Le roman chinois - Chine ancienne

Le roman chinois
au San-kouo-yen-yi, et on ne sait s'il en existe une édition
indépendante. Le récit commence par la libération des mauvais esprits
par suite de l'inadvertance de Hong, le grand maître du palais ; ensuite
ce sont les aventures et la réunion à Leang-chan-p'o des p.054 cent-huit
personnages principaux, leur soumission, la guerre qu'ils font au pays
de Leao, la pacification de la révolte de T'ien Hou, Wang K'ing et de
Fang La, la mort de Song Kiang et son élévation au rang de génie. Le
style est lourd, sans élégance et inégal ; les poésies intercalées dans le
texte sont également grossières et vulgaires ; ce texte semble être à
peine terminé et non encore revu, et s'il n'est pas le texte primitif, c'est
sans doute celui qui s'en rapproche le plus.
Il existe encore un Tchong-yi-choei-hou-tchouan en 110 épisodes,
également gravé avec le San-kouo-tche-yen-yi, « qui ne se différencie
pas beaucoup de celui en 115 chapitres » 1 , et un autre en 124
chapitres, ayant beaucoup de caractères ou de phrases manquantes, ce
qui en rend la lecture assez difficile.
● 2° Le Tchong-yi-choei-hou-tchouan, en 100 épisodes, portant la
mention : « Texte authentique de CHE NAI-NGAN de Ts'ien T'ang,
arrangé par LO KOUAN-TCHONG ». C'est celui qui était originellement
conservé dans la famille de KOUO HIUN (marquis de Wou-ting) et fut
édité par elle. Il est précédé d'une préface écrite par T'IEN-TOU-WAI-
TCH'EN, pseudonyme de WANG T'AI-HAN ; LOU SIUN, dans son « Histoire
du roman chinois », avoue ne « l'avoir jamais vu ».
Il existe un autre texte en 100 épisodes avec une préface et des
notes par Li Tche, qui est sans doute le même que celui qui précède,
mais il porte la mention : « CHE NAI-NGAN en a réuni les matériaux, LO
KOUAN-TCHONG l'a composé et revu. » Ce texte est aussi assez difficile à
trouver de nos jours, quoiqu'au Japon on en ait réimprimé les dix
premiers chapitres en 1728 et les dixième au vingtième chapitres en
1759. Le récit est le même que celui du Choei-hou-tchouan en 115
chapitres, mais beaucoup de corrections ont été apportées au style ;
1 Hou-che-wen-tsouen, première série, volume 3, page 152.
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