Rapport de préévaluation du PROMER II - FIDAfrique

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Α F O N D S I N T E R N A T I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T A G R I C O L E République du Sénégal: Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural - (PROMER Phase 2) Rapport de Pré-Evaluation: Rapport principal • Renforcement de l’articulation entre les IMF et les banques favorisant le financement des MPE et des PME et une intégration du secteur de la micro-finance dans le système financier national ; • Cadre institutionnel permettant une gestion articulée et concertée du secteur et de la politique sectorielle. 53. Les principales institutions en charge de la mise en place de cette politique sectorielle comprennent notamment la Direction de la Micro-finance du MPMEEFMF, la cellule AT/CPEC du MEF, le Comité National de Coordination (regroupant les différents ministères, la BCEAO, les bailleurs de fonds, les IMF et les banques), l’APIMEC (association professionnelle des MEC) avec l’appui des bailleurs de fonds. Un Fonds de Promotion de la Micro-Finance a été créé sur dotation budgétaire en décembre 2004 pour le financement des actions reprises dans la politique sectorielle. De plus, le gouvernement achève la restructuration du Fonds de Sécurisation du Crédit Rural auquel sera assigné 3 axes d’intervention : (a) le financement de la bonification des taux d’intérêt pour le crédit rural, (b) le financement d’un fonds de garantie/fonds de risque et, (c) le financement d’une assurance agricole couvrant les gros risques. 54. Bonnes pratiques en matière d'appui aux micro et petites entreprises rurales. L'expérience des trente dernières années en matière d'appui aux PME montre qu'il est beaucoup plus efficace de soutenir le développement d’un marché privé des services financiers et non financiers tiré par la demande, en évitant tout lien obligé entre ces deux catégories de services, et en stimulant le jeu concurrentiel des multiples fournisseurs de services privés existants. Les nouvelles approches sont reflétées notamment dans les Principes directeurs relatifs aux interventions financées par des bailleurs de fonds pour les services d'appui aux entreprises (SAE), établis par le Comité des Bailleurs pour le Développement de la Petite Entreprise (2001), auquel appartient le FIDA. Le rôle des bailleurs de fonds n'est plus de fournir directement des services aux entreprises, mais plutôt de faciliter l'émergence et la rencontre de l'offre et de la demande de services. L’objectif est donc la constitution d’un espace concurrentiel durable à travers une intervention temporaire. Entreprenariat féminin rural. 55. Des potentialités certaines. Les femmes en milieu rural assurent une partie importante de la force de travail et donc des revenus des ménages. Elles sont très souvent porteuses d’initiatives économiques, ce qui démontre une capacité à identifier les besoins à satisfaire dans leur milieu, et ont un sens des responsabilités et une capacité d’engagement qui leur permettent de mettre en œuvre leurs idées de projets économiques. Elles sont souvent engagées dans des secteurs économiques où elles possèdent des compétences, issues le plus souvent du savoir-faire domestique, et transmises de mère en fille. Les espaces et relations de solidarité facilitent à la fois la diffusion du savoir-faire et la collaboration pour des opérations à forte intensité de travail (pilage, pressage). Ils constituent également des lieux privilégiés pour diffuser et maîtriser des techniques et des normes communes de production. Les femmes, souvent organisées en groupements, pour des activités de production mais également pour financer des actions sociales, pourraient constituer des partenaires privilégiées dans les actions en direction du commerce équitable. 56. De fortes contraintes. Le développement d'activités économiques par les femmes doit aussi faire face à de fortes contraintes : • Barrières religieuses et culturelles affectant la reconnaissance de leurs capacités d'entreprendre et affectant leur disponibilité ; • Fréquentation plus faible de l’école, entraînant un niveau de formation de base et professionnelle plus faible et un taux d’analphabétisme plus important ; • Accès à l’information sur les technologies, les marchés et les possibilités d’appui plus faible ; 14
Α F O N D S I N T E R N A T I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T A G R I C O L E République du Sénégal: Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural - (PROMER Phase 2) Rapport de Pré-Evaluation: Rapport principal • Tendance à reproduire des savoir-faire, à une moindre innovation et à un investissement parfois irrégulier (saisonnier ou en fonction des disponibilités en dehors des tâches ménagères) dans des activités qui ont une faible valeur ajoutée et une faible productivité du travail ; • Accès aux ressources (crédit, foncier, équipement, nouvelles technologies) plus limité ; • Nombre de femmes dans les groupements souvent très élevé ne leur permettant pas de tirer un revenu suffisant des activités économiques entreprises. 57. Fonds de Promotion de l’Entreprenariat Féminin. La Direction de l’Entreprenariat Féminin a finalisé la constitution du Fonds d’Appui à l’Entreprenariat Féminin qui sera doté sur budget de l’état de FCFA 2 milliards pour l’année 2005. Ces fonds serviront notamment à : (a) Financement indirect des femmes entrepreneurs au travers de guichets domiciliés auprès d’IMF ayant une couverture nationale (taux d’intérêt pour les femmes de 7% contre une moyenne variant de 15 à 18% actuellement pour les crédits consentis par les IMF à leurs membres !), (b) Constitution d’un fonds de garantie pour ces mêmes IMF et, (c) Renforcement des capacités des femmes (formations techniques et en management de projet, commercialisation, marketing, esprit d’entreprise et alphabétisation). Le Fonds fera appel à des IMF et des prestataires de services externes pour la réalisation de toutes ces actions. Dispositif gouvernemental. D. Principales Institutions et Programmes 58. Ministères. Outre les Ministères de l’Agriculture et de l’Hydraulique, de l’Economie et des Finances et de l’Elevage, plusieurs autres ministères peuvent être concernés par l’appui aux MPE notamment: le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Entreprenariat Féminin et de la Micro-finance; le Ministère de l’Industrie et de l’Artisanat; le Ministère de l’Information, de l’Intégration économique africaine et de la Promotion des Technologies de l’Information et de la Communication et, le Ministère de la Coopération Décentralisée et de la Planification Régionale. Les limites de compétences de certains ministères semblent encore assez floues et des risques de chevauchement de leurs responsabilités ne sont pas exclus. Le document de travail 1 détaille les programmes, actions et dispositifs de chaque Ministère. 59. Collectivités locales. Le dispositif législatif adopté en 1996 confie à la communauté rurale la coordination des actions de développement sur son territoire. Le Code des collectivités locales établit par ailleurs que ces dernières associent en partenariat à la réalisation des projets de développement économique, éducatif, social et culturel les mouvements associatifs ainsi que les groupements communautaires. De son côté, la région a compétence pour promouvoir le développement régional avec, dans chaque région, une Agence Régionale de Développement (ARD) ayant pour mission d'aider les collectivités locales (communautés rurales, communes et région) à concevoir et à mettre en œuvre des plans de développement ainsi que de coordonner et d'harmoniser les actions de développement dans l'espace régional. Les efforts de décentralisation ont eut un faible impact sur les MPE rurales. En effet, la politique volontariste de décentralisation se heurte (a) aux limitations des services techniques locaux, (b) au manque de ressources financières des collectivités en l’absence d’aménagement de la fiscalité locale, (c) à la faible capacité stratégique des élus locaux et, (d) à la faible participation des populations. Par ailleurs, le secteur privé n’a pas été suffisamment impliqué dans ce processus. Dispositifs professionnels 60. Chambres consulaires. Les Chambres de Métiers gèrent le Répertoire des Métiers, organisent des foires et quelques stages de formation, suscitent et encadrent l’organisation de mutuelles d’artisans. Très dépendantes des subsides de l’Etat qui restent faibles, elles ne peuvent offrir davantage de services aux artisans. Les Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture prennent peu en compte les MPE. 15
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