Rapport de préévaluation du PROMER II - FIDAfrique

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F O N D S I N T E R N A T I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T A G R I C O L E
République du Sénégal: Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural - (PROMER Phase 2)
Rapport de Pré-Evaluation: Rapport principal
compétences nouvelles ont été dévolues aux collectivités locales en matière de gestion des ressources
naturelles, de planification et d'aménagement du territoire. La mise en œuvre de la décentralisation
reste toutefois confrontée à la faiblesse des ressources financières dont disposent les collectivités et à
la faible capacité des élus à formuler et piloter des politiques de développement. Par ailleurs, les
organisations de la société civile se sont fortement développées au cours de la dernière décade,
traduisant une volonté des citoyens à la fois de prendre en main la résolution de certains de leurs
problèmes, et de devenir des interlocuteurs reconnus tant des structures gouvernementales que des
bailleurs de fonds.
Pauvreté.
10. Les pauvres vivent majoritairement en milieu rural. On estimait, en 1994, que 58% des
ménages sénégalais vivaient au-dessous du seuil de pauvreté. Cette proportion a légèrement baissé en
2001, avec 54% de ménages pauvres, ce qui s'explique par l'accroissement du revenu par tête. La
pauvreté frappe entre 72 et 88% de la population rurale, soit autour de trois habitants sur quatre. Les
ruraux pauvres sont en majorité agriculteurs ou éleveurs, frappés par la crise structurelle du secteur
agricole. Les zones les plus touchées sont au centre, au sud et au nord-est, soit des zones où la
production est essentiellement agricole et moins diversifiée.
11. Pauvreté et modes d'existence en milieu rural. Les principales difficultés rencontrées par
les pauvres sont, dans l'ordre, la difficulté à se nourrir, le manque de travail, le manque de soins et le
manque de logement décent. En milieu rural, 70% des dépenses mensuelles sont affectées à
l'alimentation. Néanmoins, la majorité des ménages ne peut assurer les trois repas quotidiens et
souffre d'une alimentation irrégulière et insuffisante. Les soins de santé sont limités, alors que près
des trois-quarts du personnel de santé sont concentrés dans les deux grandes villes, Dakar et Thiès.
L'accès à l'éducation est également plus difficile en milieu rural, avec un taux d'alphabétisation de
24%, contre 57% en milieu urbain. Le taux d'accès à l'eau potable est de 70% des ménages, mais il
cache de fortes disparités entre les régions. Les ménages ruraux ont aussi moins accès aux revenus
provenant des transferts des travailleurs émigrés et ont plus de difficulté à obtenir du crédit.
12. Pauvreté et inégalité homme-femme. D’après le rapport d’avancement de la mise en œuvre
du DRSP pour l’année 2003, les résultats montrent que, malgré leurs poids relativement important, les
ménages dirigés par une femme contribuent pour 14,8% seulement à la pauvreté totale. Aussi, la
pauvreté est-elle moins répandue dans les foyers dirigés par des femmes que dans les ménages dirigés
par des hommes alors que 37% seulement des ménages dirigés par une femme sont pauvres, un
ménage sur deux dirigé par un homme vit en dessous du seuil de pauvreté, et ceci, quelque soit la zone
de résidence. Cependant, les résultats de l’ESAM II ont confirmé que la pauvreté baisse de façon nette
avec le niveau d’instruction.
13. Or, le taux brut de scolarisation (68%) était pour l’année 2000 inférieur à la moyenne pour
l’Afrique subsaharienne (75%). Ce taux est de 73% pour les garçons et de 58% pour les filles.
L’analphabétisme des adultes est d’environ 65% dont 74% pour les femmes et 55% pour les hommes.
Si la scolarisation des filles a connu une avancée significative ces dernières années (accroissement du
taux d’inscription au CI), le taux d’accroissement de l’alphabétisation est très faible (taux moyen
annuel de 1,4%). Le taux d’alphabétisation des hommes a régressé durant les deux années (2002 et
2003) de 2,35%. Cependant, même le taux d’accroissement moyen annuel de l’alphabétisation des
femmes (3,23%) ne permet pas d’atteindre leur taux ciblé (35%) pour 2005.
14. Le faible niveau de scolarisation, d’alphabétisation et de formation a une incidence directe sur
la capacité des femmes à accéder à l’information pour développer une activité économique, pour
participer aux débats, aux instances de décisions et concertation, notamment :
• Faible connaissance de leurs droits ;
• Faible accès à l’information technique, social, économique, et
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