Le roman chinois - Chine ancienne

Le roman chinois
« Nous avons acheté des récits romancés par des auteurs
célèbres d'autrefois et d'aujourd'hui, en tout cent vingt ; nous
en faisons graver d'abord le tiers. »
Donc, le Ts'iuan-siang-kou-kin-siao-chouo est le tiers de ces cent vingt
nouvelles ; de celles qui restent, quarante formeront le King-che-
t'oung-yen et quarante formeront le Sing-che-heng-yen. Cela nous sera
prouvé par la note qui se trouve à la tête de ce dernier recueil (voir
plus bas).
Des quarante nouvelles mentionnées ci-dessus, le Yu-che-ming-yen,
qui en comprend vingt-quatre, en a reproduit vingt et une, plus trois
dont on ne connaît pas la provenance, mais dont deux se retrouvent
dans le Sing-che-heng-yen et une dans le King-che-t'ong-yen. Toutes
ces nouvelles sont précédées d'une gravure.
Du deuxième recueil, le King-che-t'oung-yen, on ne sait pas
grand'chose. Peut-être cet ouvrage est-il enfoui au fond d'une
bibliothèque privée, peut-être existe-t-il dans les fonds non classés
d'une bibliothèque d'Europe ou d'Amérique, mais nul ne peut se flatter
d'en avoir vu un exemplaire 1 ; pourtant, grâce au « Registre des
ouvrages p.130 chinois importés » 2 , M. Shionoya a pu connaître
l'annonce de l'éditeur précédant l'ouvrage ainsi que sa table des
chapitres. Ce recueil comprend quarante nouvelles.
Le Sing-che-heng-yen est, parmi les « Trois yen », celui dont on
possède le plus d'exemplaires, dont un conservé à la Bibliothèque
Nationale de Paris 3 . Il comprend lui aussi quarante nouvelles et est
illustré de gravures. Parmi ces nouvelles :
1 Après avoir écrit ces lignes, nous apprenons qu'un exemplaire de ce recueil a été
découvert à la Bibliothèque du Chemin de fer de Mandchourie de Dairen. Voir
également la note précédente.
2 Ce registre, le P'ouo-tsai-chou-mou, est celui sur lequel étaient notés les
renseignements sur les ouvrages chinois importés au Japon par le port de Nagasaki
vers l'époque de K'ien-long : tables des matières, préfaces, etc. Il en existe au total 58
volumes. Les renseignements concernant le King-che-t'ong-yen se trouvent dans celui
de la troisième année de K'ouan-pao (huitième année de K'ien-long). Cf. Rev. Mens. de
l'École A.-Comte, 1 e année, n° 2, page 35.
3 Courant, 4246-4248 ; Douglas, Catalogue, page 179.
137