Etude sur la 2e partie du code civil gabonais - Country Page List ...
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vraie famille gérer <strong>la</strong> succession de leur fils à leur guise, même si cette femme a contribué à <strong>la</strong> masse<br />
des biens.<br />
A contrario, les parents de <strong>la</strong> femme décédée, héritiers aussi de leur fille n’agissent jamais de <strong>la</strong> sorte.<br />
Ils « cajolent » même leur gendre devant le drame qui lui arrive sauf si l’intéressé est impliqué dans <strong>la</strong><br />
mort de son épouse. Et même dans ce dernier cas, ils ne touchent pas aux biens des époux.<br />
Contrairement à ce qui se passait à l’époque de nos aïeux et grands parents , les parents « nouveau<br />
modèle » ne veulent pas <strong>du</strong> tout tenir compte de <strong>la</strong> présence de <strong>la</strong> veuve et des orphelins dans <strong>la</strong><br />
gestion actuelle des successions ; feignant d’ignorer « <strong>la</strong> vraie coutume » et les réalités économiques<br />
actuelles, à savoir <strong>la</strong> contribution active de <strong>la</strong> femme à <strong>la</strong> vie <strong>du</strong> foyer.<br />
1-3/- LE MANQUE DE COMBATIVITE DE LA FEMME ELLE-MEME ET<br />
L’ABSENCE DE SOLIDARITE<br />
La femme elle-même n’est pas étrangère à cette situation car étant « un vase » issu de ce même<br />
« moule culturel » ; elle a également un comportement « hybride ».<br />
D’une part, elle accepte sa situation de sous citoyenne, « d’incapable majeur » ayant toujours besoin<br />
de tuteur. Ce<strong>la</strong> se manifeste par des comportements qui anéantissent tous les efforts déployés en sa<br />
faveur pour qu’elle sorte de « cette prison culturelle ».<br />
D’autre part, elle se défend, revendique, agit et s’impose en tant qu’agent puissant <strong>du</strong> développement<br />
et partant, incontournable dans toutes les sphères de <strong>la</strong> société dans <strong>la</strong>quelle elle évolue.<br />
Mais le souci d’harmonisation, de combat vers l’égalité s’accélère malgré le décor décrit ci-dessus.<br />
II/- DUALISME LEGISLATIF OU EVOLUTION MELEE DE RESISTANCE, DE<br />
VALEURS TRADITIONNELLES PAR RAPPORT A LA LOI<br />
2-1/- EVOLUTION CONSTATEE<br />
2-1- a)- AU PLAN INTERNATIONAL<br />
On note tout de même l’évolution suivante au niveau textuel:<br />
- Signature et ratification de <strong>la</strong> convention <strong>sur</strong> l’élimination de toutes les formes de<br />
discriminations à l’égard des femmes le 22 juillet 1982 et mise en application le 21 janvier<br />
1983 ainsi que son protocole facultatif en signature et/ou ratification ? juillet 2002 ;<br />
- signature de <strong>la</strong> charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, et adoption le 11 juillet<br />
2003 <strong>du</strong> protocole à <strong>la</strong>dite charte re<strong>la</strong>tive aux droits des femmes ;<br />
- adoption le 27 janvier 2004 de <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration <strong>sur</strong> l’égalité entre les hommes et les femmes ;<br />
- signature et ratification de <strong>la</strong> convention re<strong>la</strong>tive aux droits de l’enfant (loi n° 12/93 <strong>du</strong> 23<br />
août 1993) ;<br />
- participation à <strong>la</strong> conférence de Beijing en 1995 et Beijing + 5 en 2000 ;<br />
- signature de <strong>la</strong> convention transfrontalière <strong>sur</strong> le trafic des enfants à Abuja (Nigeria)<br />
le 10 juin 2000 (etc…).<br />
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