Consulter sa thèse - URPS médecins Ile-de-France
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Il peut être utile <strong>de</strong> rappeler le cadre professionnel <strong>de</strong> la consultation. Le mé<strong>de</strong>cin n'est pas là<br />
pour juger mais "pour nous ai<strong>de</strong>r, pour nous soigner, pour nous conseiller. Même si un patient<br />
a mauvaise haleine, le mé<strong>de</strong>cin ne le fera jamais ressentir" (Mme 4).<br />
Enfin, les patients ont besoin d'être en confiance ; ils le sont avec leurs <strong>mé<strong>de</strong>cins</strong> généralistes<br />
qu'ils connaissent <strong>de</strong>puis longtemps.<br />
C'est là que la mé<strong>de</strong>cine générale a un bel avantage. La relation du mé<strong>de</strong>cin généraliste et <strong>de</strong><br />
son patient est une relation <strong>de</strong> longue durée permettant au patient d'être en confiance et au<br />
mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> prendre son temps.<br />
"Sur l'instant, j'ai pu essuyer <strong>de</strong>s refus mais sur du long terme (puisqu'en mé<strong>de</strong>cine générale<br />
on travaille sur du long terme), je n'ai globalement pas <strong>de</strong> refus", Dr 3.<br />
Nous notons d'ailleurs que dans les entretiens les patients racontent moins <strong>de</strong> souci <strong>de</strong> pu<strong>de</strong>ur<br />
avec leurs <strong>mé<strong>de</strong>cins</strong> généralistes qu'avec d'autres spécialités médicales.<br />
6.6. Une nouvelle mé<strong>de</strong>cine, une prise en charge globale du<br />
patient<br />
"Je suis beaucoup plus à l'aise avec les <strong>mé<strong>de</strong>cins</strong> maintenant mais c'est parce que les<br />
<strong>mé<strong>de</strong>cins</strong> font plus attention aux patients et moins à la maladie. Ils parlent plus avec leurs<br />
patients. Avant, on allait chez le mé<strong>de</strong>cin et on ressortait tout <strong>de</strong> suite ; on n'en <strong>sa</strong>vait pas<br />
plus que quand on était rentré. Maintenant, ils expliquent, ils nous suivent beaucoup mieux et<br />
on est beaucoup mieux soignés", Mme 16.<br />
Cette vision d'une patiente est partagée par le corps médical ; un groupe <strong>de</strong> réflexion <strong>de</strong> sept<br />
<strong>mé<strong>de</strong>cins</strong> généralistes pensent que, "au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années, la relation mé<strong>de</strong>cin-patient<br />
a profondément changé ; l’attitu<strong>de</strong> autoritaire <strong>de</strong>s professeurs <strong>de</strong>s années 1950 n’est plus<br />
acceptable. Aujourd’hui, les <strong>mé<strong>de</strong>cins</strong> sont plus à l’écoute <strong>de</strong> leurs patients et ces <strong>de</strong>rniers<br />
sont davantage conscients <strong>de</strong> leurs droits". (35)<br />
Deux évolutions parallèles ont permis d'arriver au modèle du mé<strong>de</strong>cin actuel : celle <strong>de</strong>s<br />
patients et celle <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine.