Consulter sa thèse - URPS médecins Ile-de-France
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Le toucher est naturel et important dans le contact avec l'autre.<br />
3.4.3.3. La chine - Une pu<strong>de</strong>ur traditionnelle<br />
En chinois, la pu<strong>de</strong>ur se dit "xiu xhi" et signifie timidité rougis<strong>sa</strong>nte, honte. (25)<br />
En chine, La pu<strong>de</strong>ur est une valeur essentielle. Elle fait partie d'un esprit rituel qui encourage<br />
le principe <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>stie : rester en retrait pour une meilleure harmonie que ce soit au niveau<br />
individuel ou collectif.<br />
Comme le dit Henri Michaux, « Ils n’ont pas tant peur <strong>de</strong> perdre la face que <strong>de</strong> la faire perdre<br />
aux autres. Cette sensibilité, (fait qu’ils) se sentent toujours regardés » et sont donc encore<br />
plus attentifs à leur tenue, à leur comportement.<br />
Le corps est caché sous <strong>de</strong>s vêtements amples, courbés en avant pour ne pas montrer son<br />
vi<strong>sa</strong>ge. Bouddha lui-même est entièrement habillé contrairement à l'In<strong>de</strong> où il est toujours nu.<br />
(25)<br />
Si la pu<strong>de</strong>ur physique est très présente, la pu<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s sentiments est presque encore plus forte.<br />
Ainsi, il est moins choquant <strong>de</strong> faire ses besoins en public que <strong>de</strong> dire "Je t'aime".<br />
Toujours dans ce même esprit <strong>de</strong> tradition confucianiste, le contact physique entre <strong>de</strong>ux<br />
personnes <strong>de</strong> sexe opposé est interdit.<br />
« un homme et une femme ne se donneront rien directement <strong>de</strong> la main à la main » Traité <strong>de</strong>s<br />
rituels.<br />
Cette valeur est si forte qu'elle touchait également la pratique <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine.<br />
Van Gulik écrit : « Les <strong>mé<strong>de</strong>cins</strong> eux-mêmes ne pouvaient pas voir leurs patientes face à face.<br />
Tout ce qu’on leur permettait, c’était <strong>de</strong> tâter le pouls <strong>de</strong> la patiente qui leur tendait la main à<br />
travers les ri<strong>de</strong>aux du lit. Aux termes <strong>de</strong> l’antique science médicale, il suffi<strong>sa</strong>it <strong>de</strong> connaître<br />
les pul<strong>sa</strong>tions pour diagnostiquer toute espèce <strong>de</strong> maladie ou peu s’en faut ; le mé<strong>de</strong>cin n’avait<br />
pas besoin d’en <strong>sa</strong>voir plus.<br />
Toutefois, il fallait lui dire avec précision l’endroit du corps où la femme souffrait ; alors le<br />
mari ou une parente pouvaient localiser la douleur sur un mannequin d’ivoire que le mé<strong>de</strong>cin<br />
portait toujours sur lui et qui représentait une femme nue. » (25)<br />
Certaines parties du corps sont bien sûr plus sensibles.