Guide pratique de mise en oeuvre du Vade-mecum sur la langue ...

I
INTRODUCTION
« Je compte donc sur la mobilisation de tous nos États et
gouvernements. N’oublions jamais que la langue française est le
socle de notre Organisation. Et je forme le vœu que le vade-mecum
soit perçu par tous comme un levier puissant permettant de faire
progresser notre langue en partage, plutôt que comme un instrument
de contrôle tatillon. » Abdou Diouf (avant-propos du premier
document de suivi du Vade-mecum, 2008)
1. Pourquoi un guide pratique ?
Les États membres et observateurs de l’Organisation internationale
de la Francophonie (OIF), sensibles à la situation de concurrence que
connaît le français dans les organisations internationales et régionales,
se sont engagés, par l’adoption d’un Vade-mecum relatif à l’usage de
la langue française, à promouvoir l’usage du français et, ce faisant, la
diversité linguistique au sein des institutions internationales.
Quatre ans après l’adoption du Vade-mecum, au Sommet de Bucarest
(2006), le bilan de son impact reste en demi-teinte. Quelques
avancées notables méritent cependant d’être soulignées. Ainsi :
– de nombreux pays dont la langue officielle est le français, singulièrement
en Afrique subsaharienne, renforcent, par leur pratique
irréprochable, le statut de langue internationale du français ;
– certains États membres de l’OIF ont pris le soin d’émettre des
directives prescrivant explicitement l’usage du français, parfois
aux côtés d’une autre langue officielle ;
– bien que plusieurs États et gouvernements membres n’aient
accordé au français qu’un statut de langue étrangère, certains
d’entre eux font néanmoins de remarquables efforts pour la
promotion de la langue française ;
– les groupes des ambassadeurs francophones s’organisent
et s’emploient à faire respecter le statut du français par leurs
interventions auprès des organisations internationales ;
– les fonctionnaires internationaux originaires des pays de la Francophonie
se sont regroupés en association (Association des francophones
fonctionnaires dans les organisations internationales
– AFFOI) pour soutenir l’emploi du français au sein des organisations
internationales et défendre les valeurs de la Francophonie.
Introduction
Ces quelques faits encourageants cachent cependant mal une
réalité plus ingrate :
– D’une part, aucun État ne s’est, jusqu’à présent, doté de réels
moyens de mise en œuvre des principes du Vade-mecum ; aucune
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