Rapport de préévaluation du PROMER II - FIDAfrique

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F O N D S I N T E R N A T I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T A G R I C O L E
République du Sénégal: Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural - (PROMER Phase 2)
Rapport de Pré-Evaluation: Rapport principal
19. L’exécution de ce plan d’actions prioritaires n’a toutefois pas suivi le calendrier espéré, faute
d’une implication suffisante du secteur privé et du gouvernement.
20. Comme mentionné précédemment, la Stratégie de Réduction de la Pauvreté s’accompagne
également d’actions sectorielles notamment au travers de la Loi d’Orientation Agro-sylvo-pastorale, la
Charte des PME, la Lettre sectorielle sur la Micro-Finance ainsi que de la création de différents fonds
d’appui (Fonds d’appui à l’Entreprenariat Féminin, Fonds de Promotion de la Micro-Finance, Fonds
de Sécurisation du Crédit Rural).
Agriculture.
C. Contexte Sectoriel et Stratégie
21. Agriculture et diversification des revenus. L’agriculture sénégalaise est caractérisée par la
prédominance des exploitations familiales, qui occupent plus de 60 % de la population, et sont
responsables de 95 % de l’activité agricole. Les principales productions agricoles sont l’arachide, les
céréales (sorgho, mil, manioc, mais aussi riz et maïs), et les produits de contre-saison. En outre, la
majorité des exploitations pratiquent l'élevage. La plupart des exploitations sont polyactives, la
diversification des activités permettant de réduire les risques qui pèsent sur la production agricole, et
notamment le risque climatique. Toutefois la plupart des activités alternatives, et en particulier
l'artisanat de production ou de service, nécessite la mobilisation de fonds de roulement et
d'investissement dont, à défaut d'accès au crédit, les plus pauvres ne disposent pas. En outre, ces
derniers ont également besoin d’acquérir un savoir-faire et des connaissances qui ne sont pas toujours
accessibles facilement aux ruraux : accès à la formation et à l’information, taux élevé
d’analphabétisme, contraintes sociales et culturelles pour les femmes, …). L'alternative consiste alors
pour eux à vendre leur principale ressource, c'est-à-dire leur force de travail, soit comme travailleurs
agricoles saisonniers, soit comme employés de maison dans les villes. Une autre alternative réside
également dans les petits métiers urbains (commerce, taxi, cireurs, …). L'exode rural est
majoritairement le fait des jeunes, qui se déplacent massivement vers les villes, voire à l'étranger, d'où
ils contribuent souvent à l'entretien de la famille. Dans certaines régions, notamment le long du fleuve,
les transferts des émigrés contribuent à améliorer les revenus de façon stable, alors qu'ailleurs, les
revenus créés sont pour l'essentiel destinés à la survie des ménages.
22. Un secteur agricole en crise. A la croissance enregistrée ces dernières années dans le secteur
agricole (+ 21% en 2002 et + 14% en 2001) a fait suite une baisse de 20,4% en 2002. Bien que le
Gouvernement accorde depuis de nombreuses années une grande priorité à l’agriculture, le secteur
traverse une crise profonde et structurelle, qui affecte sérieusement les conditions de vie de la
population rurale. Ainsi la croissance du secteur reste tributaire de la faible productivité, de la
difficulté d'accès aux marchés, de la limitation des exportations, et de la variation des cours de
matières premières. Tant les agriculteurs que les artisans sont en outre confrontés à la faiblesse de
l'environnement économique: manque d'accès au crédit, insuffisance des services d'appui-conseil,
insuffisance des infrastructures d'accompagnement (notamment les routes et l'électricité), difficultés
d'approvisionnement en matières premières et en intrants, étroitesse des marchés et faiblesse du
pouvoir d'achat. Par ailleurs, alors que l'arachide constitue la principale source de revenus monétaires
des ruraux et est cultivée par près de trois quarts des exploitations familiales, la filière est en crise
depuis une quinzaine d'années, en raison de la faiblesse et de l'irrégularité de la pluviométrie, de
l'utilisation insuffisante d'intrants, de la chute des cours et de la demande mondiale, et de la baisse du
prix payé au producteur. Ces difficultés sont accentuées par le désengagement de l'Etat d'une partie de
la filière.
23. Structuration du monde rural. Face à ces contraintes, la population rurale a conscience de la
nécessité de prendre en main ses intérêts et se regroupe pour organiser l'approvisionnement en intrants,
pour disposer de crédits adaptés, pour organiser la transformation, pour faciliter la commercialisation
et pour structurer les filières agricoles. Ces organisations sont encore jeunes, mais elles font preuve
d'un réel dynamisme et constituent d'ores et déjà des partenaires incontournables du développement
local. L'approfondissement de la décentralisation, avec l'élargissement des compétences attribuées aux
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