Guide pratique de mise en oeuvre du Vade-mecum sur la langue ...

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Organisation des Nations unies (ONU)
ENJEU
Des chiffres clés
(constat du 14 janvier 2008)
Les deux langues de travail dans lesquelles devraient être publiés les
postes vacants sur le site Internet sont le français et l’anglais, mais,
sur 595 postes à pourvoir, seuls 133 étaient décrits en français.
Sur chaque avis de vacance est spécifiée la langue exigée. Sur 320 offres
étudiées :
– 250 exigeaient l’anglais et/ou le français ;
– 70 ne demandaient que l’anglais (aucun uniquement le français) ;
– 299 déclaraient qu’une seconde langue officielle était souhaitable ;
– 12 ajoutaient l’exigence d’une tierce langue spécialement désignée.
La participation des pays
francophones aux opérations
de maintien de la paix (OMP)
dans l’espace francophone renforce la
proximité de celles-ci avec les autorités et
la population locale, mais aussi et surtout
C
Les actions concrètes à entreprendre
la sécurité des contingents engagés,
en facilitant la communication.
Une répartition géographique équitable
des fonctionnaires au sein de l’organisation
est un gage de la diversité des approches
et des expériences culturelles.
Réclamez l’affichage simultané, dans les deux langues de
travail, des avis de vacance de poste.
Assurez-vous que le panel chargé des entretiens soit multilingue.
Insistez sur la nécessité que les personnes recrutées dans le
cadre des opérations de maintien de la paix puissent être en
mesure de s’exprimer dans la langue officielle du pays hôte.
Faites connaitre les postes stratégiques vacants ou en voie
de l’être.
Faites paraître des avis de vacance de poste dans des médias
consultés par des francophones.
Développez une stratégie collective pour appuyer des candidatures
francophones.
Assurez-vous que dans l’élaboration des politiques de recrutement
et des avis de vacance de poste le français soit
exigé comme première langue de travail pour des postes dans
les pays francophones.
Exemples de bonnes pratiques
– Lors de son intervention auprès des Nations unies à la 32 e session du
Comité de l’information (New York, 27 avril 2010), S.E. M. l’ambassadeur,
représentant permanent du Sénégal, a expressément demandé au
département de l’Information de continuer de déployer des efforts
visant à l’amélioration de la situation du multilinguisme au sein du
système des Nations unies et de tout mettre en œuvre pour assurer le
respect du principe de la parité des langues officielles. Il a souligné
que des efforts étaient également nécessaires en vue d’améliorer, de
manière constante, la qualité des services d’information tels que la
radio, la télévision, les communiqués de presse et le site web des
Nations unies, notamment le portail des nouvelles.
Les groupes des ambassadeurs francophones
(GAF) de l’ONU sont particulièrement actifs.
Quelques exemples de leur action :
• Adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en septembre
2009, la résolution sur le multilinguisme a été présentée par
l’ambassadeur du Sénégal en sa qualité de coordonnateur du
réseau de veille « Multilinguisme et renforcement du fait francophone
», au nom du GAF de New York.
• Le GAF de New York a reçu en juin 2009 Mme Angela Kane,
secrétaire générale adjointe des Nations unies chargée de la gestion,
pour évoquer la mise en œuvre de la résolution relative au plan de
modernisation de la gestion des ressources humaines des Nations unies,
et tout particulièrement la question du nouveau système de sélection
des candidats, qui promet un traitement équitable des candidatures.
En effet, le GAF avait insisté pour que le nouveau système traite
équitablement les candidatures présentées dans les deux langues de
travail du Secrétariat, que dans les avis de vacance de poste la même
importance soit accordée aux deux langues de travail, et que les
entretiens puissent se dérouler également en français.
• Le GAF de New York s’est penché sur la problématique du critère
linguistique dans les opérations de maintien de la paix (OMP) et
sa compatibilité avec les engagements régionaux. Il a conclu que
les francophones doivent mettre davantage l’accent sur la nécessité
pour le personnel de commandement de pouvoir s’exprimer dans
la langue officielle du pays hôte d’une OMP. Le bureau du GAF à
Genève a déploré le non-respect, au sein du Bureau de coordination
des affaires humanitaires, des règles du multilinguisme ; il s’agit
notamment de la tenue de réunions uniquement en anglais (en particulier
celles des donateurs) et de la diffusion des appels d’urgence
pour les pays en crise (Haïti, RDC, Niger…) uniquement en anglais.
• Le bureau du GAF à Genève reste attentif au respect de la parité
de l’exigence de la maîtrise linguistique dans les avis de candidature.
Dans une lettre datée du 3 novembre 2009 et adressée par
le président du GAF au directeur général de l’ONUG à propos de la
nomination du porte-parole en charge du service de l’Information, il
est rappelé l’importance accordée par la communauté francophone à
ce poste stratégique et son souhait que la maîtrise parlée et écrite de la
langue française constitue l’un des critères du recrutement.
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