Le roman chinois - Chine ancienne
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<strong>Le</strong> <strong>roman</strong> <strong>chinois</strong><br />
parasites religieux, et il supprima 437 charges de fa-wang (rois de la<br />
loi), 789 lamas et 1.129 autres fonctionnaires religieux 1 . Pour cette<br />
raison sans doute, dans le Ye-seou-pou-yen, les plus mauvais rôles<br />
sont tenus par des prêtres, tandis que leurs crimes et turpitudes sont<br />
punis par Wen Po, personnification de toutes les qualités d'un Jou.<br />
<strong>Le</strong> King-houa-youan<br />
L'auteur du King-houa-youan (Alliance mystérieuse du miroir et de la<br />
fleur) (4228-4231) 2 se nommait LI JOU-TCHEN ; SONG-CHE était son<br />
surnom. Originaire de la province du Tche-li, il fut dès sa jeunesse<br />
remarquable par son intelligence ; cependant il n'aimait pas à faire des<br />
compositions à la mode du temps, compositions en huit parties, dont la<br />
maîtrise était indispensable à celui qui voulait se présenter aux examens<br />
impériaux. En 1782, il alla à Hai-tcheou avec son frère, celui-ci y<br />
occupant une fonction officielle : il eut l'occasion de suivre les<br />
enseignements du grand lettré LING T'ING-K'AN et, à ses moments de<br />
loisir, il traitait avec celui-ci des questions de phonétique, pour<br />
lesquelles, disait LI JOU-TCHEN lui-même, « il reçut de nombreux profits ».<br />
LI JOU-TCHEN eut de nombreux amis, dont un grand nombre étaient<br />
également versés dans la phonétique <strong>chinois</strong>e ; aussi petit à petit il y<br />
acquit également une grande science. Il était en même temps habile dans<br />
toutes sortes d'arts considérés comme secondaires, tels que l'astrologie, la<br />
médecine, le calcul, les jeux littéraires, etc. Malheureusement, comme ses<br />
compositions littéraires n'étaient pas conformes à la mode du temps, il ne<br />
put jamais être reçu licencié et il mourut bachelier. Pendant les dernières<br />
années de sa vie il composa pour se distraire son <strong>roman</strong> ; il y mit plus<br />
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de dix ans. Au cours de la huitième année du règne de Tao-koang<br />
(1828) en parut la première édition imprimée et, quelques années plus<br />
tard, LI JOU-TCHEN mourut, âgé d'une soixantaine d'années (environ 1763-<br />
1830). Outre son <strong>roman</strong>, il avait encore écrit des traités de phonétique<br />
1 Cf. Siao-chouo-ts'ong-k'ao, volume 2, page 50.<br />
2 How snow inspired verse, and a rash order made the flowers bloom (chapitre IV du<br />
Ching-Houa-Yuan). Par G. B.<br />
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