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Livres rares - SLAM

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Rare édition originale de la meilleure description de la province de Settsu<br />

à l’époque d’Edo, conservée dans ses élégantes brochures d’origine.<br />

Osaka, Kansei 8-10 (1796-1798).<br />

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Akisato, Rito Shoyu. Settsu Meisho zue. (Illustration des sites célèbres de la province de Settsu).<br />

Osaka, Morimoto Tasuke, Kansei 8-10 (1796-1798).<br />

12 volumes in-4 imprimés sur papier japonais de riz ou de mûrier. Nombreuses gravures sur bois sur<br />

double-page ou à pleine page. Cachet rouge de propriétaire au début de chacun des volumes. Conservés<br />

dans leurs brochures d’origine bleu pâle cousues à la manière chinoise, avec pièces de titre sur le premier<br />

plat. Sutures renouvelées. Deux étuis modernes de toile bleue à motifs floraux. Brochure de l’époque.<br />

255 x 180 mm.<br />

Rare édition originale de la meilleure description de la région la plus riche du Japon, la<br />

province de Settsu, à l’époque d’Edo.<br />

« Le genre des Meisho-zue nait au Japon à la fin du XVIII e siècle. Gravures et texte concourent au<br />

recensement de l’histoire locale et du patrimoine des villes traversées par les voyageurs. Destinés<br />

à vulgariser l’histoire des lieux, à faciliter l’appropriation topographique et intellectuelle de la<br />

géographie du pays, ils connurent un large succès ». (V. Béranger, La réception des Meisho-zue dans<br />

la France du XIX e ).<br />

« Meisho-zue : dénomination des livres illustrés qui décrivent les paysages et présentent l’histoire des<br />

lieux célèbres de Kyôto, Edo et quelques provinces. Ils furent publiés vers la fin de l’époque d’Edo.<br />

L’origine de ce genre d’ouvrage remonte aux guides des lieux célèbres (meisho-ki) écrits au début de<br />

l’époque d’Edo. Si on compare le meisho-zue au meisho-ki, on remarque que les images y sont plus<br />

nombreuses et ont plus d’importance que les descriptions verbales. Les illustrations sont réalistes et<br />

ont subi l’empreinte de la peinture de genre. » (Seiichi Iwao, Dictionnaire historique du Japon, II, 115).<br />

Le texte présente un mélange de chinois et de japonais. Akisato Rito décrit les temples bouddhiques,<br />

les festivités et les marchés, la vie des empereurs ainsi que des simples gens, avec une attention toute<br />

particulière portée à l’entreprise de pêche dans le port de mer.<br />

L’abondante illustration se compose de plus de 380 gravures sur bois, la plupart sur double<br />

page, réalisées par Takehara Shunchòsai, célèbre illustrateur de Meisho Zue qui fut actif entre 1776 et<br />

1830. Elles sont toutes légendées en chinois et en japonais et représentent des vues topographiques de<br />

palais, de monastères bouddhiques, des scènes de la vie aristocratique et de celle du petit peuple, des<br />

commerçants d’Osaka, la vie dans le port de Sakai…<br />

L’ouvrage comporte également la fameuse gravure montrant une délégation hollandaise<br />

assistant à une représentation théâtrale à Osaka. Cette superbe gravure revêt une importance<br />

historique considérable. En effet, de 1603 à 1854, le Japon était interdit aux étrangers et vivait en total<br />

isolement. À l’époque, seules étaient tolérées les délégations commerciales hollandaises séjournant à<br />

Nagasaki et invitées une fois par an à se rendre à Edo pour présenter des cadeaux au Shôgun.<br />

L’illustrateur a également représenté divers phénomènes naturels dangereux touchant le Japon, avec par<br />

exemple un typhon dans le tome 9 ou encore un tsunami dans le onzième volume.<br />

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