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Livres rares - SLAM

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Rare édition du Cid parue un an seulement après l’originale,<br />

« volume fort rare » (Willems), conservé dans son vélin de l’époque.<br />

Paris, 1638.<br />

11<br />

Corneille, Pierre. Le Cid, tragi-comédie.<br />

[Leyde : Elzevier] Iouxte la Copie imprimee a Paris, 1638.<br />

- Suivi de : Chevreau, Urbain. Le mariage du Cid. Tragi-comédie.<br />

[Leyde : Elzevier] Iouxte la Copie imprimee a Paris, 1638.<br />

Deux ouvrages en 1 volume petit in-8 de 95 pp., 88 pp. Relié en plein vélin souple de l’époque, dos lisse<br />

avec une étiquette de bibliothèque en queue. Reliure de l’époque.<br />

145 x 90 mm.<br />

Rare édition du « Cid » parue un an seulement après l’originale de 1637.<br />

Tchemerzine, II, 535 ; Brunet, II, 284 ; Willems, 464 ; Le Petit, pp. 161-164.<br />

« Véritable Elzevier, imprimé en italiques et dédiée à Madame de Combalet, nièce de Richelieu. Sur le<br />

titre le fleuron bien connu à la tête de Méduse. Ce volume est fort rare. » (Willems)<br />

« Les diverses romances du ‘Cid’ donnèrent naissance à une tragédie qui excita, dès qu’elle parut,<br />

l’admiration universelle. Il est malaisé, dit Pelisson, de s’imaginer avec quelle approbation cette<br />

pièce fut reçue de la cour et du public. On ne se pouvait lasser de la voir, on n’entendait autre chose<br />

dans les compagnies, chacun en savait quelque partie par cœur, on la faisait apprendre aux enfants,<br />

et en plusieurs endroits de France il était passé en proverbe de dire : Cela est beau comme le ‘Cid’.<br />

L’immense supériorité du ‘Cid’ sur toutes les productions dramatiques qui l’avaient précédé excita la<br />

jalousie des auteurs qui tenaient alors le premier rang dans l’estime publique. Les Mairet, les Claveret,<br />

les Scudéry, ces anciens amis de corneille, se déchaînèrent contre lui avec une véritable fureur. Il eut<br />

pour lui le public et une puissante protectrice Anne d’Autriche qui vit avec bonheur sur scène les héros<br />

de sa chère Espagne. La reine paralysa quelque peu les mauvaises dispositions de Richelieu, qui, dans<br />

sa jalousie contre le ‘Cid’, prenait plaisir à le voir jouer par des laquais et des marmitons. Mme de<br />

Combalet, à qui fut dédié l’ouvrage s’intéressa très chaudement à l’auteur » (Picot).<br />

Le texte de Chevreau relié à la suite est « une pièce imprimée en italiques, avec les mêmes<br />

caractères que la précédente ; elle est ornée des mêmes fleurons et en outre de la sirène. ‘Le Mariage<br />

du Cid’ est l’œuvre d’Urbain Chevreau. L’épître dédicatoire à Mad. la Duchesse de Lorraine est signée<br />

C. Picot fait observer que l’auteur, en signant seulement de son initiale, espérait peut-être que le public<br />

attribuerait sa pièce à Corneille. La conjecture n’a rien que de vraisemblable. En imprimant le ‘Cid’<br />

avec ‘la Suite’ sous une même couverture, les Elzevier ont dû contribuer à accréditer cette méprise.<br />

Et qui nous dit qu’eux-mêmes tous les premiers ne s’y sont pas laissé prendre ? » (Willems, 465).<br />

Élégant exemplaire de ce beau recueil contenant deux pièces <strong>rares</strong>, conservé dans son émouvant<br />

vélin de l’époque.<br />

Provenance : Ex-libris Nordkirchen en page de garde.<br />

36

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