Le roman chinois - Chine ancienne

Le roman chinois
d'avancement et se consacra uniquement à la composition
d'ouvrages 1 .
p.098 L'avant-propos du Kiang-yin-yi-wen-tche 2 donne plus de
précisions ; il dit que le roman fut écrit par HIA EUL-MING ; or, EUL-MING
était un surnom de HIA KING-K'IU, et le Kiang-yin-hien-tche dit sur ce
dernier :
« KING-K'IU, qui avait comme surnom MAO-SIOU, était
bachelier. Très intelligent et instruit, il connaissait bien les
Annales et les classiques et, de plus, connaissait à fond les
cent philosophes, les rites, la musique, la stratégie, le code,
l'astronomie, le calcul, etc. Durant sa vie, les traces de ses
pas se répandirent presque partout « entre les mers ». Il
n'entretenait des relations qu'avec des sages ou des
personnages importants... 3
Le Ye-seou-pou-yen est une œuvre formidable, comprenant 154
épisodes, divisés en 20 k'iuan. Ces derniers ne sont pas numérotés
comme cela se fait ordinairement, mais sont classés au moyen des 20
caractères formant les deux phrases symétriques suivantes :
« Exciter les talents militaires, mesurer la littérature, cela est
d'un lettré droit n'ayant pas son égal sous le Ciel ; fusionner
les livres canoniques, fondre les Annales, ceci est le premier
livre extraordinaire parmi les humains,
et l'auteur s'en est servi pour résumer en quelque sorte le roman tout
entier. Celui-ci comprend à peu près toutes les connaissances des
Chinois de cette époque : des récits, des dissertations, des discussions
sur les livres canoniques, des explications des Annales, des exemples
de piété filiale, des exhortations à la fidélité envers le prince, les arts,
tels que la poésie, la médecine, la stratégie et le calcul, les sentiments,
tels que la joie, la colère, la tristesse ou la crainte, rien n'y manque, et
1 Préface du roman.
2 Généralités sur la littérature de Kiang-yin.
3 Cité par LOU SIUN, dans Tchong-kouo-siao-chouo-che-lio, page 277.
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