Le roman chinois - Chine ancienne
Le roman chinois - Chine ancienne
Le roman chinois - Chine ancienne
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
<strong>Le</strong> <strong>roman</strong> <strong>chinois</strong><br />
CHAPITRE VII<br />
Romans de parade<br />
<strong>Le</strong> Ye-seou-pou-yen. — <strong>Le</strong> King-houa-youan. — <strong>Le</strong> Yen-chan-wai-che.<br />
p.097<br />
Comme nous l'avons dit au chapitre premier, ces <strong>roman</strong>s ont<br />
été écrits par leurs auteurs dans le but de montrer, soit toute l'étendue<br />
de leurs connaissances, soit toute leur habileté à faire de belles phrases<br />
symétriques bourrées de citations et d'allusions littéraires. Aussi, si<br />
cette catégorie de <strong>roman</strong>s comprend des œuvres remarquables au point<br />
de vue originalité, elles le sont moins au point de vue littéraire, car, ou<br />
le fond est sacrifié à la forme, ou l'intrigue est négligée au profit des<br />
descriptions techniques. <strong>Le</strong>s <strong>roman</strong>s les plus représentatifs de cette<br />
catégorie sont le Ye-seou-pou-yen, le King-houa-yuan et le Yen-chan-<br />
wai-che ; nous allons les examiner successivement.<br />
<strong>Le</strong> Ye-seou-pou-yen<br />
<strong>Le</strong> Ye-seou-pou-yen parut au commencement du règne de Kouang-siu<br />
(vers 1880). <strong>Le</strong> Houa-tchao-cheng-pi-ki 1 dit que son auteur fut un<br />
nommé Miao, mais, d'après la préface même du <strong>roman</strong>, ce serait plutôt<br />
un nommé Hia, originaire de Kiang-yin.<br />
« Bachelier très connu, celui-ci se présenta à l'examen de<br />
licence ; n'ayant pas été reçu, il accepta les invitations de<br />
grands personnages à devenir leur secrétaire. Ainsi il parcourut<br />
successivement les provinces de Tche-li, Chan-si, Chen-si, puis<br />
il traversa le Yun-nan et le Sseu-tch'ouan et revint chez lui en<br />
remontant le Fleuve par les provinces de Hou-nan et de Hou-<br />
pei. Son expérience étant riche, quand il la manifesta dans des<br />
compositions, celles-ci en eurent un esprit sortant du commun...<br />
mais sa tête était déjà grise. Dorénavant il écarta toute pensée<br />
1 Cité dans Siao-chouo-k'ao-tcheng, volume 2, page 127.<br />
101<br />
@