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Comment fonctionne le monde - La main à la pâte

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2) Le transport des particu<strong>le</strong>s par <strong>le</strong>s eaux de ruissel<strong>le</strong>ment et <strong>la</strong> sédimentation<br />

L’eau circu<strong>la</strong>nt <strong>à</strong> <strong>la</strong> surface de <strong>la</strong> Terre représente moins de 1% de <strong>la</strong> totalité de l’eau terrestre. Néanmoins<br />

c’est <strong>le</strong> principal agent (avec <strong>le</strong> vent) de transport sédimentaire. Le relief contrô<strong>le</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion de l’eau, mais<br />

en retour, l’écou<strong>le</strong>ment peut transporter des sédiments et modifier <strong>le</strong> relief (on par<strong>le</strong> de problèmes couplés<br />

pour décrire une tel<strong>le</strong> situation).<br />

Que peut-on observer ?<br />

Parmi tous <strong>le</strong>s effets de coup<strong>la</strong>ge, on retient <strong>la</strong> formation de méandres d’une rivière sur <strong>la</strong>quel<strong>le</strong> des<br />

observations sont aisément faites <strong>à</strong> l’aide de cartes ou d’observations directes.<br />

Que cherche-t-on <strong>à</strong> faire ?<br />

Concevoir et faire <strong>fonctionne</strong>r un modè<strong>le</strong> analogique conduisant <strong>à</strong> <strong>la</strong> formation de méandres sur un p<strong>la</strong>n<br />

incliné. On cherche <strong>à</strong> identifier <strong>le</strong>s actions mises en jeu.<br />

Quel matériel ?<br />

Une p<strong>la</strong>nche rigide et rugueuse posée sur un p<strong>la</strong>n incliné (une vingtaine de degrés) et sur <strong>la</strong>quel<strong>le</strong> on<br />

dépose une couche mince uniforme de sab<strong>le</strong> (quelques épaisseurs de grains).<br />

Une p<strong>la</strong>que de verre lisse de <strong>la</strong> même tail<strong>le</strong>.<br />

Une alimentation en eau permettant de contrô<strong>le</strong>r un faib<strong>le</strong> débit continu sur <strong>la</strong> partie haute du p<strong>la</strong>n.<br />

Le tout doit être posé sur un évier, avec un récipient pour col<strong>le</strong>cter <strong>le</strong> mé<strong>la</strong>nge grains-sab<strong>le</strong> qui s’écou<strong>le</strong> en<br />

bas de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nche.<br />

Que peut-on observer ?<br />

Regarder <strong>le</strong> transport sinueux de l’eau au fur et <strong>à</strong> mesure que l’eau s’écou<strong>le</strong> en commençant par un débit<br />

continu <strong>le</strong> plus faib<strong>le</strong> possib<strong>le</strong> et en comparant avec <strong>le</strong> cas d’une p<strong>la</strong>que lisse et rugueuse. On peut obtenir des<br />

méandres dans <strong>le</strong>s deux situations. L’effet de l'érosion n’est visib<strong>le</strong> naturel<strong>le</strong>ment que dans <strong>le</strong> premier cas.<br />

Un ensemb<strong>le</strong> de petits grains mis en suspension homogène dans un liquide moins dense (par exemp<strong>le</strong> du<br />

sab<strong>le</strong> dans l’eau) sédimente. Si <strong>le</strong>s grains sont tous identiques, ils chutent <strong>à</strong> <strong>la</strong> même vitesse de sédimentation<br />

Vs. Cette vitesse est éga<strong>le</strong> <strong>à</strong> cel<strong>le</strong> d’une particu<strong>le</strong> seu<strong>le</strong> V0 tant que <strong>la</strong> concentration C de grains est assez faib<strong>le</strong><br />

(moins de 5 %). El<strong>le</strong> diminue au fur et <strong>à</strong> mesure que <strong>la</strong> concentration augmente par suite des effets<br />

d’encombrement entre grains ainsi que de <strong>la</strong> nécessité pour du liquide pur de remonter pour <strong>la</strong>isser <strong>le</strong>ur<br />

p<strong>la</strong>ce aux grains qui descendent.<br />

<strong>La</strong> vitesse de sédimentation d’une suspension diluée dépend de <strong>la</strong> masse de <strong>la</strong> particu<strong>le</strong>. Pour des particu<strong>le</strong>s<br />

de même nature et <strong>le</strong> même liquide, el<strong>le</strong> augmente comme <strong>le</strong> carré de <strong>le</strong>ur diamètre.<br />

Remarque : On peut faire une analogie féconde en comparant <strong>le</strong>s phénomènes de sédimentation et ceux du<br />

trafic sur autoroute. Si <strong>la</strong> concentration, ou <strong>la</strong> densité de véhicu<strong>le</strong>s (<strong>le</strong> nombre de voitures qui passent en un<br />

endroit donné par heure), est trop é<strong>le</strong>vée, <strong>le</strong> flux de véhicu<strong>le</strong>s diminue au-dessus d’un seuil alors même que<br />

<strong>le</strong>ur densité augmente. C’est ce phénomène qui est <strong>à</strong> l’origine des bouchons d’autoroute.<br />

<strong>La</strong> partie supérieure du liquide limpide surmonte <strong>la</strong> suspension homogène de <strong>la</strong> partie inférieure qui<br />

devient de plus en plus concentrée au fur et <strong>à</strong> mesure que <strong>la</strong> sédimentation progresse. Dans <strong>le</strong> même temps<br />

l’épaisseur de sédiment qui se forme au fond du récipient augmente au fur et <strong>à</strong> mesure que <strong>la</strong> sédimentation<br />

progresse.<br />

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