ce qui est<br />
<strong>sa</strong>isis<strong>sa</strong>ble par l’intermédiaire <strong>de</strong> la vue, et du toucher, et <strong>de</strong> l’ouïe, et du nez, et <strong>de</strong> la langue,<br />
et <strong>de</strong> la pensée ; ce que l’on peut parvenir à connaître par tous les moyens qui sont à notre<br />
disposition ». Le patient, dénudé, <strong>de</strong>vient un sujet d’observation qui se donne comme matière<br />
à examiner, palper, secouer, renifler.<br />
Hippocrate établit également l’intérêt <strong>de</strong> répéter l’examen physique au cours d’une même<br />
maladie pour en suivre l’évolution.<br />
3.1.1.2. Empirisme et spéculations<br />
Après Gallien, avec la chute <strong>de</strong> Rome (200 après J.C.) et la montée du Christianisme, la<br />
mé<strong>de</strong>cine bascule dans l’empirisme et les spéculations. Exit l’examen physique et l’approche<br />
scientifique, la mé<strong>de</strong>cine est <strong>de</strong> nouveau empêtrée dans la religion et ne progresse plus.<br />
Cette pério<strong>de</strong> dure environ 1000 ans et il faut attendre le Moyen-âge pour voir apparaître<br />
quelques petites écoles laïques comme à Salerne (Italie) où mé<strong>de</strong>cine et religion commencent<br />
à se séparer et où une nouvelle ébauche d’examen physique semble poindre.<br />
Mais les épidémies et le manque d’hygiène limitent son développement ; voir le mala<strong>de</strong> n’est<br />
pas indispen<strong>sa</strong>ble, encore moins le palper. Molière fait d’ailleurs remarquer que les seules<br />
choses qu’un mé<strong>de</strong>cin touche sont… ses honoraires.<br />
3.1.1.3. Révolution anatomo-clinique<br />
Il faut attendre le 18 ème siècle pour assister à la révolution anatomo-clinique initiée par<br />
Morgagni (1682-1771).<br />
L’étu<strong>de</strong> anatomo-pathologique associée à la clinique permet d’avancer dans la compréhension<br />
<strong>de</strong>s maladies. Mais certaines ne sont pas corrélées à une atteinte organique visible et une<br />
approche fonctionnelle se met en place avec la métho<strong>de</strong> expérimentale <strong>de</strong> Magendie (1783-<br />
1855).<br />
En parallèle, en 1819, Laennec invente le stéthoscope qui permet une meilleure écoute <strong>de</strong>s<br />
poumons et du cœur et facilite l'examen en créant une distance palliant le manque d'hygiène et<br />
les limites que la pu<strong>de</strong>ur impose. (5)