Livres rares - SLAM
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Précieux exemplaire à grandes marges, dans son vélin de l’époque,<br />
de cette originale scientifique retraçant l’histoire de la découverte des taches solaires par Scheiner.<br />
« La revendication par Scheiner de la priorité de sa découverte des taches solaires,<br />
indépendamment de Galilée, fut à l’origine de l’une des controverses les plus célèbres de<br />
l’histoire des sciences. »<br />
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Scheiner, Christoph. Rosa Ursina sive Sol ex Admirando Facularum & Macularum suarum<br />
Phoenomeno varius… Libris quatuor.<br />
Bracciano, Andreas Phaeus, 1626-1630.<br />
Grand in-folio de (19) ff., 1 beau frontispice gravé, 784 pp., (1) f.bl. entre les pp. 66 et 67, (1) f.bl., (16) ff.<br />
d’index, (1) f. d’errata. Nombreuses illustrations gravées : 76 planches à pleine page et 95 illustrations<br />
dans le texte. Pâle mouillure dans la marge inférieure des derniers ff. Relié en plein vélin de l’époque à<br />
rabats, liens en cuir, dos lisse avec le nom de l’auteur manuscrit en tête. Reliure de l’époque.<br />
355 x 250 mm.<br />
Rare édition originale de cet ouvrage scientifique de la plus grande importance consacré par<br />
Scheiner à l’observation des taches solaires. (Brunet, V, 194 ; Cinti 79).<br />
« Le P. Scheiner a intitulé son livre ‘Rosa ursina’ parce qu’il l’a dédié au Prince Orsini. Galilée l’a<br />
beaucoup raillé sur ce titre... C’est dans cet ouvrage qu’on trouve l’histoire de sa découverte des<br />
taches du soleil, telle que nous l’avons rapportée, et les nombreuses observations qu’il a faites<br />
depuis. Galilée a sans doute discouru plus judicieusement sur les taches du soleil ; mais on ne peut<br />
refuser au P. Scheiner le mérite d’avoir contribué le plus à déterminer la théorie de leurs mouvements ».<br />
(Sommervogel, VII, 738).<br />
L’ouvrage fut imprimé sur les presses particulières établies par Paolo Giordano Orsini, le Duc de<br />
Bracciano, dans son château de Bracciano.<br />
Au tout début du XVII e siècle, quatre astronomes eurent l’idée d’observer le soleil à l’aide de la lunette<br />
astronomique, et découvrirent l’existence des taches solaires : Johannes Fabricius en Hollande, Thomas<br />
Harriot en Angleterre, Galilée en Italie, et le Jésuite Christoph Scheiner (1575-1650) en Allemagne.<br />
Harriot a effectué la première observation à la lunette des taches solaires en décembre 1610. Fabricius<br />
fut le premier à comprendre que le mouvement des taches solaires d’un jour à l’autre était dû à la rotation<br />
du soleil sur lui même.<br />
Néanmoins, ce sont Galilée et Scheiner qui furent les plus assidus dans les observations des taches.<br />
Galilée démontra de manière convaincante que les taches sont bien des structures solaires, et ne peuvent<br />
être attribuées au transit de planètes intérieures passant entre le soleil et la Terre (la position initiale de<br />
Scheiner). Il détailla ses théories sur les taches solaires en 1613 dans ses Lettres sur les taches solaires,<br />
écrites en réponse aux vues de Scheiner, publiées sous le pseudonyme d’Apelle en 1612 sous la forme de<br />
trois lettres adressées à Mark Velser, un magistrat d’Augsbourg, patron des sciences, et correspondant<br />
scientifique à la fois de Galilée et de Scheiner.<br />
En combinant des observations effectuées à 6 mois d’intervalle, Scheiner découvrit que l’axe de rotation<br />
du soleil n’est pas orthogonal au plan de l’écliptique, mais incliné d’environ 7°. Christoph Scheiner<br />
prouve ainsi que le mouvement de rotation axiale du soleil proposé par Fabricius et Galilée s’effectue<br />
sur un axe légèrement incliné par rapport à l’axe de l’orbite terrestre.<br />
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