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68 Revue sexologique / Sexological Review<br />
l'utilisation du condom parmi <strong>la</strong> cli<strong>en</strong>tèle de CACTUS représ<strong>en</strong>te un<br />
intérêt incontestable. L'utilisation du condom parmi les cli<strong>en</strong>ts ayant<br />
indiqué n'avoir eu que des part<strong>en</strong>aires de sexe opposé dans les sept<br />
jours ayant précédé <strong>la</strong> collecte de données est exposée au tableau 6. Ce<br />
tableau résume les données quant à l'utilisation régulière du condom<br />
(c.-à-d. «chaque fois ») selon le nombre et le type de part<strong>en</strong>aires<br />
sexuels tout <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte du sexe des répondants. Parmi les<br />
femmes n'ayant eu qu'un part<strong>en</strong>aire sexuel, il n'y a pas de différ<strong>en</strong>ce<br />
statistiquem<strong>en</strong>t significative quant à l'utilisation régulière du condom<br />
selon que le part<strong>en</strong>aire a été régulier, occasionnel ou commercial<br />
(X 2 = 5,4, 2 dl; P = 0,07). Le pourc<strong>en</strong>tage global d'utilisation du<br />
condom s'établit à 36 % (61/169) pour ces femmes «monogames ».<br />
Parmi celles ayant eu deux part<strong>en</strong>aires ou plus, <strong>la</strong> proportion de<br />
femmes utilisant le condom avec un part<strong>en</strong>aire régulier (60 %) est<br />
moindre qu'avec des part<strong>en</strong>aires occasionnels (83 %) ou des cli<strong>en</strong>ts<br />
(88 %) (X 2 = 53,1, 1 dl; P < 10-6). Enfin, les femmes ayant des part<strong>en</strong>aires<br />
multiples utilis<strong>en</strong>t le condom sur une base régulière plus<br />
fréquemm<strong>en</strong>t que celles étant «monogames» avec chaque type de<br />
part<strong>en</strong>aire sexuel: 31 % contre 60 % avec des part<strong>en</strong>aires réguliers<br />
(X 2 = 26,5, 1 dl; P < 10-6) ; 48 % contre 83 % avec des part<strong>en</strong>aires<br />
occasionnels (test de Fisher: p = 0,001); et 52 % contre 88 % avec des<br />
cli<strong>en</strong>ts (test de Fisher: p < 10-4).<br />
En ce qui concerne les hommes, parmi ceux n'ayant eu qu'une<br />
part<strong>en</strong>aire sexuelle, l'utilisation régulière du condom semble à peine<br />
plus fréqu<strong>en</strong>te avec les part<strong>en</strong>aires occasionnelles qu'avec les<br />
part<strong>en</strong>aires régulières (X 2 = 3,7, 1 dl; P = 0;056), pour une proportion<br />
globale de 33 % (105/315). Chez les hommes ayant eu deux part<strong>en</strong>aires<br />
sexuelles ou plus, il n'y a pas de différ<strong>en</strong>ce statistiquem<strong>en</strong>t<br />
significative selon le type de part<strong>en</strong>aire sexuel (X 2 = 0,8, 2 dl; P = 0,68)<br />
avec une moy<strong>en</strong>ne d'utilisation régulière du condom se situant aux<br />
al<strong>en</strong>tours de 43 %. Les hommes ayant des part<strong>en</strong>aires multiples<br />
n'utilis<strong>en</strong>t pas plus le condom que les hommes dits «monogames»<br />
parmi cette cli<strong>en</strong>tèle d'UDI avec activité hétérosexuelle exclusive:<br />
40 % contre 31 % avec des part<strong>en</strong>aires régulières (X 2 = 2,1, 1 dl;<br />
P = 0,15); et 46 % contre 50 % avec des part<strong>en</strong>aires occasionnelles<br />
(X 2 = 0,03, 1 dl ; P = 0,86).<br />
Finalem<strong>en</strong>t, les femmes et les hommes n'ayant eu qu'un part<strong>en</strong>aire<br />
régulier ou occasionnel sembl<strong>en</strong>t utiliser le condom dans une même<br />
proportion: 31 % dans l'<strong>en</strong>semble avec les part<strong>en</strong>aires réguliers et<br />
49 % avec les part<strong>en</strong>aires occasionnels. Par contre, parmi ceux et celles