Thèse Ndo - Montpellier SupAgro
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Impact des facteurs environnemntaux sur les variétés<br />
mêmes tendances sur les trois variables de la maladie. Le comportement de chaque variété<br />
vis-à-vis de la phaeoramulariose est comparé dans les différents sites.<br />
En ce qui concerne les sites de l’IRAD, les orangers sont plus attaqués à Foumbot, Ekona et<br />
Nkolbisson, avec des Pom allant jusqu’à 91% sur feuilles et 51% sur fruits. On n’observe pas<br />
de différence significative entre ces sites qui sont par contre différents de celui de Njombé. Le<br />
site de Njombé présente des Pom faibles (5% sur feuilles, 16% sur fruits). Dans les sites<br />
paysans, les orangers sont plus attaqués à Kumba (68% sur feuilles, 51% sur fruits). Dans les<br />
sites de Jakiri, Bokito et Boumnyebel, les différences observées ne sont pas significatives par<br />
rapport à cette variable. Ces deux résultats nous montrent qu’en dehors de l’altitude (ou les<br />
basses températures) dont les rôles ont été confirmés dans les études antérieures (Kuate,<br />
2002), d’autres facteurs peuvent agir de façon déterminante sur l’incidence de la maladie. On<br />
constate en effet qu’Ekona et Nkolbisson, situés en moyennes altitude avec des températures<br />
élevées, ont les mêmes taux de maladie que Foumbot situé en haute altitude (basse<br />
température). En outre, Kumba situé en moyenne altitude (température élevée) présente des<br />
taux de maladie plus élevés que Jakiri (haute altitude).<br />
Les tendances observées sur orangers sont les mêmes sur pomélos et mandariniers satsumas.<br />
Dans le cas du pomélo, on constate que le site d’Ekona présente souvent des Pom plus élevés<br />
que Foumbot. A certaines dates, on n’observe pas de différences significatives entre Njombé<br />
et Foumbot.<br />
En ce qui concerne la lime Tahiti et le mandarinier Beauty, les Pom à Foumbot sont plus<br />
élevés qu’à Ekona et Nkolbisson. Mais les différences ne sont pas toujours significatives. Le<br />
site de Njombé présente très peu ou pas de maladie pour ces 2 variétés. La sévérité de la<br />
maladie pour ces variétés évolue avec l’augmentation de l’altitude et la diminution de la<br />
température.<br />
Dans les sites de l’IRAD, le dispositif est le même (espèces/variétés, plans et protocole de<br />
suivi identiques). L’altitude, les variables climatiques et le type de sol sont différents. Lorsque<br />
l’on observe l’incidence de la maladie dans les différents sites, l’altitude seule ne permet pas<br />
d’expliquer les écarts. Une explication pourrait provenir du type de sol ou du climat.<br />
Dans le cas des parcelles paysannes, les sites de Kumba, Bokito et Boumnyebel sont situés en<br />
moyenne altitude, tandis que le site de Foumbot est situé en haute altitude. Cependant, sur<br />
orangers et pomélos, on observe une incidence de maladie plus forte à Kumba que dans les<br />
autres sites. La différence observée pourrait être liée au type de sol. Il a été démontré que le<br />
type de sol est un des facteurs qui influencent le développement de la maladie (<strong>Ndo</strong> et al,<br />
2010). Cette différence pourrait aussi être liée au système de production. Il faudrait en effet<br />
relever que dans le cas des parcelles paysannes, les sites de Jakiri, Boumnyebel et Bokito ont<br />
des parcelles agroforestières, tandis qu’à Kumba il s’agit d’un verger pur d’agrumes.<br />
L’analyse de la structure spatiale d’une parcelle agroforestière nous a fait envisager que ce<br />
système, de par sa structure et sa composition, serait moins propice à la dissémination de la<br />
maladie qu’un verger comme celui de Kumba. Certaines études montrent d’ailleurs que le<br />
système de production peut donc jouer un rôle prépondérant sur le développement de la<br />
maladie. Dans les systèmes agroforestiers, les autres espèces associées peuvent parfois agir<br />
comme des barrières et réduire la progression de la maladie (Wolfe, 2000; de Vallavieille-<br />
Pope et al, 2004). Dans les parcelles agroforestières, nous avons en effet des arbres forestiers,<br />
d’autres espèces de fruitiers des cacaoyers et ou des caféiers qui peuvent jouer ce rôle.<br />
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