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comme la source alimentaire augmente, l'effectif de la population de phytophages<br />
augmente aussi (Vincent & Coderre, 1992).<br />
D'autre part, les pucerons, même observés en grandes quantités au cours de cette<br />
étude, n'ont été capturés que de façon sporadique, laissant croire <strong>à</strong> des séquences de<br />
passages transitoires dans les bandes autoroutières (Bourassa & Champagne, 2002b). Il<br />
n'y aurait donc pas lieu de s'inquiéter de leur présence outre mesure.<br />
5.2.13. Ce que l'on peut retenir de ces familles dominantes<br />
En somme, la majorité des insectes récoltés dans nos pièges au sol au cours de<br />
l'étude étaient des insectes considérés plutôt utiles. La plupart ont des mœurs détritivores<br />
ou se nourrissent de matières en décomposition (9 familles sur 12). Certains peuvent être<br />
prédateurs ou parasites (8 familles sur 12). Par ailleurs, 4 familles sur 12 ont un potentiel<br />
de pollinisateurs. Toutefois, quatre familles ayant des habitudes majoritairement<br />
herbivores se retrouvent parmi les familles dominant en général dans les trois années,<br />
soit les Cicadellidae, les Gryllidae, les Lygaeidae et les Aphididae (six autres familles<br />
peuvent cependant comporter quelques espèces potentiellement nuisibles). Cependant,<br />
ces familles ne révèlent tout de même qu'un faible pourcentage par rapport au total des<br />
insectes capturés dans les trois années (dans le côté latéral, les Cicadellidae dominent<br />
seulement <strong>à</strong> 3,29 %, tandis que les Gryllidae ne sont présents qu'<strong>à</strong> 2,39 % (Tableau 1,<br />
Chapitre III) ; les Lygaeidae dominent dans le côté central des emprises <strong>à</strong> 0,57 %, et les<br />
Aphididae <strong>à</strong> 0,93 % (Tableau 4.4)). Aussi, au cours de notre étude, de 1999 <strong>à</strong> 2001, nous<br />
n'avons remarqué aucun dégât majeur dans la végétation des milieux adjacents aux<br />
emprises autoroutières, ni même dans ces dernières d'ailleurs.<br />
Il semblerait donc que les populations d'insectes potentiellement nuisibles soient<br />
maintenues grâce <strong>à</strong> la présence d'insectes prédateurs et parasitoïdes, comme certaines<br />
familles que nous avons récoltées, ou encore que la présence de ces phytophages ne soit<br />
qu'opportuniste et sporadique dans ces milieux, les emprises autoroutières leur servant<br />
alors de corridor de dissémination ou de refuge temporaire.<br />
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