Thèse Ndo - Montpellier SupAgro
Thèse Ndo - Montpellier SupAgro
Thèse Ndo - Montpellier SupAgro
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
L’hôte, l’agent pathogène, la maladie<br />
tonnes), l’Inde (5 201 350 tonnes), la Chine (4 864 959 tonnes) et le Mexique (4 193 480<br />
tonnes). Dans celui des pamplemousses et pomélos, les cinq premiers producteurs sont la<br />
Chine (2 768 308 tonnes), les Etats-Unis (1 182 970 tonnes), le Mexique (395 000 tonnes),<br />
l’Afrique du sud (370 411 tonnes) et Israël (249 414 tonnes). Dans le groupe des limes et<br />
citrons, l’Inde (2 571 530 tonnes), le Mexique (1 987 450 tonnes), la Chine (1 014 446<br />
tonnes), l’Argentine (1 000 000 tonnes) et le Brésil (972 437 tonnes) sont les cinq premiers<br />
pays producteurs. Dans le groupe des petits agrumes, la Chine est le premier pays producteur<br />
avec 4 694 471 tonnes. Elle est suivie du Nigéria (3 769 420 tonnes), de la Colombie (732 218<br />
tonnes) et de la Guinée Conakry (244 002 tonnes) (FAOSTAT, 2011). Dans la majorité des<br />
pays d’Afrique tropicale, les agrumes sont plantés soit par des petits producteurs, soit par des<br />
entreprises privées ou gouvernementales pour la consommation locale ou l’exportation<br />
(Yesuf, 2002).<br />
1.1.5 Production des agrumes au Cameroun<br />
1.1.5.1 Importance des agrumes<br />
La production d’agrumes au Cameroun est mal connue et il est difficile de connaître les<br />
quantités exactes produites. Les principaux groupes d’agrumes produits sont les oranges, les<br />
citrons, les mandarines, les pomélos et les pamplemousses. Les quantités produites ont été<br />
estimées dans une étude de marché en 2001 à 22 792 tonnes (Temple, 2001). Toutefois les<br />
estimations de la FAO sont inférieures à 85 tonnes chaque année (FAOSTAT, 2011). Ces<br />
chiffres ne reflètent pas l’importance des agrumes dans les revenus et l’alimentation des<br />
populations camerounaises. Les agrumes sont cultivés en majorité par les petits paysans au<br />
Cameroun. Ils représentent l’une des principales sources de diversification de leurs revenus<br />
après la chute des prix du cacao et du café sur les marchés internationaux. A cet effet, on note<br />
de plus en plus un engouement des producteurs à planter des agrumes pour garantir<br />
l’étalement de leurs revenus tout au long de l’année (Kuate et al, 2006a). Les fruits<br />
constituent la majorité des apports en vitamines, en éléments minéraux et en fibres pour les<br />
populations (Economos & Clay, 1998). Les arbres quant à eux constituent un élément de restauration<br />
des équilibres écologiques après la déforestation (Westphal et al, 1985) et une des composantes de<br />
diversification des productions.<br />
1.1.5.2 Bassins de production<br />
Au Cameroun, les agrumes peuvent se cultiver sur l’ensemble du pays. Les productions<br />
d’agrumes se font dans des niches écologiques bien circonscrites appelées « bassins de<br />
production ». Ces bassins sont dispersés à l’intérieur du pays. Leur localisation n’est pas faite<br />
avec précision dans la littérature. Toutefois, une étude de quantification des productions et des<br />
échanges des fruits et légumes au Cameroun réalisée par Temple (1999, 2001) donne<br />
certaines indications à partir des circuits de commercialisation. Ainsi, il identifie les bassins<br />
de production des oranges dans la province du Centre, département du Mbam. Dans la<br />
province du Littoral, département du Moungo (Njombé, Mbanga) et département du Nkam<br />
(Yabassi), au Sud-Ouest dans le département de la Mémé (Tombel) et le département de la<br />
Manyu (Mamfé). Au Nord-Ouest le bassin de production se localise dans le département du<br />
Bui (Jakiri). A l’Ouest, le département du Noun (Malentouen). Dans le grand nord, des petits<br />
39