Le roman chinois - Chine ancienne
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<strong>Le</strong> <strong>roman</strong> <strong>chinois</strong><br />
vassaux coalisés contre lui, combats pendant lesquels chacune des<br />
armées est aidée par des génies ou des dieux. Ceux qui aident l'armée<br />
impériale appartiennent à la religion musulmane, ceux du camp<br />
adverse au bouddhisme et au taoïsme. Naturellement, dans les<br />
combats, chacun fait montre de son pouvoir magique, des talismans<br />
innombrables entrent en action et des deux côtés les morts ne<br />
manquent pas. Cependant les armées impériales sont vaincues. Cheou-<br />
sin meurt sur un bûcher auquel il met lui-même le feu ; l'empereur<br />
Wou, de la dynastie des Tcheou, entre dans la capitale ; Kiang Tseu-ya,<br />
son général en chef, retourne dans son pays et nomme tous les<br />
guerriers morts à des fonctions célestes, tandis que Wou-wang<br />
distribue des fiefs aux survivants.<br />
Ce <strong>roman</strong> fit, et fait encore, les délices de nombreux lecteurs, et<br />
surtout des enfants <strong>chinois</strong>. Mais, comparé au Si-yeou-ki, il est loin de<br />
l'égaler, car, quoique les deux traitent d'aventures fantastiques, les<br />
personnages du Si-yeou-ki sont plus vivants, plus semblables aux<br />
hommes que ceux de Fong-chen-tchouan. Cependant, l'imagination<br />
dont fait preuve l'auteur de ce dernier est réellement extraordinaire :<br />
dans toutes les aventures et les combats décrits, on p.042 ne trouve ni<br />
similitudes, ni redites, et s'il n'a pu atteindre son but, qui était de faire<br />
une œuvre égale au Si-yeou-ki et au Chouei-hou-tchouan, il a quand<br />
même mené à bien une œuvre prenante, capable de faire passer<br />
quelques moments agréables au lecteur et que l'on relit toujours avec<br />
plaisir.<br />
<strong>Le</strong> Si-yang-ki<br />
<strong>Le</strong> Si-yang-ki (4024-4026), dont le titre complet est San-pao-t'ai-<br />
kien-si-yang-ki-t'oung-sou-yen-yi (Histoire populaire des voyages de<br />
l'eunuque San-pao vers les mers d'Occident), se compose également de<br />
cent chapitres. L'ouvrage porte : « Par EUL-NAN-LI-JEN » et s'agrémente<br />
d'une préface de LO MAO-TENG, écrite en l'année Ting-yeou, de la<br />
période Wan-li des Ming (1597), ce qui indique que c'est en cette année<br />
que cet ouvrage parut pour la première fois. En réalité, EUL-NAN-LI-JEN<br />
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